« Robert Badinter » : différence entre les versions

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{{Semi-protection étendue}}
{{Voir homonymes|Badinter}}
{{Infobox Personnalité politique
| charte = International
| nom = Robert Badinter
| image = Robert Badinter, 2013 (cropped).JPG
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| jusqu'au fonction1 = {{date|30|septembre|2011}}<br /><small>({{durée|24|9|1995|30|9|2011}})</small>
| élection1 = [[Élections sénatoriales françaises de 1995|24 septembre 1995]]
| réélection1 = [[Élections sénatoriales françaises de 2004 dans les Hauts-de-Seine|26 septembre 2004]]
| circonscription 1 = [[Hauts-de-Seine]]
| groupe parlementaire 1 = [[Groupe socialiste (Sénat)|SOC]]
| prédécesseur 1 = [[Françoise Seligmann]]
| successeur 1 = [[Philippe Kaltenbach]]
| fonction 2 = [[Cour de conciliation et d'arbitrage#Présidence|Président de la Cour de conciliation et d'arbitrage]] de l’[[Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe]]
| fonction2 = [[Liste des membres du Conseil constitutionnel français|Président]] du [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel français]]
| à partir du fonction2fonction 2 = {{date|4|mars|1986}}3 avril 1995
| jusqu'au fonction2fonction 2 = {{date|4|mars|1995}}<br19 /><small>({{durée|4|3|1986|4|3|1995}})</small>septembre 2013
| prédécesseur 2 = [[Daniel''Cour Mayer]]créée''
| successeur 2 = [[RolandChristian Dumas]]Tomuschat
| fonction3 = [[Liste des ministresmembres françaisdu deConseil laconstitutionnel Justicefrançais|GardePrésident]] desdu Sceaux,[[Conseil ministreconstitutionnel de(France)|Conseil laconstitutionnel Justicefrançais]]
| à partir du fonction3 = {{date|234|juinmars|19811986}}
| jusqu'au fonction3 = {{date|184|févriermars|19861995}}<br /><small>({{durée|234|63|19811986|184|23|19861995}})</small>
| présidentprédécesseur 3 = [[FrançoisDaniel MitterrandMayer]]
| premier ministresuccesseur 3 = [[Pierre Mauroy]]<br> = [[LaurentRoland FabiusDumas]]
| fonction4 = [[Liste des ministres français de la Justice|Garde des Sceaux, ministre de la Justice]]
| gouvernement 3 = [[Gouvernement Pierre Mauroy (2)|Mauroy II]] et [[Gouvernement Pierre Mauroy (3)|III]]<br />[[Gouvernement Laurent Fabius|Fabius]]
| à partir du fonction4 = {{date|23|juin|1981}}
| prédécesseur 3 = [[Maurice Faure]]
| jusqu'au fonction4 = {{date|18|février|1986}}<br /><small>({{durée|23|6|1981|18|2|1986}})</small>
| successeur 3 = [[Michel Crépeau]]
| président 4 = [[François Mitterrand]]
| premier ministre 4 = [[Pierre Mauroy]]<br>[[Laurent Fabius]]
| gouvernement 34 = [[Gouvernement Pierre Mauroy (2)|Mauroy II]] et [[Gouvernement Pierre Mauroy (3)|III]]<br />[[Gouvernement Laurent Fabius|Fabius]]
| prédécesseur 34 = [[Maurice Faure]]
| successeur 34 = [[Michel Crépeau]]
| date de naissance = 30 mars 1928
| lieu de naissance = {{Arrondissement|16|Paris}} ([[France]])
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Tout au long de son engagement politique, Robert Badinter prend position pour la [[Réinsertion post-carcérale en France|réinsertion des détenus]], pour une série d'évolutions du [[Code pénal (France)|Code pénal]] ainsi que pour la lutte contre l'[[antisémitisme]] et l'[[homophobie]]. Il est également l'instigateur, en 1985, d'une [[Loi tendant à l'amélioration de la situation des victimes d'accidents de la circulation et à l'accélération des procédures d'indemnisation|loi portant son nom sur l'indemnisation des victimes des accidents de la route]].
 
{{Sommaire|niveau=2}}
 
<s>En 2024 il a été élu le vieux fumier de salo de tout les temps . Qu’il brûle en enfer pour toujours. Vieux con de fumier de salo</s>
 
<s>tete de con , fumier , ordure</s> {{Sommaire|niveau=2}}
 
== Biographie ==
=== Jeunesse et études ===
Le père de Robert Badinter, Samuel (dit Simon) Badinter, estenle {{date|20 septembre 1895}}<ref name="Klarsfeld">Voir, Klarsfeld, 2012.</ref>, en [[Moldavie]], dans le [[Yiddishland]] et arrivé en France en 1919<ref name="Bui">[[Doan Bui]] et [[Isabelle Monnin]], ''Ils sont devenus français : Dans le secret des archives'', [[Jean-Claude Lattès]], 2010, {{p.|81}} : « Samuel Badinter est né à Bessarabie, une province de l'Empire russe, en 1895. La région est surnommée le [[Yiddishland]], les Juifs ne peuvent la quitter qu'avec autorisation. Il a quitté son pays en 1919, à vingt-six ans. »</ref>, est issu d'une famille [[Juifs|juive]] de [[Bessarabie]] ([[raion de Telenești]]) [[Histoire des Juifs en Russie|de l'Empire russe]]. En 1920, il suit les cours de l'[[ICN Business School|Institut commercial de l'université de Nancy]], où il obtient le diplôme d'[[ingénieur commercial]]. Il s'établit commerçant en [[Fourrure|pelleteries]] en gros à Paris (société Paris-New York) et demeure [[cité de Trévise]]. Il épouse le {{date|7 juin 1923}} à [[Fontenay-sous-Bois]], Shiffra (dite Charlotte) Rosenberg, originaire comme lui de Bessarabie. La [[Mariage dans le judaïsme|cérémonie religieuse]] a lieu à la [[synagogue Nazareth]] dans le [[3e arrondissement de Paris|{{3e|arrondissement}} de Paris]]<ref>Robert Badinter, ''Idiss'', Fayard, 2018, {{p.|93}}.</ref>. Ses parents aiment le pays de l'[[affaire Dreyfus]] où malgré les [[Antisémitisme|antisémites]], de grands esprits se sont levés en faveur d’un capitaine juif soupçonné de trahison<ref name="Idiss" />. Le couple Badinter est [[Nationalité française|naturalisé français]] en {{date|janvier 1928}}<ref>Doan Bui et Isabelle Monnin, ''Ils sont devenus Français'', {{opcit}}, {{p.|82-83}}</ref>. Leur fils Robert naît quelques semaines plus tard dans le [[16e arrondissement de Paris|{{16e|arrondissement}}]]<ref>{{lien web|titre= Vue 8/21|url=https://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjQtMDItMDkiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NztzOjQ6InJlZjIiO2k6MjIzNjE7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9#uielem_move=-19%2C-597}}, Tables décennales des naissances 1923-1932 pour le {{16e|arrondissement}}, Archives de la Ville de Paris.</ref>
 
De 1936 à décembre 1940, Robert Badinter est élève au [[lycée Janson-de-Sailly]] à Paris<ref>[https://www.lesjansoniens.com/page/695/-saisissez-la-chance-quand-elle-passe-robert-badinter-de-retour-a-janson-75-ans-apres- « Conférence donnée par R. Badinter au lycée Janson-de-Sailly en décembre 2019 »],''lesjansonniens.com''.</ref>.
 
[[Fichier:R Badinter Janson-de-Sailly vers 1938.jpg|gauche|vignette|Robert Badinter (flèche) sur une photo de classe du [[lycée Janson-de-Sailly]] (vers 1938).]]
Sa grand-mère maternelle Idiss - à laquelle il consacrera un livre - lui parle en [[yiddish]]<ref name="Idiss">{{Article|auteur=François Sureau|titre=Robert Badinter : l’histoire de sa grand-mère Idiss est notre histoire |périodique=La Croix |date=2018-11-13 |issn=0242-6056|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Debats/Chroniques/Robert-Badinter-grand-mere-Idiss-souvenir-cette-existence-2018-11-13-1200982740 |pages= }}.</ref>; elle meurt pendant l’occupation en 1942<ref>https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/robert-badinter-croyez-moi-la-justice-francaise-est-independante-7230382</ref>. Son père est arrêté par la [[Gestapo]] lors de la [[rafle de la rue Sainte-Catherine]] à [[Lyon]] le {{date|9 février 1943}}. Robert, {{nb|14 ans}}, part à sa recherche et manque d'être, lui aussi, arrêté<ref>Voir, [http://www.crif.org/fr/lecrifenaction/discours-de-g%C3%A9rard-collomb-s%C3%A9nateur-maire-de-lyon-lors-de-la-70%C3%A8me-comm%C3%A9moration-de-la-rafle-du-9-f%C3%A9vrier1943-rue-sainte-catherine-%C3%A0-lyon/35239 « Commémoration de la rafle du 9 février 1943 rue Sainte-Catherine, Lyon »], ''crif.org''.</ref>. Simon est déporté depuis le [[camp de Drancy]] par le [[convoi no 53 du 25 mars 1943]]. Il meurt peu après au [[centre d'extermination de Sobibór]]<ref name="faurisson">[[Christophe Boltanski]], [http://www.liberation.fr/societe/010196466-faurisson-negationniste-impenitent-face-a-badinter « Faurisson, négationniste impénitent face à Badinter »], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 13 mars 2007, consulté le 28 janvier 2009.</ref>. Naphtal Rosenberg, oncle maternel de Robert, né le {{date|9 décembre 1886}} à [[Edineț]] en [[Moldavie]], est déporté par le [[convoi n° 12 du 29 juillet 1942]], de [[Drancy]] vers [[Auschwitz]]<ref name="Klarsfeld">Klarsfeld, 2012.</ref>. Sa dernière adresse est au 15 [[rue Madame-de-Sévigné]], dans le {{4e arrondissement de Paris}}<ref name="Klarsfeld" />.
 
De {{date|mars 1943}} à {{date|août 1944}}, Robert Badinter trouve refuge, avec sa mère<ref>''Who's Who in France'', dictionnaire biographique, éditions Jacques Lafitte, 1992.</ref> et son frère, Claude Badinter, à [[Cognin]] en périphérie de [[Chambéry]] en [[Savoie]]<ref>Voir, [http://www.lepoint.fr/villes/les-savoyards-m-ont-sauve-la-vie-27-09-2012-1696419_27.php Les Savoyards m'ont sauvé la vie, Le Point 27/09/2012]</ref>, où, inscrit avec de [[Falsification de papiers d'identité|faux papiers]] portant le nom de Berthet<ref>Doan Bui et Isabelle Monnin, ''Ils sont devenus Français'', {{opcit}}, {{p.|84}}.</ref>, il entre au [[lycée Vaugelas]]<ref>{{Ouvrage|auteur=Pauline Dreyfus|titre=Robert Badinter|sous-titre=l'épreuve de la justice|éditeur=Éd. Toucan|année=2009|pages totales=368|isbn=978-2-8100-0408-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=LhQlGsUhXHgC&printsec=frontcover}}.</ref>.
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Ayant réussi en 1965 l'[[agrégation de droit privé]], il devient professeur et enseigne aux [[université]]s de [[université de Bourgogne|Dijon]] (1966), [[Université de Franche-Comté|Besançon]] (1968-1969) puis [[Université de Picardie Jules-Verne|Amiens]]<ref name="CC">{{lien web |langue=fr |titre=Robert Badinter |date= |site=[[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]] |url=https://www.conseil-constitutionnel.fr/membres/robert-badinter |consulté le=20 août 2018 }}.</ref> (1969-1974), avant d'être nommé, en 1974, à l'[[Université Panthéon-Sorbonne|université Paris I]], où il enseigne à l'[[École de droit de la Sorbonne]] jusqu'en 1994, date à laquelle il devient [[Éméritat|professeur émérite]]<ref name="cv_onu" />.
 
Parallèlement à sa carrière universitaire, Robert Badinter fonde en 1965 avec [[Jean-Denis Bredin]] le cabinet d'avocats Badinter, Bredin et partenaires<ref group="alpha" >Devenu le cabinet d'avocats ''Bredin Prat''.</ref>, où il exerce jusqu'à son entrée dans le gouvernement en 1981. Il participe à la défense du baron [[Édouard-Jean Empain]] après l'[[Affaire Empain|enlèvement de celui-ci]] et exerce autant comme avocat d'affaires (Coco Chanel, [[Boussac (entreprise)|Boussac]], [[Affaire du talc Morhange|talc Morhange]], Empain, l'Aga Khan, etc.) que dans le secteur du [[Juridiction de droit commun en France|droit commun]]. De cet humaniste plutôt libéral aussi au sens économique, qui s'enrichit à soutenir le gotha des affaires, Jean-Denis Bredin dit de lui que s'il a lutté contre la peine de mort, {{citation|c'était pour "acheter sa part de salut". (…) Il faisait de la "compensation morale" à cause des grandes affaires pécuniaires qui enrichissaient tant le cabinet}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Youness Bousenna |titre=Mort de Robert Badinter, immense avocat et inlassable défenseur de l’abolition de la peine de mort. "La justice française ne sera plus une justice qui tue" |url=https://www.telerama.fr/debats-reportages/mort-de-robert-badinter-immense-avocat-et-inlassable-defenseur-de-l-abolition-de-la-peine-de-mort-7019209.php |accès url=libre |site=telerama.fr |date=2024-02-14 |consulté le=2024-04-17 |pages=22-23}}</ref>.
 
[[imageImage:Robert Badinter et Patrick Henry.jpg|vignette|Robert Badinter et [[Patrick Henry (criminel)|Patrick Henry]] lors du procès en janvier 1977 (croquis d'audience de [[Calvi (auteur)|Calvi]] paru dans ''Le Figaro'').]]
 
[[image:Robert Badinter et Patrick Henry.jpg|vignette|Robert Badinter et [[Patrick Henry (criminel)|Patrick Henry]] lors du procès en janvier 1977 (croquis d'audience de [[Calvi (auteur)|Calvi]] paru dans ''Le Figaro'').]]
En 1972, il est le défenseur de [[Roger Bontems]], mais ne parvient pas à éviter la [[peine de mort]] à son client pour qui la Cour n'avait retenu que la complicité dans l'affaire du meurtre d'une infirmière et d'un gardien de la [[Maison centrale de Clairvaux|centrale de Clairvaux]]. Cet événement marque le début de son long combat contre la peine de mort et explique le fait qu'il accepte de co-défendre [[Patrick Henry (criminel)|Patrick Henry]], accusé d'avoir tué un garçon de sept ans en 1976. Grâce à sa [[plaidoirie]] contre la peine de mort en 1977, il sauve Patrick Henry de la peine capitale, ce dernier étant alors condamné à la [[Réclusion criminelle en France#Réclusion criminelle à perpétuité|réclusion criminelle à perpétuité]].
 
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=== Parcours politique ===
Admirateur de [[Pierre Mendès France]] - point– point commun avec son ami et rival [[Georges Kiejman]], autre avocat célèbre au parcours assez similaire -, il est proche du [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]]. Badinter est entré en politique par le biais de la [[Convention des institutions républicaines]], fédération de petits partis et de clubs de gauche dont la figure de proue se nomme [[François Mitterrand]]. Quand celui-ci, en 1971, s'impose à la tête du PS lors du [[congrès d'Épinay]], Badinter l'accompagne<ref>https://www.lefigaro.fr/politique/robert-badinter-ex-ministre-de-la-justice-est-mort-20240209</ref>.
 
Admirateur de [[Pierre Mendès France]] - point commun avec son ami et rival [[Georges Kiejman]], autre avocat célèbre au parcours assez similaire -, il est proche du [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]]. Badinter est entré en politique par le biais de la [[Convention des institutions républicaines]], fédération de petits partis et de clubs de gauche dont la figure de proue se nomme [[François Mitterrand]]. Quand celui-ci, en 1971, s'impose à la tête du PS lors du [[congrès d'Épinay]], Badinter l'accompagne<ref>https://www.lefigaro.fr/politique/robert-badinter-ex-ministre-de-la-justice-est-mort-20240209</ref>.
En 1967, il est candidat [[Fédération de la gauche démocrate et socialiste|FGDS]] aux élections législatives dans la [[première circonscription de Paris]]. Il obtient 16,36 % des suffrages exprimés au premier tour, et se retire pour le deuxième tour qui voit l'élection du candidat gaulliste [[Pierre-Charles Krieg]]<ref>Site du Cevipof - https://archive.org/details/EL045_L_1967_03_075_01_1_PF_02</ref>. Puis il brigue vainement l'investiture du PS pour se présenter aux [[Élections législatives françaises de 1973|législatives de 1973]] à [[Dreux]], mais s'incline face à [[Maurice Legendre (homme politique)|Maurice Legendre]]<ref>{{Lien web|titre=Disparition - Quand Robert Badinter racontait son bref passage en Eure-et-Loir : "Ma fortune politique n'a pas brillé" |url=https://www.lechorepublicain.fr/chartres-28000/actualites/quand-robert-badinter-racontait-son-bref-passage-en-eure-et-loir-ma-fortune-politique-n-a-pas-brille_14450447/|site=lechorepublicain.fr|date=2024-02-09|consulté le=2024-02-09}}.</ref>.
 
En 1981, la carrière politique de Robert Badinter prend de l'ampleur au niveau national lorsqu'il est nommé [[Ministère de la Justice (France)|ministre de la Justice]]. En mai 1981, à la suite de l'élection de [[François Mitterrand]] à la [[Président de la République française|présidence de la République]], [[Maurice Faure]] est nommé garde des Sceaux, ministre de la justice dans le [[Gouvernement Pierre Mauroy (1)|premier gouvernement Pierre Mauroy]]. Le {{date|23 juin 1981}}, à l’issue des [[Élections législatives françaises de 1981|élections législatives]], il renonce au gouvernement et s’installe à la présidence de la commission des affaires étrangères<ref>{{Article|langue=fr|titre=M. Maurice Faure se démet de son rapport à la commission des affaires étrangères|périodique=Le Monde.fr|date=1960-10-17|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1960/10/17/m-maurice-faure-se-demet-de-son-rapport-a-la-commission-des-affaires-etrangeres_2110318_1819218.html|consulté le=2023-05-18}}</ref>. Robert Badinter est alors nommé garde des Sceaux, ministre de la Justice dans le [[Gouvernement Pierre Mauroy (2)|deuxième gouvernement Pierre Mauroy]]. Il conserve son poste dans le [[Gouvernement Pierre Mauroy (3)|troisième gouvernement Pierre Mauroy]] le 22 mars 1983, puis le 17 juillet 1984 à la nomination de [[Laurent Fabius]] comme Premier ministre.
 
En tant que ministre de la Justice, Robert Badinter présente à l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]], le {{date|17 septembre 1981}} {{incise|au nom du gouvernement}}, le projet de loi abolissant la peine de mort<ref>{{Article|auteur1=[[Michel Winock]]|titre=Les hésitations de la République |périodique=[[L'Histoire]] |numéro=357 |date=octobre 2010 |pages= |lire en ligne=https://www.lhistoire.fr/les-h%C3%A9sitations-de-la-r%C3%A9publique|consulté le=10 janvier 2021}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://archive.wikiwix.com/cache/?url=https%3A%2F%2Frp.liu233w.com%3A443%2Fhttp%2Fwww.ladocumentationfrancaise.fr%2Fdossiers%2Fabolition-peine-mort%2Fbadinter.shtml|titre=Discours de Robert Badinter à l'Assemblée nationale, le 17 septembre 1981|date=17 septembre 1981|éditeur=[[La Documentation française]]|description= à partir de Wikiwix|consulté le=5 mai 2020}}.</ref>. La loi est promulguée le 9 octobre 1981.
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* le développement des peines non privatives de libertés par l'instauration des [[Jour-amende|jours-amende]] et des [[Travail d'intérêt général|travaux d'intérêt général]] (TIG) pour les délits mineurs.
 
Il relance en 1985 la [[Cour de révision et de réexamen]] du [[Code pénal (France)|Code pénal]], instituée par le président de la République [[Valéry Giscard d'Estaing]] en 1974 et qui avait cessé de fonctionner après l'élection de François Mitterrand en 1981{{ref nécessaire}}.
 
Le 19 février 1986, le [[Président de la République française|président de la République]] François Mitterrand nomme Robert Badinter [[Liste des membres du Conseil constitutionnel français|président du Conseil constitutionnel]]<ref name="CC" />. Celui-ci quitte son poste de ministre de la Justice et prend ses fonctions au Conseil constitutionnel après avoir prêté serment le {{date|4 mars 1986}}. Il fait du [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]] un « bloc » rigide face aux majorités de [[Droite (politique)|droite]], notamment contre les [[lois Pasqua-Debré]]<ref>Alain Delcamp, [https://www.cairn.info/revue-francaise-de-droit-constitutionnel-2004-1-page-37.htm#no8 Le Conseil constitutionnel et le Parlement], ''Revue française de droit constitutionnel'', 2004/1 ({{n°|57}}).</ref>, [[Charles Pasqua]] mettant alors en cause son [[impartialité]] lorsque le Conseil annule huit articles de sa loi sur l'[[Immigration en France|immigration]]<ref>[https://www.lesechos.fr/23/02/1995/LesEchos/16843-010-ECH_conseil-constitutionnel--roland-dumas-succede--pour-neuf-ans--a-robert-badinter.htm Conseil constitutionnel: Roland Dumas succède, pour neuf ans, à Robert Badinter], lesechos.fr, 23 février 1995.</ref>{{,}}<ref>Paul Cassia, [https://www.lemonde.fr/idees/article/2010/02/17/il-est-temps-de-faire-du-conseil-constitutionnel-une-veritable-juridiction-par-paul-cassia_1307284_3232.html Il est temps de faire du Conseil constitutionnel une véritable juridiction], lemonde.fr, 17 février 2010.</ref>.
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En {{date|novembre 2015}}, le Premier ministre [[Manuel Valls]] lui confie pour mission de fixer en deux mois les grands principes de ce nouveau « Code du travail », qui devait entrer en vigueur en 2018<ref>[https://www.lemonde.fr/economie/article/2015/11/04/manuel-valls-annonce-un-nouveau-code-du-travail-pour-2018_4803188_3234.html « Manuel Valls annonce un nouveau code du travail pour 2018 »], [[Le Monde|lemonde.fr]], 4 novembre 2015.</ref>.
 
Le {{date|6|mars|2014}}, à la suite du décès de [[Maurice Faure]], Robert Badinter devient le doyen des [[Ministre de la Justice (France)|ministres de la Justice]].
 
Le 9 octobre 2021, les 40 ans de l'[[Peine de mort en France#Abolition|abolition de la peine de mort]] sont célébrés avec un discours de Robert Badinter ainsi que du président [[Emmanuel Macron]] au [[Panthéon (Paris)|Panthéon]]<ref>{{Lien web |titre=Emmanuel Macron célèbre les 40 ans de l’abolition de la peine de mort, « un combat toujours d’actualité » |url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/10/09/peine-de-mort-macron-celebre-les-40-ans-de-son-abolition-et-se-pose-en-anti-zemmour_6097706_823448.html}}</ref>.
 
=== Mort et hommages ===
[[Fichier:Tombe Robert Badinter Division 3 Cimetière Parisien Bagneux - Bagneux (FR92) - 2024-08-29 - 3.jpg|vignette|Tombe dans la division 3 du [[cimetière parisien de Bagneux]].]]
Robert Badinter meurt dans la nuit du 8 au {{Date|9 février 2024}} dans le {{6e arrondissement de Paris}}<ref>[https://deces.matchid.io/id/XhTMil8SAZFa État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970]</ref> à l'âge de {{nb|95 ans}}<ref>{{Lien web|auteur1=Franck Johannès|auteur2=Bertrand Le Gendre|titre=Robert Badinter, l’ancien ministre et avocat qui a fait abolir la peine capitale en France, est mort |url=https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2024/02/09/robert-badinter-est-mort_6215627_3382.html |site=Le Monde |date=9 février 2024|consulté le=9 février 2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Décès de Robert Badinter |url=https://www.gouvernement.fr/actualite/deces-de-robert-badinter |site=Gouvernement gouvernement.fr|date=2024-02-09 |consulté le=2024-02-09}}.</ref>.
 
Le {{Date|14 février 2024}}, un [[hommage national]] lui est rendu [[place Vendôme]], à [[Paris]], lieu où se situe le [[Ministère de la Justice (France)|ministère de la Justice]]<ref>{{Lien web|titre=Mort de Robert Badinter : un hommage national aura lieu mercredi au ministère de la justice |url=https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2024/02/10/mort-de-robert-badinter-un-hommage-national-aura-lieu-mercredi-au-ministere-de-la-justice_6215856_3382.html |site=Le Monde |date=10 février 2024 |consulté le=10 février 2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Décès de Robert Badinter : l'hommage national aura lieu mercredi |url=https://www.lefigaro.fr/politique/deces-de-robert-badinter-l-hommage-national-aura-lieu-mercredi-20240210|site=Le Figaro|date=2024-02-10|consulté le=2024-02-10}}</ref>.
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Lors de l’hommage national, le [[président de la République française|président de la République]], [[Emmanuel Macron]], indique que le nom de Robert Badinter {{Citation|devra s’inscrire aux côtés de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain, pour la France et vous attendent : au [[Panthéon (Paris)|Panthéon]]}}<ref>{{Lien web |titre=Emmanuel Macron ouvre la voie à l’entrée de Robert Badinter au Panthéon |url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/02/14/emmanuel-macron-ouvre-la-voie-a-l-entree-de-robert-badinter-au-pantheon_6216516_823448.html |site=Le Monde |date=14 février 2024 |consulté le=14 février 2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Lucie Alexandre |titre=Emmanuel Macron ouvre la voie à l’entrée au Panthéon de Robert Badinter |url=https://www.liberation.fr/politique/emmanuel-macron-ouvre-la-voie-a-lentree-au-pantheon-de-robert-badinter-20240214_IEJTRH25XVBLLGEIQFGFPTXH2E/ |site=Libération |date=2024-02-14 |consulté le=2024-02-14}}</ref>.
 
Après une cérémonie privée dans les [[Hauts-de-Seine]] où il fut sénateur de 1995 à 2011, Robert Badinter est inhumé dans le carré juif du [[cimetière parisien de Bagneux]]<ref>Flash de [[France Info]].|date=14 février 2024.]</ref>{{,}}<ref>[https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article6788 BADINTER Robert (1929-2024). Bagneux - 3ème division.landrucimetieres.fr. 16 février 2024.]</ref>, où repose depuis 1996 son beau-père Marcel Bleustein-Blanchet et sa grand-mère maternelle, Idiss.
 
=== Vie privée ===
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=== Convention européenne des droits de l'homme ===
Avec la ratification de l'article 25 de la [[Convention européenne des droits de l'homme]], article accordant le droit de requête individuel des particuliers à l'encontre de la France, le {{date|2 octobre 1981}}, la France devient partie intégrante de la Convention<ref>{{Lien web|url=http://www.senat.fr/rap/l95-022/l95-0223.html|titre=Projet de loi autorisant la ratification du protocole n° 11 à la convention de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, portant restructuration du mécanisme de contrôle établi par la convention (ensemble une annexe)|site=Senatsenat.fr|consulté le=17 août 2013}}.</ref>.
 
== Prises de position ==
=== Lutte contre l'antisémitisme ===
Profondément marqué par les assassinats des membres déportés de sa proche famille, Robert Badinter place la lutte contre l'[[antisémitisme]] au coeur de ses préoccupations durant toute sa vie publique<ref>{{Lien web |auteur=Louis Chahuneau |titre=Robert Badinter, une vie marquée par la lutte contre l'antisémitisme |url=https://www.france24.com/fr/france/20240210-robert-badinter-une-vie-marqu%C3%A9e-par-l-antis%C3%A9mitisme |site=[[France 24]]|date=10 février 2024 |consulté le=20 avril 2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=[[Élise Lucet]] |titre=Élise Lucet reçoit Robert Badinter|url=https://www.francetvinfo.fr/societe/antisemitisme/video-pour-etre-antisemite-il-faut-etre-un-salaud-mais-en-plus-un-imbecile-l-interview-de-robert-badinter-dans-envoye-special_3414973.html|site=francetvinfo.fr site de [[France Info (chaîne de télévision)|France TV Info]] |date=25 avril 2019 |consulté le=20 avril 2024}}, après la diffusion dans ''[[Envoyé spécial]]'' d'un reportage sur l'« antisémitisme au quotidien »</ref>. En 1997, il fait paraître un ouvrage analysant l'installation de l'antisémitisme {{citation|érigé en règle ordinaire}} dans la société française durant l'[[Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale|Occupation]] et les difficultés rencontrées par les avocats juifs exclus du barreau par le [[régime de Vichy]]<ref name=AO>{{Google Livres|c2V-yJqk9RMC|Un antisémitisme ordinaire}}</ref>. Quatre mois avant sa mort, après le [[Attaque du Hamas contre Israël de 2023|7 octobre 2023]], il décalare {{citation|n'avoir jamais cru à la disparition de l'antisémitisme}}, estimant que les formes prises par les résurgences de l'antisémitisme au début du {{s|XXI|e}} sont essentiellemet des variantes de l'[[Islamisme|islamisme politique]]<ref>{{Article|auteur1=Maurice Szafran|titre=Les dernières confidences politiques de Robert Badinter|périodique=[[Challenges]]|date=11 février 2024|lire en ligne=https://www.challenges.fr/idees/robert-badinter-l-eternel_883286}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Émile H. Malet|titre=L'antisémitisme, l'antisionisme, la haine des Juifs, d’après Robert Badinter qui vient de nous quitter|périodique=Le Pont|date=10 février 2024|lire en ligne=https://lepontdesidees.fr/lantisemitisme-lantisionisme-la-haine-des-juifs-dapres-robert-badinter-qui-vient-de-nous-quitter/}}</ref>.
 
=== Tibet et le dalaï-lama ===
[[Fichier:Dalai Lama på Sametinget 1989 (cropped).jpg|vignette|[[Tenzin Gyatso]] en 1989.]]
En 1989, Robert Badinter a participé à l'émission ''[[Apostrophes]]'' consacrée aux [[droits de l'homme]], en présence de [[Tenzin Gyatso]] il parle de la disparition de la [[culture tibétaine]] comme d'un « [[génocide culturel]] » au [[Tibet]]<ref>« [http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/video/CPB89005126/les-droits-de-l-homme.fr.html Les droits de l'homme] », dans ''Apostrophes'', sur Antenne 2, 21 avril 1989, {{nobr|1 h 25 min 56 s}}, sur le site de l'[[Institut national de l'audiovisuel]].</ref>. À cette occasion, il qualifiait d'{{citation|exemplaire}} la résistance [[Non-violence|non-violente]] tibétaine<ref>{{lien archive|url=http://www.lexpress.fr/actualite/monde/badinter-la-non-violence-tibetaine-est-exemplaire_471273.html|titre=Badinter : “La non-violence tibétaine est exemplaire”|horodatage archive=20110205113456}}, sur [[L'Express|lexpress.fr]], 19 mars 2008.</ref>{{,}}<ref>[https://mediaclip.ina.fr/fr/i00004785-robert-badinter-sur-l-occupation-chinoise-du-tibet.html Robert Badinter sur l'occupation chinoise du Tibet], mediaclip.ina.fr, 21 avril 1989</ref>.
 
Robert Badinter a par la suite rencontré le [[dalaï-lama]] à de nombreuses reprises, notamment en 1998<ref>Romain Franklin, [https://www.liberation.fr/planete/1998/12/05/le-dalai-lama-n-est-plus-indesirable-a-l-elysee-tous-les-nobel-invites-a-diner-assure-chirac_255205/ Le dalaï-lama n'est plus indésirable à l'Elysée. «Tous les Nobel» invités à dîner, assure Chirac.], Libération, 5 décembre 1998</ref>{{,}}<ref>« [https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http://membres.lycos.fr/nagual/tibet/yak3/infos.html#federation=archive.wikiwix.com&tab=url Infos… : Conférence du Dalaï Lama] », dans ''Le Yak enchaîné'', [[Solidarité Tibet]], {{numéro}}3, mars 1999.</ref> et en 2008, où il le qualifia de {{citation|champion des droits de l'homme}}<ref>{{lien archive|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/les_jo_de_pekin_2008/20080813.OBS7234/le_dalai_lama_affirme_que_la_chine_ne_respecte_pas_la_t.html|titre=Le dalaï lama affirme que la Chine ne respecte pas la “trêve olympique”|horodatage archive=20080814212334}}, sur [[Le Nouvel Observateur|NouvelObs.com]], 17 août 2008.</ref>{{,}}<ref>Laure Equy, [https://www.liberation.fr/evenement/2008/08/14/l-humble-visite-du-dalai-lama_78001/ L'humble visite du dalaï-lama], Libération, 14 août 2008</ref>, en 2009 où il prononça un discours lors d'une conférence au [[palais omnisports de Paris-Bercy]]<ref>https://books.google.fr/books?id=XNKWqk3u7zAC&newbks=1&newbks_redir=0&printsec=frontcover&pg=RA1-PA3</ref> et en 2016, au siège de l' [[Ordre des avocats de Paris]] ([[place Dauphine]])<ref>Jérôme Cordelier, [https://www.lepoint.fr/monde/quand-le-dalai-lama-embrasse-brother-badinter-13-09-2016-2068144_24.php Quand le dalaï-lama embrasse "brother" Badinter....Badinter…], ''[[Le Point]]'', 13 septembre 2016</ref>{{,}}<ref>[https://www.lexpress.fr/monde/asie/en-france-le-dalai-lama-menage-la-chine-et-rencontre-robert-badinter_1830413.html En France, le dalaï lama ménage la Chine... et rencontre Robert Badinter], ''[[L'Express]]'', 13 septembre 2016</ref>{{,}}<ref>Valentine Marguerat, [https://editionsdianedeselliers.com/actualites/rencontre-avec-le-dalai-lama/ Rencontre avec le dalaï-lama], [[Éditions Diane de Selliers]]</ref>. En 2000, Robert Badinter et son épouse Elisabeth Badinter signent un appel lancé par un groupe français de soutien au Tibet demandant qu'une délégation du [[Comité des droits de l'enfant]] de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] rende visite à un enfant tibétain en résidence surveillée depuis [[1995]] en Chine, [[Gedhun Choekyi Nyima]], reconnu comme {{11e}} [[panchen-lama]] par le dalaï-lama, ainsi qu'à sa famille, portés disparus depuis 1995<ref name="Tenzin Nyidon">{{en}} Tenzin Nyidon, [https://www.phayul.com/2024/02/20/49804/], Phayul.com, 20 février 2024</ref>.
 
Robert Badinter a par la suite rencontré le [[dalaï-lama]] à de nombreuses reprises, notamment en 1998<ref>Romain Franklin, [https://www.liberation.fr/planete/1998/12/05/le-dalai-lama-n-est-plus-indesirable-a-l-elysee-tous-les-nobel-invites-a-diner-assure-chirac_255205/ Le dalaï-lama n'est plus indésirable à l'Elysée. «Tous les Nobel» invités à dîner, assure Chirac.], Libération, 5 décembre 1998</ref>{{,}}<ref>« [https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http://membres.lycos.fr/nagual/tibet/yak3/infos.html#federation=archive.wikiwix.com&tab=url Infos… : Conférence du Dalaï Lama] », dans ''Le Yak enchaîné'', [[Solidarité Tibet]], {{numéro}}3, mars 1999.</ref> et en 2008, où il le qualifia de {{citation|champion des droits de l'homme}}<ref>{{lien archive|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/les_jo_de_pekin_2008/20080813.OBS7234/le_dalai_lama_affirme_que_la_chine_ne_respecte_pas_la_t.html|titre=Le dalaï lama affirme que la Chine ne respecte pas la “trêve olympique”|horodatage archive=20080814212334}}, sur [[Le Nouvel Observateur|NouvelObs.com]], 17 août 2008.</ref>{{,}}<ref>Laure Equy, [https://www.liberation.fr/evenement/2008/08/14/l-humble-visite-du-dalai-lama_78001/ L'humble visite du dalaï-lama], Libération, 14 août 2008</ref>, en 2009 où il prononça un discours lors d'une conférence au [[palais omnisports de Paris-Bercy]]<ref>https://books.google.fr/books?id=XNKWqk3u7zAC&newbks=1&newbks_redir=0&printsec=frontcover&pg=RA1-PA3</ref> et en 2016, au siège de l' [[Ordre des avocats de Paris]] ([[place Dauphine]])<ref>Jérôme Cordelier, [https://www.lepoint.fr/monde/quand-le-dalai-lama-embrasse-brother-badinter-13-09-2016-2068144_24.php Quand le dalaï-lama embrasse "brother" Badinter....], ''[[Le Point]]'', 13 septembre 2016</ref>{{,}}<ref>[https://www.lexpress.fr/monde/asie/en-france-le-dalai-lama-menage-la-chine-et-rencontre-robert-badinter_1830413.html En France, le dalaï lama ménage la Chine... et rencontre Robert Badinter], ''[[L'Express]]'', 13 septembre 2016</ref>{{,}}<ref>Valentine Marguerat, [https://editionsdianedeselliers.com/actualites/rencontre-avec-le-dalai-lama/ Rencontre avec le dalaï-lama], [[Éditions Diane de Selliers]]</ref>. En 2000, Robert Badinter et son épouse Elisabeth Badinter signent un appel lancé par un groupe français de soutien au Tibet demandant qu'une délégation du [[Comité des droits de l'enfant]] de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] rende visite à un enfant tibétain en résidence surveillée depuis [[1995]] en Chine, [[Gedhun Choekyi Nyima]], reconnu comme {{11e}} [[panchen-lama]] par le dalaï-lama, ainsi qu'à sa famille, portés disparus depuis 1995<ref name="Tenzin Nyidon">{{en}} Tenzin Nyidon, [https://www.phayul.com/2024/02/20/49804/], Phayul.com, 20 février 2024</ref>.
Robert Badinter a été membre et vice-président dans les années 2010 du [[Groupe d'information internationale sur le Tibet]] du Sénat<ref>[https://www.senat.fr/ga/ga104/ga104.html ALLOCUTION D'OUVERTURE - par Jean-François Humbert, Sénateur du Doubs, Président du groupe d'information sur le Tibet]</ref>. Dans une lettre de condoléances écrite le 11 février 2024 à [[Élisabeth Badinter]], le dalaï-lama déclare : {{Citation|Je voudrais que vous sachiez combien je l'admirais pour avoir été à l'origine de l'abolition de la peine de mort en France en 1981 alors qu'il était ministre de la Justice, ainsi que pour la façon dont il a consacré sa vie au service des autres}}<ref name="Tenzin Nyidon"/>.
 
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=== Euthanasie ===
En {{date|septembre 2008}}, Robert Badinter montre son scepticisme quant à la dépénalisation de l'[[euthanasie]] devant la mission parlementaire sur la fin de vie. Il juge la loi du {{date|22 avril 2005}} sur la fin de vie comme satisfaisante et déclare que {{citation|le droit à la vie est le premier des droits de l'homme [...] constituant l'un des fondements contemporains de l'abolition de la [[peine de mort]]}}<ref>Marine Lamoureux, [http://www.la-croix.com/Actualite/France/Robert-Badinter-reste-sceptique-sur-l-exception-d-euthanasie-_NG_-2008-09-18-677830 « Robert Badinter reste sceptique sur “l'exception d'euthanasie” »], ''[[La Croix]]'', 18 septembre 2008, {{p.}}10, consulté le 23 novembre 2008.</ref>.
 
=== Rétention de sûreté ===
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=== Affaire Dominique Strauss-Kahn ===
{{Article détaillé|Affaire Dominique Strauss-Kahn}}
Aux débuts de l'[[affaire Dominique Strauss-Kahn]] de 2011 qui voit le directeur général du [[Fonds monétaire international]] accusé de tentative de [[viol]] et interpellé par la [[New York City Police Department|police de New-York]], Robert Badinter réagit en se disant sur [[France Inter]] indigné par la {{citation|mise à mort médiatique}} et dénonce la {{citation|défaillance d'un système entier}}<ref>{{lien web|titre=Robert Badinter et la "mise à mort médiatique" de DSK|url=https://www.atlantico.fr/video/100123/robert-badinter-mise-a-mort-mediatique-dominique-strauss-kahn|site= atlantico.fr|date=18 mai 2011|consulté le=3 mars 2024}}</ref>. En 2012, il prend à nouveau la défense de l'ex-directeur du FMI sur [[RTL]] en relevant que quand l'ancien ministre socialiste est poursuivi, {{citation|à chaque fois, la justice abandonne}}<ref>{{lien web|auteur=[[Yves Calvi]]|titre=Sur RTL, Badinter prend la défense de DSK|site=rtl.fr|date=10 octobre 2012|url=https://www.rtl.fr/actu/sur-rtl-badinter-prend-la-defense-de-dsk-7753350620|consulté le=30 mars 2024}}</ref>.
 
=== Violences faites aux femmes ===
Dans ce contexte mais plus globalement {{Citation|dans le domaine particulier des agressions sexuelles}}, Robert Badinter déclare en 2011 : {{Citation|on assiste à un phénomène qui est, à mon sens, inquiétant pour la justice, qui est la sacralisation de la parole de la victime}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=DSK : l'homme qui voulait tout - Documentaire politique - 2KF |url=https://www.youtube.com/watch?v=qh57qbryZMA&t=3988s |consulté le=2024-01-04}}</ref>.
 
=== Laïcité ===
Durant la polémique sur le port de [[Loi sur les signes religieux dans les écoles publiques françaises|signes religieux ostentatoires]] par des parents accompagnant les sorties scolaires, Robert Badinter déclare que cela n’est {{Citation|pas illégal mais pas bienvenu}}. Il affirme encore la [[laïcité]] comme une {{Citation|grande barrière contre le poison du fanatisme}}<ref>{{Lien web|titre=Pour Robert Badinter, le voile en sortie scolaire n’est "pas illégal mais pas bienvenu"|site=Paris Match|url=https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Pour-Robert-Badinter-le-voile-en-sortie-scolaire-n-est-pas-illegal-mais-pas-bienvenu-1654031|date=20 octobre 2019}}.</ref>.
 
Selon [[Renaud Dély]], avec son épouse Élisabeth Badinter, l'ancien garde des sceaux estime que [[La France Insoumiseinsoumise]] de [[Jean-Luc Mélenchon]] a trahi la laïcité française en faisant des compromis avec le [[Communautarisme (concept politique)|communautarisme]] et l'[[islamisme]]<ref>{{Lien web|auteur=[[Renaud Dély]]|titre=ÉDITO. Hommage à Robert Badinter : les raisons qui poussent sa famille à refuser la présence du RN et de LFI|site=France Info|url=https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/l-edito-politique/edito-hommage-a-robert-badinter-les-raisons-qui-poussent-sa-famille-a-refuser-la-presence-du-rn-et-de-lfi_6335926.html|date=14 février 2024}}.</ref>.
 
== Distinctions ==
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Robert Badinter a été nommé [[Doctorat honoris causa|docteur ''honoris causa'']] de nombreuses universités et hautes écoles :
* 2003 : [[université de Zagreb]]<ref>« [http://www.amb-croatie.fr/actualites/badinter.htm Robert Badinter fait docteur ''{{langue|la|honoris causa}}''] », sur le site de l'ambassade de Croatie en France, 17 avril 2003.</ref> ;
* 2006 : [[HEC Paris]]<ref>{{Lien web|nom1 = HEC|titre = Badinter Robert|url = http://www.hec.fr/Faculte-Recherche/Membres-de-la-faculte/Badinter-Robert|consulté le = 2015-09-20}}.</ref> ;
* 2009 : [[université de Neuchâtel]] ;
* 2010 : [[université d'État de Moldavie]]<ref>[http://www.ambafrance.md/spip.php?article1176 Site de l'ambassade de France à Chişinău].</ref> ;
* 2011 : [[université Galatasaray]] ;
* 2013 : [[université libre de Bruxelles]].
{{pertinence contestée|En {{Date|2006}}, il est nommé professeur ''honoris causa'' par [[HEC Paris]]|date=décembre 2024}}<ref>{{Lien web |nom1=HEC |titre=Badinter Robert |url=http://www.hec.fr/Faculte-Recherche/Membres-de-la-faculte/Badinter-Robert |consulté le=2015-09-20}}.</ref>. En 2016, il est nommé président d'honneur de l'association [[Ensemble contre la peine de mort]] (ECPM)<ref>{{Article|langue=fr|titre=Robert Badinter : “Le droit à la vie est le premier des droits de l’homme”|périodique=Ensemble contre la peine de mort|date=2016-06-17|lire en ligne=http://www.abolition.fr/robert-badinter-le-droit-a-la-vie-est-le-premier-des-droits-de-lhomme/|consulté le=2017-03-08}}.</ref> et président d'honneur de la [[Société des amis de Victor Hugo]].
 
== Publications ==
=== Ouvrages ===
* [[1952 en littérature|1952]] : ''Les [[Conflit de lois|Conflits de lois]] en matière de responsabilité civile dans le [[Droit aux États-Unis|droit des États-Unis]]'', thèse de droit, Paris
* [[1973 en littérature|1973]] : ''[[L'Exécution]]'', [[Éditions Grasset|éd. Grasset]]. : récitRécit du procès de [[Claude Buffet]] et [[Roger Bontems]]
* [[1988 en littérature|1988]] : ''[[Nicolas de Condorcet|Condorcet]], un intellectuel en politique'', [[Librairie Arthème Fayard|Fayard]], avec [[Élisabeth Badinter]]
* [[1989 en littérature|1989]] : Direction et introduction de ''Une autre justice, 1789-1799'', Fayard<ref>Compte-rendu : {{article|auteur= [[Philippe Robert (sociologue)|Philippe Robert]]|titre= Robert Badinter (éd.), ''Une autre justice, 1789-1799''|périodique= [[Annales. Histoire, Sciences sociales|Annales. Économies, Sociétés, Civilisations]]|volume= 45{{e}} année|numéro= 5|année= 1990|passage= 1262-1264|lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1990_num_45_5_278900_t1_1262_0000_002}}</ref>
* [[1989 en littérature|1989]] : ''Une autre justice'', Fayard
* [[1989 en littérature|1989]] : ''Libres et égaux : L'émancipation des Juifs (1789-1791)'', Fayard
* [[1991 en littérature|1991]] : « Présence de Beccaria », préface à ''[[Des délits et des peines]]'' de [[Cesare Beccaria]], Garnier-Flammarion
* [[1992 en littérature|1992]] : ''La Prison républicaine (1871-1914)'', Fayard
* [[1995 en littérature|1995]] : ''C.3.3'' (théâtre) et ''Oscar Wilde ou l'Injustice'', Actes Sud {{ISBN|978-2-7427-0392-0}}
* [[1997 en littérature|1997]] : ''Un [[antisémitisme]] ordinaire'', Fayard<ref name=AO/>
* [[2000 en littérature|2000]] : ''[[L'Abolition]]'', Fayard. : récitRécit sur son combat pour l'abolition de la peine de mort en France
* [[2002 en littérature|2002]] : ''Une constitution européenne'', Fayard. Alors qu'il n'est que suppléant de la [[Convention sur l'avenir de l'Europe]], il rédige un projet de [[Constitution]] pour l'Union Européenne<ref>{{Lien web|url= https://www.liberation.fr/societe/2002/12/14/les-constitutions-sont-des-machines-il-y-a-de-belles-machines-et-des-machins_424755/|titre= Interview. Robert Badinter : "Les Constitutions sont des machines: il y a de belles machines et des machins"|site= Libération|date= 2002-12-14}}</ref>.
* [[2002 en littérature|2002]] : ''Une constitution européenne'', Fayard
* [[2003 en littérature|2003]] : ''Le Rôle du juge dans la société moderne'', Fayard (publications de la Sorbonne)
* [[2004 en littérature|2004]] : ''Le Plus Grand Bien'', Fayard. : àÀ l'occasion du bicentenaire du [[Code civil (France)|Code civil]]
* [[2006 en littérature|2006]] : ''[[Contre la peine de mort]]'', Fayard
* [[2011 en littérature|2011]] : ''[[Les Épines et les Roses]]'', Fayard
* [[2015 en littérature|2015]] : ''Le Travail et la Loi'', Fayard, avec [[Antoine Lyon-Caen]]
* [[2018 en littérature|2018]] : ''Idiss'', Fayard. Récit sur sa grand-mère<ref>{{Article |auteur1=François Sureau |titre=Robert Badinter, l’histoire de sa grand-mère Idiss est notre histoire |périodique=La Croix |date=2018-11-13 |issn=0242-6056 |lire en ligne=https://www.la-croix.com/Debats/Chroniques/Robert-Badinter-grand-mere-Idiss-souvenir-cette-existence-2018-11-13-1200982740 |pages= }}</ref>. Adapté en bande-dessinée par [[Richard Malka]] et [[Fred Bernard]].
* [[2021 en littérature|2021]] : ''Théâtre I'' (comprenant ''Cellule 107, Les Briques rouges de Varsovie'' et ''C.3.3''), Fayard {{ISBN|978-2-2137-1836-1}}
* [[2023 en littérature|2023]] : ''Affaire classée (Théâtre II)'', Fayard {{ISBN|978-2-2137-2199-6}}
* 2023 : ''[[Vladimir Poutine]] : L'Accusation'', Fayard, avec [[Bruno Cotte]] et [[Alain Pellet]] {{ISBN|978-2-2137-2612-0}}. Les auteurs plaident pour la création d'un [[cour internationale|tribunal international]] à l'occasion de la [[Guerre russo-ukrainienne|guerre Russie-Ukraine]]<ref>{{Lien web|url= https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/09/l-hypothetique-proces-de-poutine-au-c-ur-de-deux-ouvrages_6176904_3232.html|titre= L’hypothétique procès de Poutine au cœur de deux ouvrages|site= Le Monde|date= 2023-06-09}}</ref>.
* {{refnec|[[2024 en littérature|2024]] : ''La Démocratie illibérale'', Fayard {{ISBN|978-2-2137-2559-8}}|date= novembre 2024. Il semble que l'ouvrage n'a pas été commercialisé.}}
 
En [[1995 au théâtre|1995]], Robert Badinter publie une [[pièce de théâtre]] intitulée ''C.3.3.'' autour du procès consécutif au [[Oscar Wilde#Le scandale Queensberry|scandale Queensberry]] ayant amené à une condamnation d'[[Oscar Wilde]]<ref name="L">{{Larousse|mot=Robert Badinter|numéro=107114|encyclopédie=personnage|consulté le=21 novembre 2022}}</ref>. Sa première représentation a lieu au [[Théâtre national de la Colline]] à Paris, dans une mise en scène de [[Jorge Lavelli]]. En 2023, il écrit une dernière pièce basée sur le [[procès de Jésus]]<ref>{{Lien web|url= https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/essais-livres-d-histoire-recits-personnels-robert-badinter-etait-aussi-un-homme-de-lettres-et-une-grande-plume_6355783.html|titre= Essais, livres d'histoire, récits personnels : Robert Badinter était aussi un homme de lettres et une grande plume|site= France Info|date= 2024-02-09}}</ref>.
 
Au début des années 2010, il écrit le [[Livret (musique)|livret]] d'opéra ''[[Claude (opéra)|Claude]]'', d'après la nouvelle ''[[Claude Gueux]]'' de [[Victor Hugo]], sur une mise en musique de [[Thierry Escaich]]<ref>{{Lien web |titre=Badinter écrit un livret d'opéra |url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/04/15/97001-20100415FILWWW00712-badinter-ecrit-un-livret-d-opera.php |date=15 avril 2010 |site=lefigaro.fr}}</ref>. L'œuvre est créé à l'[[opéra de Lyon]], le {{date|27 mars 2013}}.
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En 2019, il reçoit le grand prix de la [[Société des gens de lettres]] (SGDL) de la non-fiction pour ''Idiss'', [[biographie]] de sa grand-mère<ref>{{Lien web |titre=Grand Prix SGDL de la non-fiction |url=https://sgdl.org/sgdl-accueil/prix-et-bourses/les-grands-prix/grand-prix-sgdl-de-la-non-fiction |site=sgdl.org |consulté le=2023-09-30}}</ref>.
 
En 2022, [[Bernard Murat (metteur en scène)|Bernard Murat]] met en scène au [[Théâtre Antoine - Simone-Berriau|théâtre Antoine]] ''Cellule 107'' de Robert Badinter avec [[Denis Podalydès|Denis Podalydes]] ([[Pierre Laval]]) et [[Benjamin Lavernhe]] ([[René Bousquet]])
 
=== Préfaces ===
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* En 2011, le groupe [[pop rock]] français ''[[DaYTona]]'' reprend des extraits du discours abolitionniste prononcé en 1981 à l'Assemblée nationale par Robert Badinter, sur son titre ''{{date|17 septembre}}''<ref>« [http://www.soul-kitchen.fr/20621-chronique-daytona-la-parenthese Chronique de l'album de DaYTona] », dans Soul Kitchen, 10 avril 2011.</ref> ; ce dernier devient un clip coproduit par l'association [[Ensemble contre la peine de mort]], à l'occasion du {{30e|anniversaire}} de l’abolition de la peine capitale en France<ref>« [http://www.abolition.fr/fr/actualites/daytona-17-septembre Actu clip DaYTona] » sur le site d' ''[[Ensemble contre la peine de mort|ECPM]]'', 18 novembre 2011.</ref>.
* Plusieurs établissements scolaires en France, de son vivant, sont nommés en son honneur, soit seul, soit associé à son épouse : collège Élisabeth-et-Robert-Badinter à [[La Couronne (Charente)|La Couronne]] (en 2013), écoles Robert-Badinter à [[Dax]], [[Saint-Jean-de-Boiseau]] et [[Saint-Martin-le-Vinoux]] et écoles Élisabeth-et-Robert-Badinter à [[Laval (Mayenne)|Laval]], [[Tomblaine]] et [[Ballon-Saint Mars]].
 
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=alpha}}
 
=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=30}}
 
== Voir aussi ==
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=== Bibliographie ===
==== Ouvrages ====
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Paul|nom1=Cassia|lien auteur1=Paul Cassia|titre=Robert Badinter|sous-titre=un juriste en politique|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=2009|pages totales=547|isbn=978-2-213-65139-2|présentation en ligne=https://www.lemonde.fr/livres/article/2009/09/24/robert-badinter-un-juriste-en-politique-de-paul-cassia_1244509_3260.html}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pauline|nom1=Dreyfus|lien auteur1=Pauline Dreyfus|titre=Robert Badinter, l'épreuve de la justice|lieu=Boulogne-Billancourt|éditeur=[[Éditions du Toucan]]|année=2009|pages totales=364|isbn=978-2-8100-0312-9}}.
* ''La Peine de mort - Robert Badinter'' : coffret de 4 CD audio comprenant les débats historiques à l'Assemblée nationale en {{date|septembre 1981}} (sélectionnés par Lola Caul-Futy Frémeaux à partir des archives de l'Assemblée nationale, éditions [[Frémeaux & Associés]], 2010.
* [[Beate Klarsfeld|Beate]] et [[Serge Klarsfeld]], ''Le [[Mémorial de la déportation des Juifs de France]]'', Paris, 1978 ; nouvelle édition mise à jour avec une liste alphabétique des noms, [[Fils et filles de déportés juifs de France|FFDJF]], 2012.
* Claude Laharie, ''Gurs (1939-1945) : Un camp d'internement en Béarn'', préface de Robert Badinter, éd. Atlantica, Biarritz, 2005 {{ISBN|2-84394-783-9}}.
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==== Bande dessinée ====
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur=Marie Bardiaux-Vaïente |illustrateur=Malo Kerfriden |titre=L'Abolition |sous-titre=le combat de Robert Badinter |lieu=Paris |éditeur=[[Glénat]] |année=2019 |pages totales=123 |isbn=978-2-344-02650-2}}.
 
==== Disque ====
* ''« La Peine de mort - Robert Badinter'' :» - coffret de 4 CD audio comprenant les débats historiques à l'Assemblée nationale en {{date|septembre 1981}} (sélectionnés par Lola Caul-Futy Frémeaux à partir des archives de l'Assemblée nationale), éditions [[Frémeaux & Associés]], 2010.
 
==== Documentaire ====
* ''Comme{{Lien unweb juif| en France, dans la joie et la douleur,'' 1ère partie / 4 (52<nowiki>' 13'') d'</nowiki>auteur=[[Yves Jeuland]] (2007)<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Film-documentaire.fr |titre=Comme un juif en France - 1. De l'affaire Dreyfus à Vichy - 2. De la Libération à nos jours | url=http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/19406_0 | éditeur=épisode 1/4 (52 min) | site=www.film-documentaire.fr |consulté ledate=2024-02-092007}}</ref>.
 
==== Ressource radiophonique ====
* ''Comme un juif en France, dans la joie et la douleur,'' 1ère partie / 4 (52<nowiki>' 13'') d'</nowiki>[[Yves Jeuland]] (2007)<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Film-documentaire.fr |titre=Comme un juif en France - 1. De l'affaire Dreyfus à Vichy - 2. De la Libération à nos jours |url=http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/19406_0 |site=www.film-documentaire.fr |consulté le=2024-02-09}}</ref>
* {{Lien web | auteur=[[Joël Calmettes]] | format=audio | titre=Robert Badinter, aux origines de son combat | url=https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-robert-badinter-aux-origines-de-son-combat | éditeur=émission ''Mémorables'' (2002), entretien en 15 épisodes d'environ 30 min, [[France Culture]] | date=27 septembre 2021}}.
 
=== Articles connexes ===
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{{Liens}}
* [http://www.archives-judiciaires.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10774&ssrubrique=10820&article=14361 État des archives du cabinet de Robert Badinter, garde des sceaux], versées aux [[Archives nationales de France|Archives nationales]]
 
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=alpha}}
 
=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=30}}
 
{{Palette|Présidents du Conseil constitutionnel (France)|Ministres français de la Justice|Gouvernement Mauroy II|Gouvernement Mauroy III|Gouvernement Fabius|Shoah en France}}
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[[Catégorie:Survivant de la Shoah en France]]
[[Catégorie:Survivant français de la Shoah]]
[[Catégorie:Lutte contre l'antisémitisme]]
[[Catégorie:Abolition de la peine de mort]]
[[Catégorie:Peine de mort en France]]
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[[Catégorie:Docteur honoris causa de l'université de Neuchâtel]]
[[Catégorie:Docteur honoris causa de l'université libre de Bruxelles]]
[[Catégorie:Docteur honoris causa de HEC Paris]]
[[Catégorie:Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences]]
[[Catégorie:Membre de la Société américaine de philosophie]]
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[[Catégorie:Décès à 95 ans]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière parisien de Bagneux]]
[[Catégorie:Docteur honoris causa de HEC Paris]]
[[Catégorie:Ministre de la Justice durant la présidence de François Mitterrand]]