« Liaison en français » : différence entre les versions

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m h aspiré est une liaison facultative
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Selon leur fréquence, elles sont plus ou moins pédantes : ''ils ont‿attendu'' avec liaison entre ''ont'' et ''attendu'' semble bien moins pédant que ''tu as‿attendu''<ref>La liaison du ''-s'' de {{2e|personne}} du singulier est déconseillée dans les ouvrages normatifs. Voir par exemple Grevisse, ''op. cit'', p. 49.</ref> (rappelons que les formes courantes orales seraient plutôt [izɔ̃atɑ̃dy] et [taatɑ̃dy] voire [taːtɑ̃dy]). Quand le mot finit par un ''r'' suivi d'une consonne muette pouvant faire liaison, la liaison n'est faite que dans un langage très apprêté ; d'ordinaire, c'est le ''r'' en question qui fonctionne comme consonne d'[[enchaînement (linguistique)|enchaînement]] : ''pars avec lui'' [paʁ avɛk lɥi] plutôt que [paʁz‿ avɛk lɥi], ''les vers et la prose'' [le vɛʁ e la pʁoz] plutôt que [le vɛʁz‿ e la pʁoz].
 
Par ailleurs, on peut ou non faire la liaison devant un mot débutant par un [[h aspiré|''h'' « aspiré »]] (''les X haricots'', ''ils X halètent''; ou ''les‿haricots, ils‿halètent''). Parfois, il est préférable de ne pas faire la liaison pour éviter une homophonie (''les X héros'' et ''les zéros'', ou si on veut ''les‿héros'').
 
=== Liaison interdite ===
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Enfin, il est réputé incorrect de pratiquer une liaison :
* après ''et'' (le ''t'' est bien étymologique, du latin ''et'', mais la consonne correspondante s'était complètement amuïe en roman bien avant que les consonnes finales du français ne tendent à le faire, elle n'est donc jamais prononcée, comme c'est aussi le cas en espagnol ''y'' et ne saurait donc, historiquement parlant, avoir donné lieu à une liaison) ;
* devant un mot débutant par un [[h aspiré|''h'' « aspiré »]] (''les X haricots'', ''ils X halètent''), où l'hiatus, ainsi que l'absence d'[[élision]] et d'enchaînement, sont ici obligatoires dans la [[norme#Linguistique|langue normée]] ; dans les registres courant à familier, ce phénomène, appelé ''disjonction'', est souvent omis, soit par ignorance de l'usage, soit par plaisanterie (la fin des « zaricots »).
* Dans les cas où la dernière voyelle du premier mot, ou la première voyelle du second mot est une [[semi-voyelle]] (ou glide), celle-ci se comportant alors comme une [[consonne]]<ref>Schane Sanford A.. L'élision et la liaison en français. In: Langages, {{2e|année}}, n°8, 1967. La phonologie générative. pp. 37-59., {{doi|10.3406/lgge.1967.2891}} sur [www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lgge_0458-726x_1967_num_2_8_2891 Persée] Consulté le 07 mars 2015</ref>.
Dans les cas suivants (cette énumération n'est pas exhaustive), la liaison potentielle serait choquante en prose, on peut donc la considérer comme interdite par l'usage courant :