Gaston Thomson
Gaston Thomson, né le à Oran (Algérie) et mort le à Bône (Algérie), est un homme politique français. Député sans discontinuer de 1877 à 1932, il détient la palme de la longévité parlementaire en France, avec 54 ans et 320 jours.
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Ministre du Commerce | |
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Ministère de la Marine | |
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Député de l'Algérie française | |
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Arnold Thomson (d) |
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Partis politiques |
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Biographie
Rédacteur de L'Homme Libre, proche de Jaurès, Ferry, Gambetta et Clemenceau, il servit de témoin à ce dernier lors de son duel avec Déroulède à la suite du scandale de Panama. Thomson prit la défense de Dreyfus lorsqu'éclata la fameuse affaire qui allait couper la France en deux. En 1898, il perd son poste de maire de Constantine au profit de son adversaire, l'avocat Émile Morinaud, qui l'accusait de « n'être élu que grâce au vote massif des juifs[1] ».
Député de Constantine pendant un temps record de 55 ans (d'avril 1877 jusqu'à sa mort) au sein des groupes modérés de l'Union progressiste, de l'Alliance démocratique ou de la Gauche radicale, il occupa plusieurs postes ministériels sous la IIIe République. Sitôt élu, lors de la crise du 16 mai, il fit partie des 363 députés opposants à Mac-Mahon[2]. Il s'illustra notamment en tant que ministre de la Marine dans les cabinets Rouvier, Sarrien et Clemenceau. Le chef de son cabinet civil au ministère de la Marine était Jules Schlisler (1852-1933). On lui doit la construction de nombreux navires de guerre, croiseurs et cuirassés qui firent de la Marine militaire française la deuxième du monde, avec les unités les plus rapides.
Défenseur de la politique des rattachements et de la colonie de peuplement, il veilla à préserver les intérêts économiques des colons d'Algérie[3]. En mars 1881, il interpella Albert Grévy, commissaire du gouvernement et gouverneur de l'Algérie, dénonçant l'incarcération arbitraire d'Arabes de la province de Constantine[4].
Il dut démissionner après l'accident qui survint au cours d'un exercice de tir aux Salin-d'Hyères sur le Latouche-Tréville le , accident qui fit quatorze morts. Son œuvre sera poursuivie par Georges Leygues[5].
Au reste, il était franc-maçon[6] et avait un frère ainé, Charles, qui fut de 1882 à 1886 gouverneur de Cochinchine.
Notes et références
- Jacques Marseille, France et Algérie, journal d'une passion, Paris, Larousse, 2002, p. 143
- Fiche sycomore
- Jacques Marseille, idem
- « Albert Grévy - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/latouche-treville-croiseur-sujet_702_1.htm
- Livre de Hubert Lamant-Duhart et Michel Gaudart de Soulages, Dictionnaire des francs-maçons français, Albatros, p. 548
Voir aussi
Bibliographie
- « Gaston Thomson », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- « Gaston Thomson », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
- Ressource relative à la vie publique :
- Gaston Thomson, Les Hommes du Jour, numéro 68, daté du 8 Mai 1909. Étude de Victor Méric, portrait par Aristide Delannoy.
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative aux beaux-arts :