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Sigurd Leeder

chorégraphe allemand
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Sigurd Leeder est né Carl Eduard Wilhelm Leder à Hambourg le 14 août 1902 de Carl Eduard Gottfried Leder, lithographe, et de Martha Auguste Anna Henriette Friedrich. Il meurt à Herisau le 20 juin 1981. Danseur, chorégraphe et pédagogue allemand, il met au point une méthode d'enseignement de danse expressive et, en précurseur, contribue avec Albrecht Knust à l'élaboration et à la diffusion de la notation Laban.

Sigurd Leeder
Sigurd Leeder.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
HerisauVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Archives conservées par
Fondation SAPA, Archives suisses des arts de la scène
Deutsches Tanzarchiv Köln (en) (1 carton d'archives)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

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Biographie

Après avoir suivi, pendant deux ans et demi, des études en graphisme aux arts décoratifs de Hambourg, Sigurd Leeder se forme à la danse à Ascona auprès de Sarah Norden, élève de Rudolf Laban et de Mary Wigman et exécute son premier solo au Curiohaus de Hambourg. En 1920, il crée sa première chorégraphie en autodidacte, Tanz ohne Musik, et est engagé cette même année, au sein de la compagnie Hamburger Kammerspiele sous la houlette d'Erich Ziegel. Ensuite, en 1923, il tourne avec le Münchener Tanzgruppe dirigé par Jutta von Collande.

Deux rencontres vont ensuite marquer la suite de sa carrière, celle de Rudolf Laban en 1923, et celle de Kurt Jooss en 1924. Il rencontre ce dernier alors qu'il est danseur au Stadttheater de Münster, sous la direction conjointe de Hans Niedecken-Gebhard et de Rudolf Schulz-Dornburg. S'ensuit avec Kurt Jooss une étroite collaboration de vingt-trois années. En 1926, on lui confie un mandat d'enseignement et de direction à la Westfälische Akademie für Bewegung, Sprache und Musik à Münster. L'année suivante, il fonde avec Kurt Jooss, la Neue Tanzbühne au théâtre de Münster qui emploiera Fritz A. Cohen comme pianiste, Aino Siimola - future femme de Joos - comme danseuse et Hein Heckroth comme scénographe et costumier. Il est également professeur à la Folkwangschule d'Essen, nouvellement créée, et part avec Jooss étudier la danse classique à Paris et à Vienne. Ils se produisent notamment dans Zwei Tänzer. En 1928 il participe au congrès de Magdebourg avec Kurt Jooss, Dussia Bereska, Fritz Klingenberg et Rudolf Laban où est officialisée la kinétographie, ancêtre de la notation Laban. En 1933, il enseigne à la compagnie Persephone d'Ida Rubinstein à Paris, où il rencontre Dorothy et Leonard Elmhirst, mécènes qui l'accueillent en Angleterre avec Jooss et ses ballets au début de 1934, à la suite de la pression nazie, et qui financent la fondation de la Leeder-Jooss School of Dance, à Dartington Hall. Il y poursuit sa méthode d'enseignement basée sur l'étude de l'eukinétique et de la choreutique débutée à Essen, à savoir les qualités de mouvement et l'harmonie de l'espace.

À la suite de mesures de restriction, il séjourne quelques mois dans un camp d'internement, puis part à Cambridge en 1940, où il reforme avec Kurt Jooss la compagnie Jooss-Leeder Dance Studio. L'année 1947 marque la fin de leur collaboration, tandis qu'il s'installe à Londres et monte sa propre école avec comme compagnie interne, le Studio Group. Le 17 juillet de cette année, il officialise son changement de nom en Sigurd Leeder. Parallèlement à l'enseignement prodigué à Londres, il participe régulièrement à des cours d'été en Suisse notamment aux côtés des plus grands noms de la danse moderne, tels Mary Wigman, Rosalia Chladek ou Harald Kreutzberg.

Parmi ses élèves, on retrouve Birgit Cullberg, la fondatrice des Ballets Cullberg en Suède et Grete Müller qui deviendra sa collaboratrice. En tant que pédagogue il forme non seulement des danseurs mais aussi de futurs professeurs, telles Simone Michelle et June Kemp qui reprendront la direction de l'école de Londres à son départ pour le Chili, où il dirigera la faculté de danse de l'Université de Santiago, de 1959 à 1964. En 1965, il est invité par Grete Müller à reprendre la direction de l'école que celle-ci avait ouverte à Herisau, après sa formation dans l'école de Londres. En 1979, il dirige l'International Council of Kinetography Laban (ICKL), congrès internationaux réunissant notamment Albrecht Knust et Ann Hutchinson Guest. Ils sont dédiés à la mise au point des signes de la notation Laban, à la transcription de chorégraphies et à la rédaction d'études de mouvement destinées à l'enseignement.

Œuvres (sélection)

Chorégraphies

  • Tanz ohne Musik (1920)
  • Maskentanz (1924)
  • Nachtstück (1926)
  • Asiatische Melodie (1926)
  • Der Gläubige Landmann (1933)
  • Dance Macabre (1935)
  • Donna Clara (1937)
  • Sailor's Fancy (1943)
  • Der Gefangene Vogel (Toccata) (1949)
  • Bolero (1950)
  • Nocturne (1952)
  • Figura Tragica (1952)
  • Rübezahl (1953)
  • Tropische Stimmung (1972)
  • Von fremder Art I-IV (1972-74)
  • Akzente (1972)
  • Mobile (1975)
  • Die Pforte (Alkan) (1977)

Etudes de danse pédagogiques

  • 1928-1976 Etudes de choréutique, d’eukinétique et de technique de danse

Notations

Manuscrits

  • Nachtstück (notation de Leeder d’après Choreographie I de Rudolf Laban, Jena, 1926)
  • Der Gläubige Landmann (1933)
  • Boléro (1950)
  • 1928-1980 Plus de 200 pages de notations (chorégraphies et études de danse)

Publications

  • Choreutics study based on the Icosahedron. Music by Johannes Brahms. 1976
  • Die Pforte. (The Gate) A Group Dance for 14 People. Music by Alkan. Herisau 1978
  • Danse Macabre. A Group Dance for 18 People. Music by C. Saint-Saëns. Herisau 1980 (BR 269)
  • Homogeneous tension 69. Music by Matheson. 1969
  • Mobile. A Solo Dance. Music by Henrico Albicastro. Herisau
  • Portuguese. Music by John Colman. 1979
  • Space diagonals 72. Music by Dohnany. 1973
  • Swing study 65. Music by Pina Harding. 1965
  • Tango 34. Music by John Colman. 1979
  • Tropische Stimmung (Tropical Mood). A Group Dance for 5 Girls. Herisau

Danseur

  • Tanz ohne Musik (1920)
  • Tanzabend (1922)
  • Maskentanz (1924)
  • Nachtstück (1926)
  • Zwei Tänzer (1924-1926 avec Kurt Jooss)
  • Der grüne Tisch (1932 avec les Ballets Jooss)
  • Der grosse Stadt (1932 et 1937 avec les Ballets Jooss)
  • Die Gaukelei (1930 avec les Ballets Jooss)
  • Der gläubige Landmann (1933)
  • Sailor's fancy (1943)
  • Pandora (1944)

Enregistrements audiovisuels

Danse macabre. 1935

Bibliographie sélective

Monographies

  • Jane Winearls, Modern Dance. The Jooss-Leeder-Method, Londres, 1958.
  • Grete Müller, Sigurd Leeder, Tänzer, Pädagoge und Choreograf. Leben und Werk, Herisau, Appenzeller Medienhaus, , 191p (ISBN 3858824003)
  • Grete Müller (éd.), Sigurd Leeder. Der Tänzer als Zeichner, Munich, 2001, 275 p. (ISBN 393545600X)
  • Patricia Stöckemann, Etwas ganz Neues muß nun entstehen. Kurt Jooss und das Tanztheater, München, K.Kieser, , 478p (ISBN 3935456026)
  • Ann Hutchinson Guest, A selection from the Sigurd Leeder heritage, The Noverre Press, Hampshire 2017, 74 p. (ISBN 978190683081)

Articles

  • Barbara Passow : Jooss-Leeder-Technik, t. : Tanzplan Deutschland, Ingo Diehl, Frederike Lampert (éd.), Tanztechniken 2010, Henschel, Leipzig, 2e édition, 2011, 60-132 p. (ISBN 978-3-89487-412-4)
  • Stephan Brinkmann, Die Jooss-Leeder-Methode und ihre Geschichte, t. : Stephan Brinkmann, Bewegung erinnern. Gedächtnisformen im Tanz (=Gabriele Brandstetter, Gabriele Klein [éd.], TanzScripte, vol. 26), Transcript Verlag, Bielefeld, 2013, 227-293 p. (ISBN 978-3-8376-2214-0)
  • Ann Hutchinson Guest, Leeder Bilder für den Tanz. Die Lehrmethode von Sigurd Leeder, t. 10 : ballett international, Ballett-Bühnen-Verlag, Cologne,1985, 15-21 p.
  • Grete Müller, Demonstration über die Sigurd-Leeder-Methode, t. 5 : Gesellschaft für Tanzforschung e.V. (éd.), Tanzforschung Jahrbuch, Wilhelmshaven, Noetzel, 1994, 109-114 p.
  • Marianne Forster, 50 Jahre Sigurd Leeder School of Dance. Ein Porträt der Schule und ihres Gründers und die Jubiläumsfeier in HerisauI, t. 1/1998 : Deutscher Berufsverband für Tanzpädagogik (éd.), BALLETT INTERN, Deutscher Berufsverband für Tanzpädagogik, Essen, 26-28 p. (ISSN 1864-1172)
  • Ursula Pellaton, Von vitaler Bedeutung ist der innere Beweggrund. Zum 100. Geburtstag von Sigurd Leeder, t. 5 : Mary Wigman-Gesellschaft (éd.), Tanzdrama, K. Kieser, Munich, 2002, 2-9 p. (ISSN 0932-8688)

Liens externes

Notes et références

  1. ↑ « http://FAUST.SK-KULTUR.DE/objekt_start.fau?prj=tanzarchiv&dm=Archivkatalog&ref=21745 » (consulté le )
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