« Gaston Thomson » : différence entre les versions

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'''Gaston Thomson''' est un [[homme politique]] [[France|français]] né le {{date de naissance|29 janvier 1848}} à [[Oran]] ([[Algérie française|Algérie]]) et décédé le {{date de décès|14 mai 1932}} à [[Bône]] ([[Algérie française|Algérie]]). Député sans discontinuer de 1877 à 1932, il détient la palme de la longévité parlementaire en France, avec 54 ans et 320 jours.
== Biographie ==
Rédacteur de ''[[L'Homme libre|L'Homme Libre]]'', proche de [[Jean Jaurès|Jaurès]], [[Jules Ferry|Ferry]], [[Léon Gambetta|Gambetta]] et [[Georges Clemenceau|Clemenceau]], il servit de témoin à ce dernier lors de son duel avec [[Paul Déroulède|Déroulède]] à la suite du [[scandale de Panama]]. Thomson prit la défense de [[Alfred Dreyfus|Dreyfus]] lorsqu'éclata la fameuse affaire qui allait couper la France en deux. En 1898, il perd son poste de maire de [[Constantine (Algérie)|Constantine]] au profit de son adversaire, l'avocat [[Émile Morinaud]], qui l'accusait de {{Citation|n'être élu que grâce au vote massif des juifs<ref>Jacques Marseille, ''France et Algérie, journal d'une passion'', Paris, Larousse, 2002, p. 143 </ref>}}.
 
[[Député]] de [[Département de Constantine|Constantine]] pendant un temps record de 55 ans (d'avril [[1877]] jusqu'à sa mort) au sein des groupes modérés de l'[[Union progressiste (Troisième République)|Union progressiste]], de l'[[Alliance démocratique (France)|Alliance démocratique]] ou de la [[Radicaux indépendants|Gauche radicale]], il occupa plusieurs postes ministériels sous la [[Troisième République (France)|{{IIIe}} République]]. Sitôt élu, lors de la [[crise du 16 mai 1877|crise du 16 mai]], il fit partie des [[Manifeste des 363|363 députés]] opposants à [[Patrice de Mac-Mahon|Mac-Mahon]]<ref>Fiche sycomore</ref>. Il s'illustra notamment en tant que ministre de la Marine dans les cabinets [[Gouvernement Maurice Rouvier (2)|Rouvier]], [[Gouvernement Ferdinand Sarrien|Sarrien]] et [[Gouvernement Georges Clemenceau (1)|Clemenceau]]. Le chef de son cabinet civil au ministère de la Marine était [[Jules Schlisler]] (1852-1933). On lui doit la construction de nombreux navires de [[guerre]], [[croiseur]]s et [[cuirassé]]s qui firent de la Marine militaire française la deuxième du monde, avec les unités les plus rapides.
 
Défenseur de la politique des rattachements et de la colonie de peuplement, il veilla à préserver les intérêts économiques des colons d'[[Algérie]]<ref>Jacques Marseille, idem </ref>. En mars 1881, il interpella [[Albert Grévy]], commissaire du gouvernement et gouverneur de l'Algérie, dénonçant l'incarcération arbitraire d'Arabes de la [[Provinces d'Algérie|province de ConstantinConstantine]]<nowiki/>e<ref>{{Lien web |titre=Albert Grévy - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale |url=https://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/3577 |site=www2.assemblee-nationale.fr |consulté le=2023-09-06}}</ref>.
 
Il dut démissionner après l'accident qui survint au cours d'un exercice de tir aux [[Hyères|Salin-d'Hyères]] sur le ''[[Latouche-Tréville (croiseur cuirassé)|Latouche-Tréville]]'' le {{date|22|septembre|1908}}, accident qui fit quatorze morts. Son œuvre sera poursuivie par [[Georges Leygues]]<ref>http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/latouche-treville-croiseur-sujet_702_1.htm</ref>.