« Histoire d'Aix-les-Bains » : différence entre les versions

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=== Le {{s-|XVIII|e}}, les thermes Victor Amédée III, la Révolution ===
Le 9 avril 1739, un gigantesque incendie se déclare au centre-ville et détruit 80 maisons, soit près de la moitié de la ville. Pour la reconstruction on fait appel aux subsides du roi, qui imposa un plan d’alignement dont la réalisation fut confiée à l’ingénieur Garella. Ce plan allait plus loin qu’un simple plan de reconstruction puisqu’il prévoyait un véritable alignement des rues, et imposait certaines règles d’urbanisme : comme, par exemple la construction de maisons de deux étages et d’un rez-de-chaussée ; il interdisait également les toits en chaume. Toutefois il était très limité dans son périmètre puisqu’il ne concernait que le quartier incendié, soit la rue principale (rue Albert I{{er}}), la place centrale (Place Carnot) et la rue des Bains. Ce plan fut appliqué jusqu’en 1808 mais de manière sporadique car, comme la collectivité n’avait pas d’argent pour acheter les maisons à démolir en alignement, on se contentait d’interdire aux propriétaires de faire des travaux de rénovations jusqu’à ce qu’il leur soit nécessaire de reconstruire complètement leurs bâtiments qui tombaient en ruine.
Au début du {{s-|XVII|e}}, les aixois et le monde médical avaient commencé à être sensibilisés à la valeur des sources d’eau chaude d’Aix, grâce aux célèbres écrits du médecin dauphinois Jean Baptiste Cabias, qui fut suivi en ce domaine par d’autres médecins de renommée. En effet, depuis l’antiquité l’exploitation des sources d’eau chaude n’avait jamais totalement oubliée. On se baignait à Aix au Moyen Âge et jusqu’à la fin du {{s-|XVIII|e}}, soit dans la seule piscine romaine existant encore, à l’air libre, soit chez l’habitant où l’on se faisait apporter l’eau thermale par porteur. Le roi de France Henri IV passe pour avoir fortement apprécié son bain aixois, selon Jean Baptiste Cabias<ref>Les Merveilles des bains d'Aix en Savoye. Réimpression textuelle de la première édition (1623) avec une préface par le docteur L. Brachet et une notice bibliographique Par V. Barbier.</ref>.
En 1737, afin de protéger les eaux thermales des infiltrations d’eau du ruisseau qui traversait la ville, un important chantier fut programmé par l’Intendance Générale. Cela modifia la distribution urbaine du centre-ville, puisqu’il fallut creuser un nouveau lit au ruisseau des Moulins, à l’extérieur des remparts. Il fallut aussi reconstruire les quatre moulins du marquis d’Aix, jusque-là en centre-ville, le long du nouveau canal (actuellement montée des Moulins).<br />