Azéris d'Iran

ethnie

Les Azéris d'Iran (en azéri : İran azərbaycanlıları ایران آذربایجانلیلاری ; persan : آذری‌های ایرانی, Âzarbâyjâni Irâni) sont l'un des groupes ethniques de l'Iran, habitant principalement dans les provinces du nord-ouest : Azerbaïdjan oriental, Azerbaïdjan occidental, Ardabil, Zandjan et Markazi. De nombreux autres vivent à Téhéran, dans le Fars et d'autres régions. De plus, des communautés azéris iraniennes expatriées durant le XXe siècle vivent aux États-Unis, en Allemagne, au Canada, en Turquie ou en France.

Azéris iraniens
Description de l'image Ashiklar-Tabriz.jpg.

Populations importantes par région
Population totale Entre 20 000 000/30 000 000 et 35 000 000[1],[2]
Autres
Régions d’origine Province de l'Azerbaïdjan du Sud (Iran)
Langues Azéri et persan
Religions Majoritairement islam chiite, quelques sunnites, autres
Ethnies liées Azéris, autres peuples turcs

Mirza Fatali Akhoundov

Les Azéris sont le deuxième groupe ethnique le plus important en Iran après les Persans. Selon diverses estimations, leur nombre en Iran varierait entre 16 et 25 % de la population iranienne (soit entre 12 700 000/15 000 000 (selon les estimations de la CIA et du gouvernement iranien dans le second cas) et 30 000 000 (selon les estimations des nationalistes azéris) de personnes en 2013)[1],[2]. Les Azéris iraniens sont principalement d'origine iranienne[3],[4],[5].

Histoire récente

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Généralement, les Azéris en Iran ont été « une minorité linguistique bien intégrée », d'après des universitaires comme l'anthropologue Patricia Higgins. En fait, jusqu'à la dynastie Pahlavi au XXe siècle, « l'identité de l'Iran n'était pas exclusivement perse, mais supra ethnique », puisqu'une grande partie du pouvoir politique, à partir du XIe siècle avait été turc. Les groupes turcs et iraniens étaient intégrés jusqu'au XXe siècle pendant lequel le nationalisme et le communautarisme ont altéré la perception populaire. Malgré les frictions, les Azéris en Iran ont commencé à être bien représentés à tous les niveaux des « hiérarchies politiques, militaires et intellectuelles aussi bien que religieuses. »

Le ressentiment naquit avec les politiques des Pahlavi qui supprimaient l'usage de l'azéri dans les gouvernements locaux, les écoles et la presse. Cependant, avec l'avènement de la révolution iranienne en 1979, l’attention s'est détournée du nationalisme puisque le nouveau gouvernement mettait en avant la religion comme facteur d'unification. Au sein du gouvernement révolutionnaire islamique émergea une faction nationaliste azérie menée par l'Ayatollah Kazem Shariatmadari, qui était partisan d'une autonomie régionale plus grande et voulait que la constitution soit révisée pour inclure les athées et les partis d'opposition; ceci lui fut refusé[6]. Le nationalisme azéri a connu des hauts et des bas depuis la révolution iranienne et a récemment culminé avec des émeutes causées par la publication en d'une série de dessins[7] que de nombreux Azéris ont trouvé infamants. Le dessin a été réalisé par Mana Neyestani - lui-même Azéri- qui a été licencié à cause de la controverse, de même que son éditeur Mehrdad Qasemfar[8].

En dépit de problèmes sporadiques, les Azéris sont une communauté intrinsèque à l'Iran. Actuellement, les conditions de vie des Azéris en Iran ressemblent très fortement à celles des Persans : « Les styles de vie des Azéris urbains ne diffèrent pas de ceux des persans, et les mariages mixtes entre les gens appartenant aux classes supérieures sont courants dans les cités de peuplement mixte. De même, les coutumes des villageois Azéris ne semblent pas différer de manière marquée de celles des villageois persans. »[réf. nécessaire]

Les Azéris en Iran ont des postes importants, comme l'Ayatollah Ali Khamenei occupant actuellement le poste de Guide suprême. Les Azéris en Iran restent assez conservateurs en comparaison avec la plupart des Azéris d'Azerbaïdjan. Néanmoins, depuis l'indépendance de la République d'Azerbaïdjan en 1991, les contacts transfrontaliers entre les Azéris des deux côtés de la frontière ont connu un regain d'intérêt.

Quelques Azéris iraniens célèbres

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Anciens

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Politique

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Royauté

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Voir aussi

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Articles connexes

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Notes et références

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  1. a et b « CIA - The World Factbook -- Iran » [archive] 16% of Iran's total population out of 79,853,900 (July 2013 est.).
  2. a et b (en) Svante Cornell, Iranian Azerbaijan: A Brewing Hotspot, Présentation au Symposium intitulé « Human Rights and Ethnicity in Iran », organisé par un parti politique suédois au Parlement, Stockholm, 22 novembre 2004, p. 1 (« lire en ligne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)).
  3. Roy, Olivier (2007). The new Central Asia. I.B. Tauris. p. 6. (ISBN 978-1-84511-552-4). "The mass of the Oghuz who crossed the Amu Darya towards the west left the Iranian plateaux, which remained Persian, and established themselves more to the west, in Anatolia. Here they divided into Ottomans, who were Sunni and settled, and Turkmens, who were nomads and in part Shiite (or, rather, Alevi). The latter were to keep the name 'Turkmen' for a long time: from the 13th century onwards they 'Turkised' the Iranian populations of Azerbaijan (who spoke west Iranian languages such as Tat, which is still found in residual forms), thus creating a new identity based on Shiism and the use of Turkish. These are the people today known as Azeris."
  4. Victoria Arakelova, On the Number of Iranian Turkophones, vol. 19, 279–282 p. (DOI 10.1163/1573384X-20150306, JSTOR 43899203, lire en ligne [archive du ]), chap. 3.
  5. Frye, R. N. "Iran v. Peoples of Iran (1) A General Survey". Encyclopædia Iranica. XIII. p. 321–326.
  6. (en) "Shi'ite Leadership: In the Shadow of Conflicting Ideologies", par David Menashri, Iranian Studies, 13:1-4 (1980) ISSN 0021-0862.
  7. https://iranian.com.
  8. (en) "Iranian paper banned over cartoon", BBC News, 23 mai 2006 (consulté le ).

Liens externes

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