« Château de Beauregard (Valais) » : différence entre les versions
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=== Découvertes archéologiques et conservation ===
En 1951, [[Louis Blondel]] entreprend le premier relevé des ruines du château de Beauregard et conclut qu'il doit s'agir d'une simple tour de garde<ref name=chro>{{Chapitre |auteur1=[[Alessandra Antonini]] |titre chapitre=Chronique des découvertes archéologiques dans le canton du Valais en 2009 et 2010 |titre ouvrage=Vallesia {{LXV}} |année=2010 |lire en ligne=https://doc.rero.ch/record/258142/files/BCV_I_N_268_30_00.pdf |format électronique=Pdf |passage=307-309}}</ref>.
Au début du {{s-|XXI}}, les connaissances sur le château de Beauregard sont minimes et aucune fouille archéologique n'a été conduite sur le site. En 2005, Bernard de Preux, membre de la société [[Patrimoine suisse]], propose de lancer une investigation archéologique afin de prendre connaissance de l'importance du site. Trois ans plus tard, Patrimoine Suisse et les communes de [[Chippis]] et de [[Sierre]] créent la fondation du château de Beauregard afin de collecter des fonds pour exécuter les travaux de fouilles<ref name=lafond>{{Lien web |titre=Château de Beauregard - La fondation |url=http://www.chateaubeauregard.ch/zwook/lafondation |site=chateaubeauregard.ch |consulté le=2020-10-25}}.</ref>{{,}}<ref name="cassina"/>.
Le premier sondage sur terrain a lieu en 2008 et, une fois les autorisations cantonales obtenues, le site de Beauregard est nettoyé et le sommet de la colline est abaissé de neuf mètres. Menées par [[Alessandra Antonini]], les fouilles archéologiques ont lieu en 2009, 2010 et 2011 et permettent de découvrir une grande partie des ruines du château<ref name="cassina">{{Lien web |auteur=Gaëtan Cassina |titre=Château de Beauregard - Historique |url=http://www.chateaubeauregard.ch/zwook/lafondation/historique |site=chateaubeauregard.ch |date=29-1-2015 |consulté le=2020-10-22}}.</ref>. Les travaux ont coûté près de {{unité|600000|[[Franc suisse|francs]]}}<ref>{{Lien web |titre=Le Château de Beauregard sur les falaises de Niouc bientôt |url=https://www.rhonefm.ch/actualites/le-chateau-de-beauregard-sur-les-falaises-de-niouc-bientot |site=rhonefm.ch |consulté le=2020-10-25}}.</ref>.
En 2016, la citerne est recouverte pour prévenir les chutes et éviter qu'elle se remplisse de feuilles, tandis que la cage d'[[escalier en colimaçon]] est parée d'un toit<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Historique |url=https://www.papon-archi.ch/historique/ |site=Eric Papon Architecte |consulté le=2020-10-25}}.</ref>{{,}}<ref name=rapport>{{article |lire en ligne=http://www.chateaubeauregard.ch/zwook/amisdebeauregard/br11rapport_light2.pdf |format électronique=Pdf |titre=Château de Beauregard : {{4ème}} campagne |nom1=Antonini |prénom1=Alessandra |nom2=Moret |prénom2=Jean-Christophe |périodique=Travaux, Etudes et Recherches Archéologiques |date=1-11-2011 |consulté le=25-10-2020}}</ref>. En 2017, un chemin didactique depuis le village de [[Niouc]] est complété, le passage du fossé étant assuré par un système de [[via ferrata]]<ref>{{Lien vidéo |langue=fr |people=Yves Balmer (présentateur), Philippe Favre et Gaëtan Cassina |date=6-1-2017 |année=2017 |titre=Le journal du 6.1.2017 |émission=Le Journal |chaine=[[Canal 9 (Suisse)|Canal 9]] |durée=14 |url=https://canal9.ch/le-journal-du-06-01-2017/ |éditeur=Nicolas Pot |consulté le=25-10-2020 |temps=0:00 à 6:07 }}</ref>.
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La cour du château de Beauregard est séparée en deux parties. La première, appelée cour basse, à l'est, servait de [[corps de garde]] ainsi que de couloir d'entrée pour la porte principale. Sa largeur varie entre 1,6 et {{unité|3|mètres}}. La cour basse était séparée de la cour haute par une nouvelle porte, probablement rajoutée après l'assaut de 1387{{sfn|Moret|2019|p=245-246}}.
Une [[citerne]] circulaire de {{unité|2,25|mètres}} de profondeur alimentait le château en eau{{sfn|Moret|2019|p=247}}. En raison de son style unique dans la région, l'archéologue [[Alessandra Antonini]] l'a qualifiée de {{citation|plus belle citerne découverte jusqu'ici en [[Canton du Valais|Valais]]}}{{sfn|Moret|2019|p=247}}{{,}}<ref name=chro/>. Le diamètre à sa base est de {{unité|2.10|mètres}} {{incise|au niveau du goulot il mesure {{unité|1,90|mètres}}}} et sa capacité est estimée à {{unité|6000|litres}}. Le fond de la citerne est fait de cinq dalles de [[schiste]] ardoisé, tandis que ses murs ont été construits avec des blocs de [[cargneule]] taillés derrière lesquels se trouve une paroi étanche en [[limon (roche)|limon]] argileux [[Olive (couleur)|vert olive]]. Le goulot de la citerne est entouré par un canal en blocs de cargneule. Celui-ci est chargé de déverser le surplus d'eau à l'est du château ; il est possible qu'un déversoir à l'ouest ait existé, mais cette partie de la citerne s'est effondrée. La citerne circulaire est construite dans une ancienne citerne rectangulaire. La date de la transformation n'est pas connue, mais il est probable que la citerne circulaire existait déjà en 1387{{sfn|Moret|2019|p=248-251}}.
Au sud-ouest de l'enceinte, un petit escalier dirigé vers l'ouest mène à une tour rectangulaire de trois mètres sur cinq. Son étage inférieur servait de grenier tandis que le deuxième étage était utilisé pour garder l'arête sud-ouest. L'escalier d'accès continue vers l'ouest sur une [[poterne]]. Celle-ci sert d'accès secondaire au château et donne sur un chemin vertigineux le long de l'arête sud-ouest{{sfn|Moret|2019|p=264-267}}.
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