« Gravettien » : différence entre les versions

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Dans cette étude paléogénétique publiée en 2016, sur les quatorze échantillons d'[[ADNmt]], il y avait treize échantillons d'[[Haplogroupe U (ADNmt)|haplogroupe U]] et un échantillon de l'[[Haplogroupe M (ADNmt)|haplogroupe M]]. La majorité des haplogroupes U appartenait aux sous-clades U5 et U2<ref>{{article |libellé= Fu 2016 |lang= en |auteur= Qiaomei Fu |titre= The genetic history of Ice Age Europe |périodique= [[Nature (journal)|Nature]] |volume= 534 |numéro= 7606 |date= 2 mai 2016 |pages= 200–205 |doi= 10.1038/nature17993 |pmc= 4943878 |pmid= 27135931 |hdl= 10211.3/198594 |lire en ligne= https://www.researchgate.net/publication/301742169_The_genetic_history_of_Ice_Age_Europe |format= sur ''researchgate.net'' }}.</ref>
 
L'analyse du génome d'un individu âgé de {{nb|36000 ans}} environ, originaire de Bourane-Kaya III, en [[Crimée]], confirme que les groupes du Gravettien seraient issus d'une branche orientale de cette population fondatrice de chasseurs-cueilleurs européens qui se serait étendue depuis la Russie actuelle vers l'ouest<ref>{{Ouvrage |libellé= Reich 2018 |langue= en |auteur1= David Reich |titre= ''{{lien|trad= Who We Are and How We Got Here |fr= Who We Are and How We Got Here|texte= Who We Are and How We Got Here: Ancient DNA and the New Science of the Human Past}}'' |éditeur= [[Oxford University Press]] |date= 2018 |pages totales= 368|libellé=Reich 2018}}.</ref>{{,}}<ref name="Bennett">{{Article |libellé= Bennett ''et al.'' 2018 |langue= fr |auteur1= E. Andrew Bennett |auteur2= Sandrine Prat |auteur3= Stéphane Péan |auteur4= Laurent Crépin |auteur5= Alexandr Yanevich |auteur6= Simon Puaud |auteur7= Thierry Grange |auteur8= Eva-Maria Geigl |auteur9= |auteur10= |titre= The origin of the Gravettians: genomic evidence from a 36,000-year-old Eastern European |périodique= bioRxiv |date= juin 2019|lire en ligne= https://www.researchgate.net/publication/334110758_The_origin_of_the_Gravettians_genomic_evidence_from_a_36000-year-old_Eastern_European |format= sur ''researchgate.net'' |consulté le= 05/2021 }}.</ref>. L'aire de distribution du Gravettien est approximativement la même que pour l'[[haplogroupe I]] (groupe d'ADN-Y, c'est-à-dire transmis exclusivement en ligne masculine). L'haplogroupe mitochondrial de l'individu étudié est [[Haplogroupe N (ADNmt)|N1]] avec également trois des huit mutations qui mènent à la branche N1b<ref name="Bennett"/>.
 
Une étude plus complète publiée en 2023 distingue une lignée occidentale et une lignée orientale au sein des populations du Gravettien. Cette distinction génétique coïncide avec des différences dans les pratiques mortuaires. Les individus de l'ouest et du sud-ouest de l'Europe liés au cluster « Fournol » sont systématiquement déposés dans des sites de grottes et présentent parfois des marques anthropiques tandis que les individus liés au cluster « Věstonice » (Tchéquie) situés dans le centre-est et le sud de l'Europe sont enterrés avec des biens et/ou des ornements personnels et de l'ocre en plein air ou dans des sites de grottes. Les résultats suggèrent qu'entre le gravettian précoce/moyen et tardif, il y eut lieu une extension vers l'ouest de l'ascendance associée à Věstonice qui a atteint l'Europe centrale-ouest et a créé une cline de mélange longitudinal entre ces deux populations génétiquement distinctes<ref>{{Article| langue=en| titre=Ancient DNA upends European prehistory| auteur1=Andrew Curry| périodique=[[Science (revue)|Science]] |lire en ligne=https://www.science.org/content/article/ancient-dna-upends-european-prehistory| date=1 mars 2023| doi=10.1126/science.adh4071| accès doi=libre| consulté le=4 mars 2023}}.</ref>{{,}}<ref name="Posth202303">{{article| langue=en| auteur1=Cosimo Posth| auteur2=He Yu| auteur3=Ayshin Ghalichi| auteur4=Hélène Rougier| auteur5=Isabelle Crevecoeur| et al.=oui| titre=Palaeogenomics of Upper Palaeolithic to Neolithic European hunter-gatherers| périodique=[[Nature (revue)|Nature]]|lire en ligne= https://www.nature.com/articles/s41586-023-05726-0| volume=615| pages=117–126| date=1 mars 2023| doi=10.1038/s41586-023-05726-0| accès doi=libre| consulté le=4 mars 2023}}.</ref>.