« Marylie Markovitch » : différence entre les versions
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{{Infobox Biographie2|charte=écrivain}}'''Marylie Markovitch''', pseudonyme d’'''Amélie Alphonsine Marie Néry''', née le {{date de naissance|12|mai|1866}}<ref>Selon l'acte n°421, dans l'état-civil de la ville de Lyon,
▲'''Marylie Markovitch''', pseudonyme d’'''Amélie Alphonsine Marie Néry''', née le {{date de naissance|12|mai|1866}}<ref>Selon l'acte n°421, dans l'état-civil de la ville de Lyon, 5{{e}} arrondissement, naissances 1866.</ref> à [[Lyon]] et morte le {{date de décès|9|janvier|1926|12|mai|1866}} à [[Nice]], est une écrivaine féministe, poétesse et journaliste<ref>article du blog Gallica : ''Marylie Markovitch, poétesse et reporter de guerre '' [https://gallica.bnf.fr/blog/03102019/marylie-markovitch-poetesse-et-reporter-de-guerre]</ref>.
=== Famille ===
▲==Biographie==
Amélie est la fille de Louis Philippe Auguste Henri Joseph Néry et Marie Désirée Néry.
Elle épouse le médecin Hubert de Romiszowski
Elle est morte à l'âge de 59 ans<ref>Selon l'acte n°113, dans l'état-civil de la ville de Nice, décès de 1926.</ref>.
===
Veuve un an après son mariage, elle devient professeur de lettres à [[Montélimar]] avant d’épouser, en 1896, un ingénieur russe, Edouard Markovitch.
* ''La Révolution russe vue par une Française'', Paris, 1918.▼
Elle voyage avec lui dans les pays arabes et en Perse.
Fin décembre 1898 elle publie dans ''[[Le Monde illustré (Paris)|Le Monde illustré]]'' un récit en deux parties, « Aiské. Mœurs persanes » (24 décembre 1898 et 30 décembre 1898) et par la suite de nombreux articles dans la revue ''L'Islam. Organe mensuel de la Société française d'études islamiques'', dans lesquels elle s’engage pour les droits des femmes musulmanes. En décembre 1912 elle écrit un reportage sur « Les Femmes des Balkans » dans ''[[Le Magasin pittoresque]].'' En février 1913, elle publie « Le rire dans l’islam » dans ''[[La Nouvelle Revue]]'', dans lequel elle démontre que les Musulmans ne sont pas dépourvus d’humour.
Elle a 48 ans lorsqu'éclate la [[Première Guerre mondiale]]. En 1914, elle écrit des poèmes patriotiques dont certains seront diffusés sous forme de cartes postales vendues au profit des soldats.
Elle défend aussi les droits des femmes appelées à remplacer les hommes dans les fermes et les usines et milite pour leur droit de vote. Son engagement féministe lui vaut de rencontrer les femmes célèbres de son époque, pour les interviewer: la femme-écrivain suédoise [[Selma Lagerlöf]], interview publiée dans ''[[La Renaissance (hebdomadaire)|La Renaissance]]'', le 26 juin 1915; l’impératrice [[Alexandra Feodorovna de Russie]], interview publiée<ref>intitulé « L’Impératrice en voile blanc, Alexandra Fédorovna communie avec son peuple, sous le voile blanc des sœurs de charité »</ref> dans ''[[Revue des Deux Mondes|La Revue des deux mondes]]'' le {{1er}} avril 1916.
Marylie Markovitch sera l'une des premières femmes journaliste à devenir [[reporter international]]. En 1915, elle a 50 ans, quand elle est envoyée dans une Russie vacillante à l'Aube de la Révolution bolchevique. En effet, sa connaissance de la langue russe et le réseau dont elle dispose dans le pays grâce à ses mariages, font qu'elle est envoyée par la ''Revue des deux mondes'' et le ''[[Le Petit Journal (hebdomadaire)|Petit journal]]''<ref>cf https://gallica.bnf.fr/blog/03102019/marylie-markovitch-poetesse-et-reporter-de-guerre </ref> sur le [[Front de l'Est (Première Guerre mondiale)|''Front de l'Est'']]. Elle rejoint les pays scandinaves que leur [[Neutralité (relations internationales)|neutralité]] tient à l'écart des conflits et arrive à Petrograd le 26 juin 1915. Elle est accueillie par [[Pavel Milioukov|Pavel Nikolaïevitch Milioukov]] de la [[Douma d'État de l'Empire russe]] dans son cabinet de travail de la [[Bassenaïa|rue Bassenaïa]]. Un officier lui est assigné, Michel Braguinsky, qu'elle appelle « mon secretaire »
Pour se rapprocher du front, en novembre 1915, elle obtient une audience auprès de l'impératrice à [[Pouchkine (ville)|Tsarkoie-Selo]], le « village des tsars », la résidence d'été. Elle lui donne l’autorisation d’embarquer habillée en infirmières de la Croix-Rouge russe dans le train sanitaire de la grande-duchesse [[Marie de Mecklembourg-Schwerin]]. D'une capacité de 460 blessés soigné par une vingtaine d'infirmières, cet hôpital roulant commandé par le très jeune [[Alex-Ceslas Rzewuski]] relie en 9 jours [[Lublin]] en Pologne à Petrograd, via la [[Biélorussie]].
À partir de février 1917, elle suit jour après jour la Révolution russe qui se déroule sous ses yeux<ref>cf ''Revue des deux mondes'':
« Des tranchées aux paradis de la riviera russe » 15 mars 1917
« Une semaine de révolution à Petrograd », 15 mai 1917
« Lendemains de révolution à Petrograd », {{1er}} juillet 1917
« La Russie au bord de l’abîme », {{1er}} août 1917
« Vers l’offensive », {{1er}} septembre 1917 </ref>. En mars 1917, elle observe les manifestations ouvrières, interviewe [[Alexandre Kerenski]], du [[Parti socialiste révolutionnaire (Russie)|Parti socialiste révolutionnaire]], [[Pavel Milioukov|Pavel Nikolaïevitch Milioukov]] (1859-1943), membre du [[Parti constitutionnel démocratique|Parti ''Konstitutional-Democratt'']] devenu ''Ministre des Affaires étrangères'' du ''gouvernement'' provisoire, [[Alexandre Goutchkov]] (1862-1936), un des chefs du parti octobriste avec [[Mikhaïl Rodzianko|Michel Rodzianko]], président du premier gouvernement provisoire issu de la révolution de Février 1917 qui persuade [[Nicolas II]] d'abdiquer. Elle assiste à une des interventions de [[Vladimir Ilitch Lénine|Lenine]] au balcon du Palais jusque-là occupé par [[Mathilde Kschessinska]] ([[1872]]-[[1971]])<ref>En mars 1917, les [[bolcheviks]] le réquisitionnent et en font leur [[Quartier Général|QG]]. </ref> à Petrograd.
Ses reportages sont remaniés, les institutions de censure tant russes que françaises veillant à maintenir l’image d’une Russie intacte pour des raisons stratégiques évidentes, y compris par crainte des répercussions possibles d'une crise des [[Emprunt russe|emprunts russes]].
Malheureusement, la journaliste tombe malade et subit grâce à l'intervention de l'impératrice une intervention chirurgicale à [[Pouchkine (ville)|Tsarkoie-Selo]] fin 1916. Épuisée, elle rentre tant bien que mal de Russie fin 1917 à bord d'un cargo. Il sera attaqué par les allemands, mais elle survit, traumatisée. De retour à Paris elle reprend la rédaction de ses reportages en Russie pour la ''Revue des Deux Mondes''. La situation de la Russie évolue très vite et il lui faut se dépêcher. Il en découle un livre publié en 1918 par la [[Éditions Perrin|Librairie académique Perrin]], Paris, sous le tire ''La Révolution russe vue par une Française''. Si cette publication est très bien accueillie et citée en référence par bien des historiens français et étrangers parmi les témoignages historiques, les ventes ne lui permettent pas d'en vivre.
Malade et sans ressources, elle se retire à Nice, sur la Côte d'Azur et y décède le 9 janvier 1926.
Sa mort passe inaperçue, les journaux ne l'annoncent qu'avec bien du retard. Un hommage ne lui est rendu que dans ''[[L’Eclaireur du dimanche|L’Eclaireur du Dimanche]]'', le 29 janvier 1928. En 2017 à l’occasion du centenaire de la Révolution russe, ''La Révolution russe vue par une Française'' est rééditée<ref>cf Olivier CARIGUEL, "La Révolution Russe vue par une Française, Marylie MARKOVITCH", ''Hors collection Pocket'', Éditeur Univers Poche, 2017, {{ISBN|9782823856736}}, 271 pages</ref>.
=== Œuvres ===
* ''Les Cloches du passé'', Paris, Lemerre, 1905
* ''La Vie harmonieuse'', Paris, Lemerre, 1914
== Notes et références ==
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== Liens externes ==
* {{Autorité}}
* Marylie Markovitch ''La Révolution russe vue par une Française'' sur [[s:La_Révolution_russe_vue_par_une_Française/Texte_entier|https://fr.wikisource.org]]
*Clélia Guillemot, ''[https://gallica.bnf.fr/blog/03102019/marylie-markovitch-poetesse-et-reporter-de-guerre?mode=desktop Marylie Markovitch, poétesse et reporter de guerre. Le Blog Gallica]'', Bibliothèque nationale de France, 3 octobre 2019
*La journaliste Marylie Markovitch, l'intrépide de la Révolution russe https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-nuits-de-france-culture/une-histoire-particuliere-femmes-au-coeur-de-la-revolution-russe-1-2-marylie-markovitch-l-intrepide-1ere-diffusion-14-10-2017-2292278
{{Portail|littérature française}}
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[[Catégorie:Écrivain français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Naissance en mai 1866]]
[[Catégorie:Naissance
[[Catégorie:Décès en janvier 1926]]
[[Catégorie:Décès à Nice]]
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