« Légions polonaises (armée française) » : différence entre les versions
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Le 8 septembre 1799, la [[légion du Danube]], placée sous le commandement de [[Karol Kniaziewicz]], est créée dans l'est de la France. Elle comprend, hors artillerie et état-major, quatre bataillons d'infanterie et un régiment de uhlans à quatre escadrons ; son effectif théorique est de {{nombre|5863}} hommes. En réalité, à la date du 10 mai 1800, seuls {{nombre|2769}} hommes sont présents sous les armes{{sfn|Pigeard|1999|p=11-12}}. Chargée de combattre les Autrichiens en Bavière, la légion du Danube, renforcée par les cavaliers d'Andrzej Karwowski, se distinguent avec l'armée du Rhin à [[Berg (Bade-Wurtemberg)|Berg]], Bernheim et [[Offenbourg]] avant d'occuper la forteresse de [[Philippsbourg]] après l'armistice de Parsdorf le 15 juillet{{sfn|Pivka|Rotte|1974|p=5}}. Elle prend également part à la [[bataille de Hohenlinden]] le 3 décembre 1800 ainsi qu'à la poursuite des troupes autrichiennes{{sfn|Pigeard|1999|p=12}}. Selon Norman Davies, la légion du Danube a essuyé des pertes importantes durant la courte période séparant cette bataille de la fin de la campagne le 25 décembre suivant{{sfn|Davies|2005|p=216-217}}. Alain Pigeard note qu'en janvier 1801, la légion ne compte plus que {{nombre|2132}} hommes{{sfn|Pigeard|1999|p=12}}.
La taille des légions diminue sensiblement après le [[traité de Lunéville]] du 9 février 1801 qui, à la grande déception des légionnaires, ne fait aucune mention de la Pologne{{sfn|Lerski|1996|p=104}}{{,}}{{sfn|Pivka|Rotte|1974|p=7}}{{,}}{{sfn|Magocsi|Sedlar|Kann|Jevich|Rothschild|1974|p=30}}. Les troupes polonaises sont alors employées à des tâches de police dans le [[royaume d'Étrurie]]{{sfn|Magocsi|Sedlar|Kann|Jevich|Rothschild|1974|p=30}}. La légion du Danube passe ainsi en [[Toscane]] où un général français écrit à son propos : {{citation|voilà cette légion polonaise qui arrive sans souliers, manquant de tout, et cinq mois arriérés de solde}}{{sfn|Pigeard|1999|p=12}}. En plus de cette situation matérielle alarmante, les Polonais ne peuvent pas toujours choisir leurs combats, et leur moral est atteint lorsqu’ils sont envoyés réprimer des révoltes au lieu de lutter contre les pays qui ont pris part au [[partage de la Pologne]]{{sfn|Davies|2005|p=216-217}}. De nombreux légionnaires, dont le général Kniaziewicz, se sont sentis manipulés par les Français et ont démissionné{{sfn|Davies|2005|p=216-217}}{{,}}{{sfn|Pivka|Rotte|1974|p=7}}.
Dombrowski, pour sa part, conserve son commandement et réorganise les deux légions à Milan en mars 1801, portant l'effectif de chacune de ces formations à {{nombre|6000}} hommes. Le 21 décembre, les légions polonaises sont dissoutes et transformées en trois demi-brigades : la légion polonaise d'Italie forme le gros des {{1re}} et {{2e}} demi-brigades étrangères tandis que la légion du Danube compose majoritairement la {{3e}} demi-brigade étrangère{{sfn|Pivka|Rotte|1974|p=7}}. Ces unités sont par la suite formellement intégrées à l'armée française en tant que {{113e}} et {{114e}} demi-brigades de ligne{{sfn|Pigeard|1999|p=13-14}}.
=== Expédition de Saint-Domingue ===
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