Bernard de Nogaret de La Valette d'Épernon
Bernard de Nogaret de La Valette (né en 1592 à Angoulême, mort à Paris), duc d'Épernon (d'Espernon[1]) et de La Valette, est un gentilhomme et militaire français du XVIIe siècle.
Bernard de Nogaret de La Valette | ||
Série de portraits chez Odieuvre, impression 1744 | ||
Titre | Duc d'Épernon (1642-1661) |
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Autres titres | Duc de La Valette | |
Prédécesseur | Jean Louis de Nogaret de La Valette | |
Conflits | Guerre de Trente Ans Fronde |
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Distinctions | ||
Autres fonctions | Gouverneur de Guyenne | |
Biographie | ||
Naissance | à Angoulême |
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Décès | à Paris |
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Père | Jean-Louis de Nogaret de La Valette | |
Mère | Marguerite de Foix-Candale | |
Conjoint | Gabrielle de Verneuil Marie du Cambout |
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Liaisons | Ninon de Lartigue | |
Enfants | Louis-Charles-Gaston de Candale Anne-Louise-Christine de Foix de La Valette d’Épernon |
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Biographie
modifierDeuxième fils de Jean-Louis de Nogaret de La Valette et de Marguerite de Foix-Candale, petite-fille du connétable de Montmorency, Bernard eu comme précepteurs messieurs du Plessis pour la « sapience » et de la Brou pour les armes. Il fit un voyage en Italie, en Allemagne où il rencontre Rodolphe II du Saint-Empire. Il fut connu, après 1622, date de l'érection de Villebois-Lavalette, fief de son père, en duché-pairie, sous le nom de duc de La Valette.
Dès l'âge de 18 ans, en 1610, il obtint la charge de colonel-général des Bandes françaises en survivance de son père, et trente ans plus tard, en 1641, fut nommé colonel-général en titre. Il participa donc en tant que colonel général de l'infanterie aux dernières luttes contre les protestants : sièges de Saint-Jean-d'Angély, de Royan (1621), à la répression de la prise d’armes des protestants du Languedoc (1629)[2], à l'attaque du pas de Suse (1629), en Picardie (1636), en Guyenne,
Il réprima la révolte des Croquants en 1637.
Il lutta de 1635 à 1638 contre l'Espagne qui avait envahi le pays de Labourd.
Son frère Henry de Nogaret de la Valette, duc de Foix Candale fut condamné à mort après l'échec du siège de Fontarabie en 1638, dont il était tenu pour responsable. La sentence n'a pas pu être exécutée puisqu' il s'exila en Angleterre durant cinq ans.
Bernard reçut également la charge de gouverneur de la Bourgogne (1651-1659) pour laquelle il fit une entrée triomphale à Dijon en 1656[3].
En tant que gouverneur de Guyenne, il fut chargé de contenir les frondeurs bordelais dirigés par le Parlement. Il se montra très dur envers les parlementaires frondeurs, notamment à l'égard du président à mortier au parlement de Bordeaux, Guillaume d'Affis, dont il détruisit la résidence principale, le château de Langoiran dans le Bordelais, à l'automne 1650.[réf. nécessaire]
En 1657[4], il prêta à Henriette, reine d'Angleterre, la somme de 360 000 Livres, qui dut hypothéquer ses diamants Sancy et le miroir du Portugal, laissés en gage à Bernard de Nogaret de la Valette[5].
Très impopulaire en Gascogne, Bernard de Nogaret de La Valette d'Épernon quitte Bordeaux pour Paris où il meurt le , en son hôtel particulier situé 16, rue Saint-Thomas-du-Louvre, paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois[6].
Par testament, il cède ses biens à la famille de Foix-Candale.
Mariages et descendance
modifierIl épouse le 12 décembre 1622 à Lyon Gabrielle-Angélique de Bourbon, fille légitimée du roi Henri IV et de la marquise de Verneuil, d'oú:
- Anne-Louise-Christine (1625-1701), religieuse au Couvent des Carmélites en 1648
- Louis-Charles-Gaston (1627-1658), mort prématurément sans postérité
Selon certaines sources[Lesquelles ?], il aurait empoisonné son épouse en 1627, peu après la naissance de son fils.
Il se remarie le 28 novembre 1634 à Paris avec Marie du Cambout, fille de Charles du Cambout, marquis de Coislin, et de Philippe de Beurges, et nièce du cardinal de Richelieu, qu'il rendit extrêmement malheureuse, ayant conçut une vive passion pour une bourgeoise millavoise, Ninon de Lartigue, qui exerça sur son esprit un pouvoir absolu, et à qui il donna des sommes énormes et dit-on[Qui ?] de nombreux enfants.[réf. nécessaire]
Ascendance
modifier32. Étienne de Nogaret | |||||||||||||||||||
16. Bertrand de Nogaret | |||||||||||||||||||
33. ? | |||||||||||||||||||
8. Pierre de Nogaret | |||||||||||||||||||
34. ? | |||||||||||||||||||
17. Anne de Bretolène | |||||||||||||||||||
35. ? | |||||||||||||||||||
4. Jean de Nogaret de La Valette | |||||||||||||||||||
36. ? | |||||||||||||||||||
18. Jean de L'Isle | |||||||||||||||||||
37. ? | |||||||||||||||||||
9. Marguerite de L'Isle | |||||||||||||||||||
38. Bertrand de Galard | |||||||||||||||||||
19. Catherine de Galard | |||||||||||||||||||
39. Galianne de Rivière | |||||||||||||||||||
2. Jean-Louis de Nogaret de La Valette | |||||||||||||||||||
40. Jean de Saint-Lary | |||||||||||||||||||
20. Raimond de Saint-Lary | |||||||||||||||||||
41. Jeanne de Béon | |||||||||||||||||||
10. Pierre de Saint-Lary de Bellegarde | |||||||||||||||||||
42. Roger de Lagorsan | |||||||||||||||||||
21. Miramonde de Lagorsan | |||||||||||||||||||
43. ? | |||||||||||||||||||
5. Jeanne de Saint-Lary de Bellegarde | |||||||||||||||||||
44. Bertrand d'Orbessan | |||||||||||||||||||
22. Pierre d'Orbessan | |||||||||||||||||||
45. Marguerite de Foix-Rabat | |||||||||||||||||||
11. Marguerite d'Orbessan | |||||||||||||||||||
46. Jean de La Barthe | |||||||||||||||||||
23. Mathive de La Barthe | |||||||||||||||||||
47. Jeanne de Péguilhan | |||||||||||||||||||
1. Bernard de Nogaret de La Valette d'Épernon | |||||||||||||||||||
48. Gaston II de Foix-Candale | |||||||||||||||||||
24. Gaston III de Foix-Candale | |||||||||||||||||||
49. Catherine de Navarre | |||||||||||||||||||
12. Frédéric de Foix-Candale | |||||||||||||||||||
50. Jean III d'Astarac | |||||||||||||||||||
25. Mathe d'Astarac | |||||||||||||||||||
51. Marie de Chambes | |||||||||||||||||||
6. Henri de Foix-Candale | |||||||||||||||||||
52. François Ier de La Rochefoucauld | |||||||||||||||||||
26. François II de La Rochefoucauld | |||||||||||||||||||
53. Louise de Crussol | |||||||||||||||||||
13. Françoise de la Rochefoucauld | |||||||||||||||||||
54. Jean de Polignac | |||||||||||||||||||
27. Anne de Polignac | |||||||||||||||||||
55. Jeanne de Chambes | |||||||||||||||||||
3. Marguerite de Foix-Candale | |||||||||||||||||||
56. Jean II de Montmorency | |||||||||||||||||||
28. Guillaume de Montmorency | |||||||||||||||||||
57. Marguerite d'Orgemont | |||||||||||||||||||
14. Anne de Montmorency | |||||||||||||||||||
58. Guyot Pot | |||||||||||||||||||
29. Anne Pot | |||||||||||||||||||
59. Marie de Villiers de L’Isle-Adam | |||||||||||||||||||
7. Marie de Montmorency | |||||||||||||||||||
60. Philippe II de Savoie | |||||||||||||||||||
30. René de Savoie | |||||||||||||||||||
61. Libéra Portoneri | |||||||||||||||||||
15. Madeleine de Savoie | |||||||||||||||||||
62. Jean-Antoine Lascaris de Tende | |||||||||||||||||||
31. Anne Lascaris de Tende | |||||||||||||||||||
63. Isabelle d'Anglure-Étoges | |||||||||||||||||||
Protecteur de Molière
modifierBernard de Nogaret de La Valette d'Épernon fut le protecteur de la troupe de théâtre de Charles Dufresne, qui allait devenir la troupe de Molière.
En 1645, Molière part pour la province avec sa troupe. De 1645 à 1653, la troupe est protégée par le duc d'Épernon, gouverneur de Guyenne. Molière, qui a laissé d'abord la direction au comédien Dufresne, imposé par le duc, reprend lui-même (1650) la tête de la troupe : il joue dans des villes du Sud-Ouest (Albi, Carcassonne, Toulouse, Agen, Pézenas), ainsi que dans le château de Caumont de son père, mais aussi à Lyon (1650 et 1652). Entre 1653 et 1657, la troupe passe sous la protection du prince de Conti, gouverneur du Languedoc[7].
Titres complets
modifierMonseigneur Bernard de Foix de La Vallette, duc d'Espernon et pair de France, colonel général de France, prince captal de Buch, sire de L'Esparre, chevalier des ordres du roy et de la Jarretière, gouverneur et lieutenant général pour Sa Majesté en ses Pays de Bourgogne et Bresse, &c.[8]
Il a aussi été duc de La Valette et pair de France entre 1622 et 1649, puis trois années, de 1658 (mort de son fils unique Louis-Charles) à sa mort.
Son frère aîné Henri de Nogaret, hérita du titre de duc de Foix-Candale. Il fut accusé à tort du désastre de Fontarrabie.
Articles connexes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis Auteur du texte, « Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis / [Société des Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis] », sur Gallica, (consulté le )
- Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne). p. 433
- Les armes triomphantes de son altesse, monseigneur le duc d'Espernon. Pour le sujet de son heureuse entrée faite dans la ville de Dijon le huictième jour du moi de may mil sèx cens cinquante six. Sur Galica [1]
- « Déclaration d'Henriette, reine d'Angleterre au sujet de sa dette envers le duc d'Epernon et ses deux diamants à mettre en gage. », sur FranceArchives (consulté le )
- « Quittance de Bernard de Foix de la Valette duc d'Épernon, en faveur d'Henriette, reine d'Angleterre, pour le remboursement de la somme de 360 000 livres, mettant fin à l'hypothèque sur les diamants Sancy et miroir du Portugal, laissés en gage par la reine d'Angleterre. », sur FranceArchives (consulté le )
- Charles Braquehaye, Les artistes du duc d'Épernon..., Bordeaux, Feret et fils, 1888, p. 33 (en ligne).
- Emmanuel Raymond, Histoire des pérégrinations de Molière dans le Languedoc, d'après des documents inédits. 1642 - 1658, (Galibert, Léon, 1803-1865?) Paris, Dubuisson, 1858
- Benigne Auteur du texte Griguette, Les armes triomphantes de son altesse, monseigneur, le duc d' Espernon . Pour le sujet de son heureuse entrée faite dans la ville de Dijon, le huictième jour du mois de may, mil sèx cens cinquante six. [Signé : Les maire, échevins et syndics de la ville de Dijon.], (lire en ligne)
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :