« Jérôme Choquette » : différence entre les versions

{{Infobox PoliticienPersonnalité politique

| charte =

| nom = Jérôme Choquette

| image =

| légende =

| fonction1 = Député de [[Outremont (circonscription provinciale)|Outremont]]

| à partir du fonction1 = {{dateDate|5|juin|1966}}

| jusqu'au fonction1 = {{Date|15|novembre|1976}} <br /> <small> = ({{dateDurée|5|juin|1966|15|novembre|1976}}) </small>

| élection1prédécesseur 1 = ''Nouvelle = circonscription''

| réélection1successeur 1 = [[André = Raynauld]]

| premierlieu ministrede 1naissance = [[Montréal]] = ([[Canada]])

| législaturelieu 1de décès = Montréal = (Canada)

| groupeprofession parlementaire 1 = [[Avocat (métier)|Avocat]]

Jérôme Choquette est le fils de Claude Choquette, avocat, et de Pauline Geoffrion<ref name=assnat>{{lien web |url=http://www.assnat.qc.ca/fr/deputes/choquette-jerome-2569/biographie.html |titre=«  Jérôme Choquette  » |éditeur=Assemblée nationale du Québec |mois=décembre |année=2008}}</ref>. Il est le petit-fils de l'ancien député [[Amédée Geoffrion]] et de l'ancien conseiller législatif [[Ernest Choquette]]<ref name=assnat />.

Il est réélu député lors de l'[[élection générale québécoise de 1970|élection générale d'avril 1970]], lors de laquelle le Parti libéral accède au pouvoir. Jérôme Choquette est nommé, dans le [[Gouvernement Robert Bourassa (1)|premier gouvernement de Robert Bourassa]], ministre des Institutions financières, Compagnies et Coopératives, du {{date-|12 mai}} au {{1er}}date-|1 octobre 1970}}, puis [[Ministère de la Justice (Québec)|ministre de la Justice]], du {{1er}} octobre au {{date-|30 juillet 1975}}, poste qui inclut d'office la fonction de Procureur général. À ce titre, il est l'un des acteurs de premier plan lors de la [[crise d'octobre]] de 1970, lors de laquelle le gouvernement dont il fait partie, invoquant comme raison qu'il existerait un complot pour le «  renversement du gouvernement  », la préparation d'une «  insurrection  » et la «  destruction de l'ordre social  »<ref>Lettre de Robert Bourassa à Pierre Trudeau, 16 octobre 1970, reproduite dans [[Jacques Lacoursière]], ''Alarme citoyens !'', Éditions La Presse, 1972, 438 pages, aux pages 246 et 247</ref>, demande des [[Loi des mesures de guerre (Canada)|pouvoirs d'exception]] pour arrêter et détenir les citoyens sans mandat, accusation ni recours, à la discrétion du Procureur général. En quelques jours, un demi-millier de citoyens soupçonnés d'avoir des sympathies pour des idées de gauche seront ainsi arrêtés et détenus sous l'autorité de Jérôme Choquette. Après la proclamation de ces mesures d'urgence, son collègue [[Pierre Laporte]], enlevé plus tôt durant la crise, est tué. Le {{date-|5 juillet 1973}}, alors que Jérôme Choquette est questionné par les députés d'opposition à l'Assemblée nationale au sujet des rapports d'enquêtes de la Sûreté du Québec ayant eu cours en 1970 relativement à des relations entre l'entourage de Pierre Laporte et la mafia, enquêtes que les policiers avaient dû interrompre sur ordre d'un supérieur, il s'effondre en larmes à l'Assemblée et confirme l'affaire<ref>[[Jean-Pierre Charbonneau]], ''À découvert'', Fides, 2007, 371 pages, {{ISBN|978-2-7621-2791-1}}, aux pages 69 à 75</ref>. Il est réélu député lors de l'[[élection générale québécoise de 1973|élection générale de 1973]].

Au cours de son mandat comme ministre de la Justice, l'Assemblée nationale adopte notamment la ''[[Charte des droits et libertés de la personne]]'' et la ''Loi sur l'aide juridique'' et qu'elle crée la [[Division des petites créances de la Cour du Québec|Cour des petites créances]]. Jérôme Choquette affirme aussi avoir favorisé des mesures législatives en matière de protection de la jeunesse<ref>«  [http://www.ledroitdesavoir.ca/voir_segment.asp?id=15&segment=3#lien Portrait d'avocat : Me Jérôme Choquette]  », émission ''Le droit de savoir'', Barreau du Québec et Télé Québec, 23 juin 2012</ref> et le poste d'[[ombudsman]] pour les services gouvernementaux.

Le {{date-|30 juillet 1975}}, il est remplacé comme ministre de la Justice par [[Gérard D. Lévesque]]. Choquette est ensuite brièvement [[Ministère de l'Éducation, Enseignement supérieur et Recherche|ministre de l'Éducation]], du {{date-|31 juillet}} au {{date|26 septembre [[1975 |au Québec|1975]]}}<ref name=assnat />. À ce poste, il préconise une modification à la ''[[Loi sur la langue officielle (Québec)|Loi sur la langue officielle]]'' afin que, sauf pour les enfants de langue maternelle anglaise, l'école en français soit la règle pour tous, mais cette proposition est rejetée par le Premier ministre [[Robert Bourassa|Bourassa]], qui préfère que le critère d'exemption soit la connaissance de la langue anglaise évaluée par des tests linguistiques plutôt que la langue maternelle anglaise<ref>[http://archives.radio-canada.ca/politique/provincial_territorial/dossiers/900-5245/ Émission ''La Question''], Radio-Canada, 28 septembre 1975</ref>. Le {{date-|26 septembre 1975}}, à la suite de ce désaccord, Choquette quitte le gouvernement, démissionne du Parti libéral<ref name=assnat /> et siège comme député indépendant. Il explique les raisons de sa démission dans une conférence de presse le {{date-|27 septembre}}. Deux mois plus tard, le journal ''[[La Presse (Montréal)|La Presse]]'' mentionne l'hypothèse que sa démission aurait pu également avoir un lien avec un dossier concernant notamment la Société des alcools : « Certaines personnes ont depuis laissé entendre que le départ de M. Choquette du Parti libéral était relié à ce dossier. M. Choquette n’a jamais voulu catégoriquement démentir ces rumeurs. »<ref>[[Michel Auger]], «  Un véritable système d’extorsion alimente les caisses électorales  », ''[[La Presse (Montréal)|La Presse]]'', 18 décembre 1975</ref>

Le {{date-|14 décembre 1975}}, avec le député indépendant de [[Beauce-Sud]], l'ex-[[Ralliement créditiste du Québec|créditiste]] [[Fabien Roy]], Jérôme Choquette fonde le [[Parti national populaire (Québec)|Parti national populaire]] (PNP)<ref name=assnat />, une formation politique de centre-droitedroit<ref>«  [http://www.bilan.usherb.ca/bilan/pages/evenements/21411.html Fondation du Parti national populaire]  {{Lien archive|url=http://www.bilan.usherb.ca/bilan/pages/evenements/21411.html |horodatage archive=20160304025846 |titre=Copie archivée }} », Bilan du siècle, Université de Sherbrooke</ref> qui n'aura qu'une existence de quelques années. Choquette est le chef de ce nouveau parti<ref name=Chronologie>«  [http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/chronologie/chrono78.html Chronologie parlementaire depuis 1791 (1975-1976)]  », sur le site de l'Assemblée nationale du Québec</ref> et est confirmé à ce poste le {{date-|24 octobre 1976}}<ref name=assnat /> lors d'un congrès à Québec<ref name=Chronologie />. Lors de l'[[élection générale québécoise de 1976|élection générale de 1976]], le PNP présente 36 candidats (sur 110 circonscriptions) et recueille environ 1 % des votes. Roy est réélu député de Beauce-Sud mais Choquette est défait comme député d'Outremont par [[André Raynauld]], le candidat du Parti libéral. Après cette défaite, il retourne à la pratique du droit à Montréal en 1976<ref name=assnat />. Il démissionne du PNP le {{date|29 mars [[1977 |au Québec|1977]]}}<ref name=assnat />. Il redevient membre du Parti libéral le {{date-|16 janvier 1978}}<ref name=assnat />.

Durant son mandat à Outremont et après la politique, Il pratique le droit dans son cabinet sur l'avenue du Parc au [[centre-ville de Montréal]]. Il pratique le droit avec quelques associés dont André Rhéaume et Akos de Muszka.

En 2010, Jérôme Choquette, au nom de clients qu'il représente, dépose des plaintes au Conseil canadien de la magistrature contre les juges [[Richard Wagner (juge)|Richard Wagner]] et Jacques R. Fournier, en alléguant une collusion en rapport avec des affaires jugées en 2005 et 2007. Le Conseil refuse de donner suite à la plainte. En 2011, au nom de ses clients, il dépose en cour supérieure une requête en annulation des jugements de 2005 et 2007. Cette requête est rejetée. En {{date-|mars 2012}}, Jérôme Choquette est intimé devant le Conseil de discipline du Barreau pour faire face à sept chefs d'accusation relativement aux propos contenus dans ces procédures à l'égard d'autres avocats et des juges<ref name=Hamilton>{{en}} Graeme Hamilton, «  [http://news.nationalpost.com/2012/04/06/former-quebec-legal-star-stakes-reputation-on-mysterious-fraudulent-insurance-case/ Former Quebec legal star stakes reputation on mysterious, ‘fraudulent’ insurance case]  », ''National Post'', 6 avril 2012</ref>. Selon la plainte du syndic adjoint du Barreau, la protection du public serait compromise car «  l'intimé se fait l'écho servile et sans discernement de divers scénarios invraisemblables de complots qui auraient été ourdis contre ses clients par des avocats et des juges  » et «  l'intimé refuse de reconnaître que de telles attaques contre les juges de la Cour supérieure et certains avocats sont inacceptables et dénuées de toute vraisemblance et persiste dans ses attaques contre les juges Wagner et Fournier et ses confrères représentant les parties adverses  »<ref name=Barreau20120912>Conseil de discipline du Barreau du Québec, [http://canlii.ca/fr/qc/qccdbq/doc/2012/2012qccdbq92/2012qccdbq92.html Barreau du Québec (syndic adjoint) c. Choquette, 2012 QCCDBQ 92 (CanLII)], texte intégral de la décision</ref>. Le {{date-|12 septembre 2012}}, Jérôme Choquette est radié du Barreau du Québec par le Conseil de discipline en attendant la décision finale dans l'affaire<ref name=Barreau20120912 />{{,}}<ref>Céline Gobert, «  [http://www.droit-inc.com/article8530-Jerome-Choquette-radie-du-Barreau Jérôme Choquette radié du Barreau]  », droit-inc.com, 26 septembre 2012</ref>{{,}}<ref>«  [http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2012/09/27/003-jerome-choquet-barreau.shtml L'ex-ministre libéral Jérôme Choquette radié du Barreau]  », Radio-Canada, 27 septembre 2012</ref>. Le Conseil de discipline affirme qu'une requête pour une ordonnance de radiation provisoire immédiate est une mesure exceptionnelle mais que les reproches contre l'intimé sont graves et sérieux et que «  la protection du public exige qu’une ordonnance de radiation provisoire du droit d’exercer ses activités professionnelles soit émise à l’encontre de l’intimé  »<ref name=Barreau20120912 />.

*Le journal ''National Post'' affirme en 2012 que Jérôme Choquette aurait été le récipiendaire de la [[Médaille du Barreau du Québec]] trois ans plus tôt<ref name=Hamilton />, mais le site du Barreau du Québec ne semble pas mentionner une telle attribution<ref>Barreau du Québec, [http://www.barreau.qc.ca/fr/barreau/reconnaissance/medaille/recipiendaires.html Médaille du Barreau : Récipiendaires]</ref>. En fait, il est récipiendaire de la médaille du [[Barreau de Montréal]], à ne pas confondre<ref>http://www.barreaudemontreal.qc.ca/barreau/medailles</ref>.

{{Insérer Succession/Député Qcquébécois

|nomavcommentaire précédent=</b>''(le [[Circonscription électorale (Québec)|district électoral]] d'[[Outremont (circonscription provinciale)|Outremont]] a été créé en [[1965 au Québec|1965]])''

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{{Portail|politique québécoise|Montréal|droit|XXe siècle|XXIe siècle}}

[[Catégorie:Étudiant de l'universitéUniversité McGill]]

[[Catégorie:Maire québécoisd'Outremont]]