Acqui Terme
Acqui Terme est une commune italienne d'environ 19 000 habitants, située dans la province d'Alexandrie, dans la région Piémont, en Italie nord-occidentale. Elle se trouve à 35 km au sud-sud-ouest d'Alexandrie.
Acqui Terme | |
Panorama | |
Armoiries |
Drapeau |
Noms | |
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Nom piémontais | Àich |
Administration | |
Pays | Italie |
Région | Piémont |
Province | Alexandrie |
Maire Mandat |
Danilo Rapetti 2022-2027 |
Code postal | 15011 |
Code ISTAT | 006001 |
Code cadastral | A052 |
Préfixe tel. | 0144 |
Démographie | |
Gentilé | acquesi |
Population | 18 955 hab. (01-01-2024[1]) |
Densité | 569 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 43′ 00″ nord, 8° 28′ 00″ est |
Altitude | Min. 156 m Max. 156 m |
Superficie | 3 330 ha = 33,3 km2 |
Divers | |
Saint patron | San Guido |
Fête patronale | 11 juillet |
Localisation | |
Localisation dans la province d'Alexandrie. | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Géographie
modifierLes sources chaudes de soufre sont célèbres depuis l'époque romaine d'Aquae Statiellae. Les anciens bains sont mentionnés par Paul Diacre et le chroniqueur Liutprand de Crémone[2].
Dans les années 1870, Giovanni Ceruti a conçu un petit pavillon, connu sous le nom La Bollente, sur le lieu, au centre de la ville, où sortent les eaux gazeuses à 75 °C.
Histoire
modifierLa tribu ligure des Statiellates est conquise par les Romains en Dans la période romaine, la ville est reliée par la route avec Alba Pompeia et Augusta Taurinorum (Turin). À proximité de la ville, près de la rivière Bormida, se trouvent les restes de l'aqueduc qui l'approvisionnait.
Au VIe siècle, elle devient une partie du royaume lombard d'Italie du Nord[3].
En 905[4], 906[5] ou 919[6], la ville est razziée voire occupée militairement par des musulmans venus de la colonie andalouse du Fraxinet[7],[8],[9]. À cette occasion, elle est vidée de sa population[10]. En 935[11] ou 936[5], des musulmans du Fraxinet, menés par un certain Sagittus (peut-être une retranscription latine du prénom arabe Sa'id[12]), tentent une nouvelle incursion à Acqui mais sont cette fois-ci repoussés.
De 978 à 1135, la ville est gouvernée par l'évêque du diocèse du même nom. En 1278, elle est annexée au marquisat du Montferrat, à laquelle elle appartient jusqu'à son acquisition par le duché de Savoie en 1708, une situation confirmée par les traités d'Utrecht en 1713 et de Rastatt en 1714 qui sont l’aboutissement de la Guerre de Succession d'Espagne, en Europe[3].
Les 13 et , Bonaparte et Augereau remportent plusieurs victoires à proximité, dans le prolongement de la bataille de Montenotte : bataille de Millesimo contre les Sardes du général Provera, deuxième bataille de Dego contre les Autrichiens.
De 1805 à 1814, Acqui Terme est le chef-lieu de l'arrondissement d'Acqui, dans le département de Montenotte, créé le , dans le cadre de la nouvelle organisation administrative mise en place par Napoléon Ier en Italie et supprimée le , après la chute de l'Empire.
Au XIXe siècle, ses thermes sont renommés jusqu'en France. L'historien français Jules Michelet y fait un séjour en 1854[13].
La ville est raccordée au réseau ferroviaire vers Gênes en 1892.
Économie
modifierOutre l'activité thermale très ancienne et le tourisme, le travail du fer forgé est important[14].
Culture
modifierLa devise de la ville est « Arte et Marte », qui peut être traduit par « Avec ingéniosité et force ». Un dialecte de la langue piémontaise est encore utilisé dans la région.
Parmi les événements les plus importants, la Biennale Internationale de Gravure, un événement remarquable pour l'art de la gravure du monde entier.
Monuments et patrimoine
modifier- La cathédrale d'Acqui Terme de style gothique, dédiée à Santa Maria Assunta, a été construite dans la fin du Xe siècle et consacrée en 1067 par l'évêque Guido. Il s'agit d'un édifice roman avec un plan en croix latine, une nef et quatre (à l'origine deux) les allées. La façade possède un portail principal sculpté par Antonio Pilacorte, une rosace de la fin du XVe siècle et un portique du XVIIe siècle. Le clocher gothique date de 1479. L'intérieur abrite un triptyque de la fin du XVe siècle par l'artiste espagnol Bartolomé Bermejo, et un autel baroque de Saint Guido[15].
- Le château des Paleologi, mentionné pour la première fois en 1056. il est reconstruit au XVe siècle par le marquis Guillaume VII de Montferrat. Le château est désormais utilisé depuis 2001 comme musée archéologique[16]
- L'église de San Pietro ou Addolorata, d'origine paléochrétienne. Elle a été presque entièrement reconstruite au cours des Xe et XIe siècles en style roman, quand elle devint une abbaye bénédictine. Elle a, de nouveau été largement rénovée au XVIIIe siècle, avant de retrouver un aspect néo-roman dans les années 1930[17].
- L'église de Saint-François. Elle comprend deux cloîtres du XVe siècle de l'ancien couvent franciscain.
Lussito, Ovrano, Moirano
Communes limitrophes
modifierAlice Bel Colle, Castel Rocchero, Cavatore, Grognardo, Melazzo, Montabone, Ricaldone, Strevi, Terzo, Visone
Évêché
modifierSport
modifier- Son principal club de football est l'Acqui 1911.
Jumelages
modifierPersonnalités nées dans la ville
modifier- Giulietto Chiesa, journaliste et homme politique, né en 1940.
- Pierdomenico Baccalario, écrivain pour la jeunesse.
- Camilla Ravera, sénatrice à vie.
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Acqui Terme » (voir la liste des auteurs).
- (it) Bilancio demografico mensile anno 2023 (dati provvisori) sur le site de l'ISTAT.
- (en) Hugh Chisholm, « Acqui », dans Encyclopædia Britannica, vol. 1, Cambridge University Press, , 11e éd. (lire en ligne), p. 154
- Jean Sellier et André Cellier, Atlas des peuples d'Europe occidentale, éditions La Découverte, , « L’espace italique », p. 35-50
- Chabrol de Volvic, Statistique des provinces de Savone, d'Oneille, d'Acqui, et de partie de la province de Mondovi, formant l'ancien département de Montenotte, t. II, Paris, Imprimerie de Jules Didot Ainé, (lire en ligne), chap. III (« Histoire et administration. Notice historique sur le département de Montenotte. »), p. 5
- (en) W. A. B. Coolidge, « The Saracens in the Alps », The Alpine Journal, Longmans, Green and Co., vol. IX, , p. 261 (lire en ligne)
- G. De Rey, Les invasions des sarrasins en Provence pendant le VIIIe, le IXe et le Xe siècle, Marseille, Typographie Marius Olive, (lire en ligne), chap. 3 (« Les Sarrasins du Fraxinet s'emparent de la Provence »), p. 154
- M. H. Chevallier, Histoire du Moyen Age, Paris, Imprimerie et librairie classiques de Jules Delalain, , 844 p. (lire en ligne), p. 263
- Cesare Cantù (trad. de l'italien par Eugène Aroux et Piersilvestro Leopardi (it)), Histoire universelle [« Storia Universale »], t. IX, Paris, Firmin Didot Frères, Fils et Cie, , 3e éd. (lire en ligne), chap. III (« Incursion des Sarrasins »), p. 39
- (en) Mohammad Ballan, « Fraxinetum : An Islamic Frontier State in Tenth-Century Provence », Comitatus: A Journal of Medieval and Renaissance Studies, Université de Californie à Los Angeles, vol. 41, no 1, , p. 27 (ISSN 1557-0290, DOI 10.1353/cjm.2010.0053, lire en ligne [PDF])
- Léon Ménabréa, Des origines féodales dans les Alpes occidentales, t. I, (lire en ligne), chap. III, p. 33
- De Rey 1878, p. 154
- (en) Robert W. Lebling, « The Saracens of St. Tropez », Saudi Aramco World (en), vol. 60, no 5, (lire en ligne)
- Jules Michelet, Journal, Paris, Éditions Gallimard, , p. 780-781.
- (it) Atlante cartografico dell'artigianato, vol. 1, Roma, A.C.I., , p. 8
- « Visite de la Cathédrale », sur itesoridiacquiterme.it
- « Castello Paleologi », sur fr.visititaly.com
- (it) « Chiesa dell'Addolorata », sur cittaecattedrali.it