« Adolphe d'Espie » : différence entre les versions

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{{Sous-titre|Jean de La Hire}}
{{Infobox ÉcrivainBiographie2|charte=écrivain
| nom = Adolphe d'Espie
| image = Jean de La Hire.jpg
| légende = Adolphe d'Espie vers 1905.
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| lieu de décès = [[Nice]], [[Alpes-Maritimes]]
| langue = [[français]]
| mouvement =
| genre = [[roman policier]], [[roman d'aventures]], [[roman d'espionnage]], [[Roman (littérature)|roman]], [[science-fiction]], [[roman d'amour|roman sentimental]], [[roman historique]], [[roman de cape et d'épée]], [[fantastique]]
| distinctions =
| adjectifs dérivés =
| œuvres principales =
| complément =
| signature =
}}
'''Adolphe d'Espie''', connu sous le [[Pseudonyme|nom de plume]] de '''Jean de La Hire''', né le {{date de naissance|28|janvier|1878|en littérature}} à [[Banyuls-sur-Mer]] ([[Pyrénées-Orientales]]) et mort le {{Date de décès|5|septembre|1956|en littérature}} à [[Nice]] ([[Alpes-Maritimes]]), est un [[écrivain]], [[Éditeur (métier)|éditeur]] et [[Personnalité politique|homme politique]] [[France|français]]. Romancier très prolifique dans la première moitié du {{XXe siècle}}, il est alors l'un des auteurs de littérature populaire les plus appréciés du public français, publié en feuilleton notamment dans le quotidien ''[[Le Matin (France)|Le Matin]]''. Mais son passage à la [[Collaboration en France|collaboration]] sous l'[[occupation de la France par l'Allemagne (Seconde Guerre mondiale)|occupation allemande]] vient durablement entacher son image, et son œuvre tombe après-guerre dans l'oubli. Outre son principal pseudonyme, il a également utilisé d'autres noms de plume.
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=== Carrière littéraire ===
==== Les débuts ====
Il prend pour [[Pseudonyme|nom de plume]] ''« Jean de La Hire'' », en signe d'admiration pour les fameuses paroles d'[[Étienne de Vignolles]], dit « La Hire », compagnon de [[Jeanne d'Arc]] : {{citation|Seigneur fais pour La Hire ce que tu voudrais que La Hire fît pour toi, si tu étais La Hire et si La Hire était Dieu.}}. Le comte Adolphe d'Espie estse d'ailleursrevendique {{Citation|le descendant [de ce] compagnon de [[Jeanne d'Arc]]}}<ref name="dlp v2 p131" />.
 
En [[1898]], il publie chez Edmond Girard son premier roman<ref name="Larousse">[http://www.larousse.fr/encyclopedie/litterature/La_Hire/174675 Adolphe d'Espie de La Hire, dit Jean de La Hire], encyclopédie Larousse</ref>, ''La Chair et l'Esprit'', grâce à [[Pierre Louÿs]].
[[Fichier:Jean de la Hire par Marie de La Hire.jpg|vignette|gauche|<center>Jean de la Hire portraituré par son épouse [[Marie de La Hire|Marie]], vers 1905.</center>]]
Jusqu'en 1908, il publie plus d'une vingtaine de romans, comme l'introuvable ''Héro et Léandre'' publié à Marseille avec un portrait de l'écrivain par Rippl-Ronaï (1900), ''Le Tombeau des vierges'' (1900), ''La Torera'' (1902), ''L'Enfer du soldat'' ([[1903]]), et ceux qu'il publie à la maison d'édition [[Société parisienne d'édition|Offenstadt]]. Il se tourne également vers les métiers de l'édition et fonde la ''Bibliothèque indépendante'', le {{date-|15 novembre 1904}}<ref>[https://books.google.com/books?id=puXmVBQSCjAC&pg=PA376#v=onepage&q=&f=false ''Pierre Mac Orlan : sa vie, son temps''], Bernard Baritaud, ''Librairie Droz'', 1992, page 376. {{ISBN|978-2-600-03693-1}}</ref>, sous son vrai nom, Adolphe-Ferdinand Célestin d’Espie. Il revend cette maison d'édition moins d'un an plus tard, et prend alors la direction de la ''Librairie Universelle''universelle, de {{date-|juillet 1905}} à {{date-|juin 1906}}. Après une étude biographique sur [[Colette]] en 1905, il fait paraître un roman de science-fiction, ''[[La Roue fulgurante]]'', en 1906.1908, Ildans ylequel il décrit une roue qui aspire les maisons {{Citation|comme les feuilles mortes sur le passage d'un train rapide}}. Ce roman d'anticipation et de science-fiction fait de lui l'un des pionniers français du [[space opera]].
 
==== Premiers succès ====
Auteur extrêmement prolifique, il aborde tous les genres littéraires en vogue et publie pendant sa longue carrière plus de 600 textes, dont certains dépassent les {{unité|100000|exemplaires}}, tirage considérable pour l'époque. Certains romans, tant sentimentaux que policiers, d'aventures, de [[Roman de cape et d'épée|cape et d'épée]] ou de science-fiction, sont parus d'abord en feuilletons dans des journaux et en [[wikt:fascicule|fascicules]]s, forme de publication qui se développe fortement au début du {{XXe siècle}}.
 
[[Fichier:Jean de la Hire - L'Homme qui peut vivre dans l'eau.jpg|vignette|<center>''L'Homme qui peut vivre dans l'eau'', couverture d'une réédition du roman de Jean de la Hire, [[Ferenczi & fils]], 1921. Illustration d'[[Henri Armengol]].</center>]]
Ses romans de littérature classique tels que ''L'Enfer du soldat'' (1903) ou ''Les Vipères'' (1905), côtoient constamment des romans d'aventures et d'espionnage comme la série des ''Grandes aventures du Nyctalope''. En 1911, Jean de La Hire crée en effet le personnage de Léo Saint-Clair, dit le [[Nyctalope (personnage)|Nyctalope]], avec la publication du ''[[Le Mystère des XV|Mystère des XV]]''. Après une tentative d'assassinat, ce personnage reçoit un [[cœur artificiel]], et devient un héros vengeur doté d'une [[Nyctalopie|vision nocturne]]. Moins connu que [[Rocambole_(personnage_de_fiction)|Rocambole]], [[Arsène Lupin]] ou [[Fantômas]], le [[Nyctalope (personnage)|Nyctalope]] a connu en son temps un grand succès commercial, à travers une trentaine d'ouvrages. Le fait de posséder un nom de code et un [[super-pouvoir]] {{Incise|en l'occurrence la vision nocturne, à laquelle s'ajoute une quasi-immortalité due à son cœur artificiel}} fait qu'il est parfois considéré comme l'un des premiers [[super-héros]] de l'histoire de la littérature populaire<ref>{{en}} [http://www.coolfrenchcomics.com/nyctalope.htm Étude sur les proto-super-héros], en ligne.</ref>. Certains des titres de cette série relèvent directement du roman policier, comme ''[[Les Mystères de Lyon]]'' (1933), ''L'Assassinat du Nyctalope'' (1933), ''La Sorcière nue'' (1954), ou encore ''L'Énigme du squelette'' (1955), le dernier titre où apparaît le héros.
[[Fichier:Jean de la Hire.jpg|vignette|gauche|<center>Adolphe d'Espie, carte postale sans date.</center>]]
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Participant aux combats de la [[Première Guerre mondiale]], il est victime des [[Arme chimique|gaz de combat]] qui lui laissent des problèmes pulmonaires récurrents.
 
En dépit de son succès populaire, Jean de La Hire ne renonce pas pour autant à la littérature classique avec ''Sainte Thérèse d'Avila'' (Ollendorf 1921) qu'il considère comme son meilleur livre. Il y propose une reconstruction des extases de la [[Thérèse d'Avila|Sainte éponymehomonyme]] en termes de délire mystique à forte connotation sexuelle. Traduit en espagnol, ce livre est très attaqué dans le monde catholique. Il est mis à l'''[[Index librorum prohibitorum]]'', et brûlé solennellement à Madrid dans une cour du palais royal en présence de nombreux invités, d'un [[légat apostolique|légat du pape]] et du roi [[Alphonse XIII|Alphonse XIII d'Espagne]]. Une nouvelle mise à l'Index a lieu avec ''L'Inquisition d'Espagne'', publié en 1924 sous le pseudonyme d'Edmond Cazal, dans la collection ''L'histoire Romanesque'' de la maison d'édition ''Paris Bibliothèque des curieux''.
 
Il se positionne en ardent promoteur des valeurs démocratiques avec son roman visionnaire<ref>Van Herp, ''Panorama de la Science Fiction''</ref>, ''La Guerre… La Guerre'', publié en [[1939]] sous le pseudonyme d'Edmond Cazal. À partir du {{date|1|février|1939}}, il entreprend une série de cinq ouvrages qu'il termine le {{date-|10 août}} de la même année : ''La Guerre ! La guerre !'', ''Maginot-Siegfried'', ''Batailles pour la mer'', ''L'Afrique en Flammes'' et ''La fin… par le Pétrole'', soit au total plus de {{nombre|1200|pages}}. Le premier tome sort en mars, donc quelques mois avant le début de la [[Seconde Guerre mondiale]]. Dans son analyse critique de cette suite, J. Van Herp écrit : {{Citation|Succès allemands initiaux, revers italiens dans les Balkans, défaite navale en méditerranée, volte-face-italienne, perte de confiance des généraux allemands dans le Führer, celui-ci glissant dans le délire, et volonté d'Hitler d'écraser les généraux… et si le {{date-|25 juillet}} est bien la date de la chute de [[Benito Mussolini|Mussolini]], faire du {{date-|20 juillet}} réel, date du complot contre Hitler, un {{date-|27 juillet}} n'est pas si grave{{refsou}}.}}
 
==== Sous l'occupation allemande ====
Sous l'[[occupation de la France par l'Allemagne (Seconde Guerre mondiale)|occupation]], il se convertit au [[Révolution nationale|pétainisme]] et publie plusieurs essais hostiles au Royaume-Uni ou en faveur de la [[Collaboration en France|collaboration]]<ref name="Larousse"/>. Il écrit en 1940 ''Le Crime des évacuations — les horreurs que nous avons vues'' (Tallandier), réquisitoire contre les équipes gouvernementales de Paul Reynaud, Georges Mandel et autres. Il adhère au [[Rassemblement national populaire]] (RNP), le parti collaborationniste de [[Marcel Déat]], et au [[Groupe Collaboration]]. Le {{date|28|janvier|1941}}, l'administration allemande de la [[zone occupée]] le nomme commissaire-gérant de la maison d'édition [[Ferenczi & fils|Ferenczi]], afin de contrer le [[Commissariat général aux questions juives]] qui tentait de mettre sous sa compétence l'[[aryanisation]] des maisons d'éditions françaises qui appartenaient à des [[Juifs]], en application de l'[[Lois sur le statut des Juifs du régime de Vichy|ordonnance allemande du 18 octobre 1940]]. Adolphe d'Espie remplace ainsi Raymond Durand-Auzias<ref>[http://users.skynet.be/sb176943/AndriesVandenAbeele/AVDA448.htm ''La Seconde Guerre et l’Occupation''], [[Andries Van den Abeele]]</ref> qui avait été brièvement nommé par le [[tribunal de commerce (France)|tribunal de commerce]] de la Seine pour administrer la maison d'édition Ferenczi, qui est rebaptisée ''Éditions du Livre moderne''. Ce poste lui est retiré le {{date-|29 décembre}} de la même année, quand la maison est rachetée par Eduard Wintermayer, officier allemand, et Maxim Klieber, éditeur à Berlin. Il reste officiellement co-gérant aux côtés d'André Bertrand<ref>Pascal Fouché, ''L'édition française sous l'Occupation (1940-44)'', 1987, disponible en Open Library</ref>. Ses écrits politiques sont ouvertement pro-allemands : ''Le Travail, les Travailleurs et la Nouvelle Europe'' (1941) et ''Hitler, que nous veut-il donc ?'' (1942), tous deux aux ''éditions du Livre Moderne'', tout comme ''Mort aux Anglais! Vive la France'' (1942).
 
==== L'après-guerre ====
AprèsDès lafin guerreaoût 1944, il doit faire face à l'[[épuration à la Libération en France|épuration à la Libération]] : il est exclu du Syndicat des Éditeurs le {{date|9|septembre|1944}}, date à laquelle il est interpellé au [[château du Breuil (Saint-Paterne-Racan)|château du Breuil]] ([[Saint-Paterne-Racan]]) où il réside<ref>{{ouvrage|auteur=Pierre Robert|titre=Saint-Paterne au Pays de Racan|lieu=Chambray-lès-Tours|éditeur=CLD|année=1993|pages totales=173|isbn=2-85443-267-3|passage=87-89}}.</ref> et mis en [[Détention provisoire en France|détention préventive]] le {{date|21|mars|1945}}. Il s'échappe de l'hôpital de [[Château-la-Vallière]] où il avait été transféré, et il est condamné par [[contumace]] à dix ans de [[Réclusion criminelle en France|réclusion]]. Le {{date|30|avril|1948}}, il est condamné à la [[Indignité nationale|dégradation nationale]]. Il se rend aux autorités le {{date|3|décembre|1951}} et n'effectue pas sa peine en raison de la loi d'amnistie. Il entreprend ensuite une nouvelle série d'ouvrages et romans policiers.
 
Dans la tourmente de l'épuration, Jean de la Hire parvient à aider l'éditeur [[Henry Jamet]] à passer en [[Suisse]] où celui-ci meurt en 1967, après un séjour chez les [[Pères maristes|pères maristes de Marseille]], affublé d'un faux nom et chargé de surveiller des élèves<ref>[[Jean-Yves Mollier]], [https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2011-4-page-127.htm#re23no23 « L'édition française dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale »], in: '' Vingtième Siècle. Revue d'histoire'', 2011/4 (n° 112), {{pp.|127-138}}, note 23 — sur ''Cairn.info''.</ref>.
 
Il meurt en [[1956]] à [[Nice]], des suites de ses problèmes chroniques de poumons dus aux gaz de la [[Première Guerre mondiale]]. Il est enterré dans le cimetière de [[Saint-Laurent-de-Cognac]], en Charente.
 
Son roman ''[[Les Mystères de Lyon]]'' est réédité pour la dernière fois en [[1979]], aux [[Marabout (maison d'édition)|éditions Marabout]] avec une préface d'[[Hubert Juin]]. Ce roman narrant une aventure du [[Nyctalope (personnage)|Nyctalope]], « l'homme qui voyait la nuit », rencontre à nouveau un certain succès. Van Herp et A. Leborgne considèrent la trilogie ''Lucifer'' (publié une nouvelle fois en feuilleton à la ''Dépêche quotidienne d'Algérie'' en 1953), ''Zattan'' et ''Belzébuth'' comme l'un des sommets de l'œuvre de Jean de La Hire. [[René Brantonne]] a réalisé les illustrations de ses livres édités aux éditions Jaeger d'Hauteville.
 
Une anthologie parue en 2006, ''Chasseurs de chimères, L'âge d'or de la science-fiction française'', de [[Serge Lehman]], inclut le texte intégral de ''La Roue fulgurante'' (1908). S. Lehman rappelle par ailleurs que le personnage de Léo Saint-Clair, alias le Nyctalope, a une existence romanesque qui commence en 1908 et se termine en 1944. Même réprouvé, Jean de La Hire demeure, selon S. Lehman, {{citation|l’une des grandes figures de l’imaginaire français, chaînon manquant entre les « Gentilshommes-justiciers » de la fin du {{s|XIX}} et les aventuriers modernes dont [[Bob Morane]] est l’emblème. Il est le héros superscientifique par excellence.}}
 
[[George Fronval]] écrit dans un numéro spécial du ''Chasseur d'illustrés'' consacré à Jean de La Hire : {{Citation bloc|Quel est le garçon qui n'a pas lu, au moins une fois dans sa vie, une de ses livraisons des Trois boys-scouts ? Il ne doit pas en exister.}}
 
=== Carrière politique ===
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Elle publie également sous son nom de jeune fille, Marie Weyrich, le recueil de poèmes ''Les Jardins du soir''.
 
== ŒuvresDistinctions ==
* {{décoration|CLH|1932}} ; radié de l'ordre
 
== Œuvre ==
=== Romans ===
==== Série ''[[Nyctalope (personnage)|Nyctalope]]'' ====
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* ''Vengeance d'amoureuses'' (1903)
* ''Les Sept Beautés de la marquise'' (1903)
* ''Amour tragique'' (1903)
* ''Rivales d'amour'' (1903)
* ''Marcelle et moi'' , suivi de ''Vertueuse Épouse'' (1903)
* ''L'Homme et la Nature. Le Régiment d'Irma'' (1904)
* ''La Ville ardente'' (1905)
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* ''L'Homme et la Société. Les Vipères, mœurs de province'' (1907)
* ''Les Amours de la reine'' (1907)
* ''[[La Roue fulgurante]]'' (1908), réédition en 1952 sous le titre ''Soucoupe volante''
* ''Le Tour du monde de deux enfants'' (1912), 71 fascicules
* ''Les Trois Boy-scouts'' (1913), 35 fascicules
Ligne 174 ⟶ 170 :
* ''Le Roman d'un modèle'' (1926)
* ''L'Épave sanglante'' (1926)
* ''Le Sphinx du Labrador'' (coll. « [[Voyages lointains et aventures étranges]] », 1927)
* ''Le Zankador'' (1927)
* ''Le Roi de la Sierra'' (1927)
Ligne 295 ⟶ 291 :
* ''Hitler, que nous veut-il donc ?'' (1942)
* ''Mort aux Anglais ! Vive la France'' (1942)
 
=== Postérité de l'œuvre ===
Son roman ''[[Les Mystères de Lyon]]'' est réédité pour la dernière fois en [[1979]], aux [[Marabout (maison d'édition)|éditions Marabout]] avec une préface d'[[Hubert Juin]]. Ce roman narrant une aventure du [[Nyctalope (personnage)|Nyctalope]], « l'homme qui voyait la nuit », rencontre à nouveau un certain succès. Van Herp et A. Leborgne considèrent la trilogie ''Lucifer'' (publié une nouvelle fois en feuilleton à la ''Dépêche quotidienne d'Algérie'' en 1953), ''Zattan'' et ''Belzébuth'' comme l'un des sommets de l'œuvre de Jean de La Hire. [[René Brantonne]] a réalisé les illustrations de ses livres édités aux éditions Jaeger d'Hauteville.
 
Une anthologie parue en 2006, ''Chasseurs de chimères, L'âge d'or de la science-fiction française'', de [[Serge Lehman]], inclut le texte intégral de ''La Roue fulgurante'' (1908). S. Lehman rappelle par ailleurs que le personnage de Léo Saint-Clair, alias le Nyctalope, a une existence romanesque qui commence en 1908 et se termine en 1944. Même réprouvé, Jean de La Hire demeure, selon S. Lehman, {{citation|l’une des grandes figures de l’imaginaire français, chaînon manquant entre les « Gentilshommes-justiciers » de la fin du {{s|XIX}} et les aventuriers modernes dont [[Bob Morane]] est l’emblème. Il est le héros superscientifique par excellence.}}
 
[[George Fronval]] écrit dans un numéro spécial du ''Chasseur d'illustrés'' consacré à Jean de La Hire : {{Citation bloc|Quel est le garçon qui n'a pas lu, au moins une fois dans sa vie, une de ses livraisons des Trois boys-scouts ? Il ne doit pas en exister.}}
 
== Notes et références ==
Ligne 308 ⟶ 311 :
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=[[Dictionnaire des littératures policières]]|auteur1=[[Claude Mesplède]]|directeur1=oui|volume=2|titre volume=J - Z|lieu=Nantes|éditeur=Joseph K|collection=Temps noir|année=2007|pages totales=1086|isbn=978-2-910-68645-1|oclc=315873361|passage=131-133 (notice Jean de La Hire)}}.
* {{Ouvrage | langue=fr | auteur1=Marie Puren | titre=Jean de La Hire. Biographie intellectuelle et politique (1878-1956) | sous-titre=Thèse de doctorat dirigée par Mme Élisabeth Parinet | éditeur=École nationale des chartes | année=2016 | mois=février | pages totales=1022 | isbn= | lire en ligne=http://www.theses.fr/2016ENCP0001/abes | id=Puren2016}}
* {{Article|auteur1=Marie Puren |titre=Le soldat de la Grande Guerre dans l'œuvre de Jean de La Hire. Entre fantasme et réalité|périodique=Le Rocambole|numéro=71-72|année=2015|lire en ligne=https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03121384}}.
* ''Cahier Jean de la Hire'' dirigé par [[Jacques Van Herp]], préface Yves Dermèze est paru aux éditions R.T.P. en Belgique.
*{{Ouvrage|auteur1=Paul Yaki|titre=Ménages d'artistes|sous-titre=Mr et Mme Jean de La Hire|éditeur=Adolphe d'Espie|collection=La bibliothèque indépendante|lieu= Paris|année=1905|pages totales=84|lire en ligne=https://archive.org/details/jean_dela_hire/page/n5}}.
 
=== ArticlesArticle connexesconnexe ===
* [[Banyuls-sur-Mer]]
* [[Nyctalope (personnage)]]
 
=== Liens externes ===
* {{Autoritéliens}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [http://gotomars.free.fr/litfr.html La Littérature française « martienne » de 1865 à 1958]
* [http://mletourneux.free.fr/auteurs/france/la-hire/la-hire.htm Bibliothèque des Grandes Aventures]
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[[Catégorie:Auteur publié par les éditions Ferenczi & fils]]
[[Catégorie:Essayiste français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Personnalité connue sousutilisant un pseudonyme]]
[[Catégorie:Personnalité du Rassemblement national populaire]]
[[Catégorie:Maire des Pyrénées-Orientales]]
[[Catégorie:Collaborateur français pendant la Seconde Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Personnalité condamnée à l'Indignitéindignité nationale]]
[[Catégorie:Naissance en janvier 1878]]
[[Catégorie:Naissance à Banyuls-sur-Mer]]
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[[Catégorie:Décès à Nice]]
[[Catégorie:Décès à 78 ans]]
[[Catégorie:Romancier de merveilleux scientifique]]
[[Catégorie:Chevalier de la Légion d'honneur décoré en 1932]]
[[Catégorie:Personnalité radiée de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:Auteur français de roman d'amour]]