Gaston Thomson

personnalité politique française
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 6 février 2019 à 20:16 et modifiée en dernier par Branor (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Gaston Thomson est un homme politique français né le à Oran (Algérie) et décédé le à Bône (Algérie). Député sans discontinuer de 1877 à 1932, il détient la palme de la longévité parlementaire en France, avec 54 ans et 320 jours.

Gaston Thomson
Fonctions
Ministre de l'Industrie
-
Ministre du Commerce
-
Ministère de la Marine
-
Député de l'Algérie française
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Père
Arnold Thomson (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Enfant
Autres informations
Partis politiques
signature de Gaston Thomson
Signature

Biographie

Proche de Gambetta et de Clemenceau, il servit de témoin à ce dernier lors de son duel avec Déroulède à la suite du scandale de Panama. Thomson prit la défense de Dreyfus lorsqu'éclata la fameuse affaire qui allait couper la France en deux. En 1898, il perd son poste de maire de Constantine au profit de son adversaire, l'avocat Émile Morinaud, qui l'accusait de « n'être élu que grâce au vote massif des juifs[1] ».

Député de Constantine pendant un temps record de 55 ans (de 1877 jusqu'à sa mort) au sein des groupes modérés de l'Union progressiste, de l'Alliance démocratique ou de la Gauche radicale, il occupa plusieurs postes ministériels sous la IIIe République. Il s'illustra notamment en tant que ministre de la Marine dans les cabinets Rouvier, Sarrien et Clemenceau. Le chef de son cabinet civil au ministère de la Marine était Jules Schlisler (1852-1933). On lui doit la construction de nombreux navires de guerre, croiseurs et cuirassés qui firent de la Marine militaire française la deuxième du monde, avec les unités les plus rapides.

Défenseur de la politique des rattachements et de la colonie de peuplement, il veilla à préserver les intérêts économiques des colons d'Algérie[2].

Il dut démissionner après l'accident qui survint au cours d'un exercice de tir aux Salin-d'Hyères sur le Latouche-Tréville le , accident qui fit quatorze morts. Son œuvre sera poursuivie par Georges Leygues[3].

Gaston Thomson avait un frère ainé, Charles, qui fut de 1882 à 1886 gouverneur de Cochinchine.

Sources

Notes et références

  1. Jacques Marseille, France et Algérie, journal d'une passion, Paris, Larousse, 2002, p. 143
  2. Jacques Marseille, idem
  3. http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/latouche-treville-croiseur-sujet_702_1.htm