Adrien de Lezay-Marnésia
Paul Adrien François Marie de Lezay-Marnésia, né le au château de Moutonne dans le Jura et mort le à Haguenau dans le Bas-Rhin est un diplomate et préfet français. Il est un oncle maternel de la grande-duchesse de Bade Stéphanie de Beauharnais.
Préfet du Bas-Rhin | |
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Préfet de Rhin-et-Moselle | |
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Baron |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Paul Adrien François Marie de Lezay-Marnésia |
Nationalité | |
Activités | |
Famille |
Lezay-Marnésia (d) |
Père | |
Mère |
Marie-Claudine de Nettancourt-Vaubecourt (d) |
Fratrie |
Archives conservées par |
Archives nationales (F/1bI/166/32)[1] |
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Biographie
D’une famille franc-comtoise[2], fils de Claude-François de Lezay-Marnésia, Lezay-Marnésia et son frère cadet se réfugie en Normandie,à Forges-les-Eaux, durant la Terreur. C'est là, qu'Adrien rencontre son épouse Françoise de Carbonnel de Canisy, née en 1766, veuve en 1796 du vicomte de Briqueville dont elle a eu un fils Armand (1785-1844). le couple n'aura pas d'enfant.
Sous le Directoire, il est obligé de fuir en Suisse où il devint l'ami de Mme de Montolieu et revient en France le . Parent par alliance de l'épouse du premier consul, Napoléon Bonaparte, celui-ci lui confie une mission diplomatique en Hongrie en 1803. Il est nommé ambassadeur auprès du prince-archevêque de Salzbourg, Hieronymus von Colloredo-Mansfeld, ancien patron de Mozart.
Sous l'Empire, il est nommé préfet de Rhin-et-Moselle le et réside à Coblence, ancien Quartier Général des opposants à la Révolution Française. La même année, sa nièce, Stéphanie de Beauharnais épouse le Grand-duc héritier de Bade. Le Grand-duché de Bade est situé sur la rive droite du Rhin et fait face à l'Alsace. C'est dans ce contexte qu'Adrien de Lezay-Marnésia est nommé préfet du Bas-Rhin le [3]. A ce titre et à peine arrivé à Strasbourg, il organise dès le mois de mars, la réception en France de l’archiduchesse Marie-Louise d'Autriche, future épouse de Napoléon. Par la suite, son action d’administrateur se porta surtout sur l’amélioration des conditions de vie en milieu rural :
- amélioration des voies de communication avec plantation d’arbres en bordure et implantation de bancs-reposoirs ;
- encouragement à la plantation de tabac et de houblon et à l’ensemencement de betteraves sucrières ;
- primes aux bons cultivateurs sous forme de chevaux normands et de taureaux suisses ;
- création de postes de médecins cantonaux et d’un Comité médical pour la diffusion de la vaccine ;
- création en 1810 d’une école normale à Strasbourg pour la formation des instituteurs.
À la préfecture, son conseiller juridique était Georges-Daniel Arnold, professeur d’histoire à la Faculté de Lettres de Strasbourg.
Il meurt le à l'âge de 45 ans des suites des blessures causées par un accident de la route à la sortie de Haguenau en direction de Brumath[3],[4]. Son corps est inhumé à Krautergersheim puis, en 1853, dans la sépulture privée d’Henri de Turckheim. Enfin, il est transféré dans un caveau de la cathédrale de Strasbourg. Son successeur en tant que préfet est le comte Joseph de Kergariou.
Hommages
Les habitants de Strasbourg, en reconnaissance des services rendus par le préfet du Bas-Rhin pendant le blocus de 1814, font réaliser une coupe à Jacques Frédéric Kirstein, achevée en 1815.
Sa statue, érigée devant l’hôtel de Klinglin à Strasbourg, est l’œuvre de Philippe Grass.
Le sculpteur Landolin Ohmacht réalisa un buste du préfet.
Un quai, une école et un collège de Strasbourg portent son nom.
Une rue lui est dédiée à Château-la-Vallière en Indre-et-Loire et à Bernardswiller dans le Bas-Rhin.
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Coupe de J.-F. Kirstein offerte par les habitants de Strasbourg.
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Statue de Philippe Grass devant l'Hôtel de Klinglin.
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Plaque du quai.
Notes et références
- « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_767 » (consulté le )
- Lurion, Roger de, 1858-, Nobiliaire de Franche-Comté, P. Jacquin, (OCLC 11907411, lire en ligne)
- Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, vol. I-Z, Fayard, (ISBN 2-213-60485-1), p. 201
- *Souvenirs d'un préfet de la Monarchie. Mémoires du baron Sers (1852), publiés par le Baron Henri Sers et Raymond Guyot, Paris, A. Fontemoing, 1906, in-8°, XVI-339 p., page 123 en ligne
Voir aussi
Bibliographie
- Fabienne Bucher, « Adrien de Lezay-Marnésia (1769-1814), un préfet d'exception à Strasbourg de 1810 à 1814 », in Annuaire de la Société des Amis du Vieux Strasbourg, no XXXV, 2010, p. 101-114
- Thierry Choffat, Jean-Marie Thiébaud et Gérard Tissot-Robbe, « Adrien de Lezay-Marnésia (1769-1814). Préfet de Strasbourg et baron d'Empire », in Les Comtois de Napoléon. Cent destins au service de l'Empire, Éditions Cabedita, 2006, p. 163 et suiv. (ISBN 978-2-88295-478-7)
- Jules Keller, « Adrien Paul François Marie de Lezay-Marnésia », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 24, p. 2342
- Jacques Régnier, Les préfets du consulat et de l'empire, La Nouvelle Revue, Paris, 1907, 253 p.
- Louis Spach, Adrien comte de Lezay-Marnésia, préfet du Bas-Rhin : notice biographique, Huder, Strasbourg, 1854, 88 p. (tiré à part de L'Alsacien), réédité sous le titre Adrien Comte de Lezay-Marnesia, Préfet Du Bas-Rhin, Kessinger Publishing, LLC, 2009, 90 p. (ISBN 978-1-104-60711-1)
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Adrien de Lezay-Marnésia (1769-1814) (Annales des Mines)