« Septime Sévère » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications |
|||
(48 versions intermédiaires par 27 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 4 :
| nom = Septime Sévère
(Septimius Severus Pertinax)
| prédécesseur = [[Didius Julianus]]
| usurpateur = [[Pescennius Niger]] ([[193]] – [[194]]) <br /> [[Clodius Albinus]] ([[197]])
Ligne 21 ⟶ 20 :
| femme = (1) Marciana (c.[[175]] - [[187]]) <br /> (2) [[Julia Domna]] ([[187]] - [[211]])
| enfant = (1) [[Caracalla]] (de [[Julia Domna]]) <br /> (2) [[Publius Septimius Geta|Geta]] (de [[Julia Domna]])
}}{{Infobox Personnalité militaire
| allégeance = {{Empire romain}}
| faits d'armes = [[Bataille d'Issos (194)|Bataille d'Issos]]<br>[[Bataille de Lugdunum]]<br>{{lien|langue=en|trad=Battle of Ctesiphon (198)|fr=Bataille de Ctesiphon}}<br>[[Campagne de Septime Sévère en Afrique|Campagne d'Afrique]]<br>{{lien|langue=en|trad=Roman invasion of Caledonia (208-211)|fr=Invasion de la Calédonie}}
| conflit =
| nom = Septime Sévère
}}
'''Septime Sévère''' (''Lucius Septimius Severus Pertinax'')
D'ascendance [[Libyens|libyco-punique]] par son père et [[Italiques|italique]] par sa mère, Sévère réussit à se faire une place dans la société romaine et à mener une carrière politique prospère, au cours de laquelle il devient gouverneur de [[Pannonie]]. Après avoir fait exécuter l'empereur [[Didius Julianus]] et combattu ses rivaux au cours de l'[[année des cinq empereurs]], il obtient le trône impérial le {{date|1 juin 193}}.
Ses relations avec le [[Sénat romain|Sénat]] sont mauvaises : il s'attire l'hostilité de ses membres en limitant leur pouvoir, avec le soutien de l'armée. Il ordonne l'exécution de dizaines de sénateurs, accusés de [[corruption]], pour les remplacer par des hommes fidèles à sa cause, et renouvelle en profondeur les effectifs de la [[garde prétorienne]]. Durant son règne, quelque 50 000 soldats campent aux abords même de [[Rome]]. Bien que son règne voie un renforcement du pouvoir impérial, ainsi qu'une influence grandissante de l'armée, Septime Sévère jouit d'une certaine popularité grâce à un retour aux traditions qui tranche avec la politique de son prédécesseur [[Commode (empereur romain)|Commode]].
Militairement, son règne se caractérise par le succès de sa campagne contre l'[[Empire parthe]], à la suite de laquelle la [[Mésopotamie (province romaine)|Mésopotamie]] repasse sous contrôle romain. Au cours de cette campagne, ses soldats mettent à sac [[Ctésiphon]] et vendent les survivants comme esclaves. À son retour à [[Rome]], un [[arc de triomphe]] dit « arc de Sévère » est érigé pour commémorer cette victoire.
Dans les dernières années de son règne, il doit intervenir contre des incursions barbares. Il proclame ''augusti'' son fils aîné [[Caracalla]] en [[198]], puis son fils cadet [[Geta (empereur romain)|Geta]] en [[209]], tous deux nés de sa seconde épouse [[Julia Domna]]. En [[209]], il envahit la [[Calédonie]], mais ses ambitions sont interrompues lorsqu'il tombe gravement malade l'année suivante. Il meurt en [[211]] à Eboracum et ses fils lui succèdent, fondant ainsi la dynastie des [[Sévères]], dernière de l'[[Empire romain]] avant la [[crise du troisième siècle]].
== Biographie ==
Il naît le 11 avril 146<ref name="Naiss"/> à [[Leptis Magna]], une ville située en [[Tripolitaine]] sur la côte de la [[Libye]] actuelle. Du côté de sa mère, Fulvia Pia, il descend d'immigrés romains (''les Fulvii'') mariés probablement à des personnes d'origine [[Libyens|libyenne]]<ref name="Le Glay">Marcel Le Glay, Yann Le Bohec, Jean-Louis Voisin, ''Histoire romaine'', [[P.U.F.]], 1991 (réédition 2008).</ref>{{,}}<ref>Claude Briand-Ponsart, ''L'Afrique romaine : De l'Atlantique à la Tripolitaine, 146 {{av JC}} - 533 {{ap JC}}'', Armand Collin 2005, {{p.|70}}.</ref>. Par son père, [[Publius Septimius Geta (père de Septime Sévère)|Publius Septimius Geta]], il descend d'une [[Septimii|famille]] d'origine [[Libyens|libyco-punique]], et de culture [[Civilisation carthaginoise|punique]]<ref>Anne Daguet-Gagey, ''Septime Sévère'', Payot, 2000, {{p.|38}}.</ref>{{,}}<ref>[[Michael Grant (historien)]], ''The Severans'', Routlegde, 1996, {{p.|7}}.</ref>{{,}}<ref>« Le punique est né de la rencontre de deux mondes, l'un autochtone, l'autre oriental, il est un métissage ethnique et culturel », [[Nacéra Benseddik]], ''Thagaste, Souk Ahras, Patrie de saint Augustin'', Inas, 2004, {{p.|25}}.</ref>{{,}}<ref>« Dynastie berbère de Cyrénaïque », [[Bernard Lugan]], ''Histoire de l'Afrique des origines à nos jours'', Ellipses Marketing, 2009, {{p.|108}}.</ref>, ayant obtenu la citoyenneté depuis le {{Ier siècle}}. Les deux côtés de sa famille se composent de notables. Ainsi, son grand-père paternel est préfet de [[Leptis Magna|Leptis]] avant d'en être le premier [[duumvir]] lorsque la cité devient colonie romaine sous [[Trajan]].
L'historien [[Dion Cassius]] le décrit comme un homme de petite taille, maigre, très vif et [[wikt:taciturne|taciturne]]. Il avait un fort accent qui lui valait d'être taquiné par ses contemporains. De son caractère il faut distinguer son attachement à sa famille et à sa cité d'origine. C'est un personnage qui s'intéresse à la vie religieuse et intellectuelle (il est sans doute initié aux [[mystères d'Éleusis]] et un fervent dévot de [[Sérapis]])<ref name="Le Glay"/>.
Ses origines et son ascension témoignent de la prospérité de l'Afrique du nord romaine, ainsi que de la parfaite intégration de cette province et de ses habitants dans le monde romain. == Carrière (162-192) ==
Grâce
Septime Sévère se marie en secondes noces (en 187) avec [[Julia Domna]], fille du grand prêtre d'[[Emèse]] ([[Syrie (province romaine)|Syrie]]), [[Julius Bassianus]], dont il a deux fils, [[Caracalla]] (né à [[Lugdunum]], donc à Lyon, en 188) et [[Publius Septimius Geta|Geta]] (né à Rome en 189).
Il accède au consulat en 190, puis il obtient l'année suivante le poste de [[légat d'Auguste propréteur]] de [[Pannonie]] supérieure, avec le soutien d'[[Quintus Aemilius Laetus|Æmilius Lætus]], le
=== Guerre civile (193-197) ===
==== L'intermède Pertinax ====
Le 31 décembre 192, l'empereur Commode est assassiné, à la suite d'un complot fomenté par ses proches. Les conspirateurs, dans l'urgence, persuadent [[Pertinax (empereur)|Pertinax]], le préfet de la ville, de prendre la pourpre, après l'avoir emmené devant les prétoriens, puis devant le [[Sénat romain|Sénat]]. Helvius [[Pertinax (empereur)|Pertinax]] est alors confirmé par le Sénat après avoir donné un ''[[donativum]]'' aux [[garde prétorienne|prétorien]]s. Mais il constate rapidement que les caisses impériales sont vides et il décide d'éloigner les prétoriens du pouvoir et de leur imposer une discipline plus sévère.
Trois mois plus tard, le 28 mars 193, il est lui-même assassiné, lors de la mutinerie d'une partie de la garde prétorienne. ==== Le vainqueur de Didius Julianus ====
Ligne 45 ⟶ 61 :
[[Didius Julianus]], prétendant au titre d'Auguste, se livre à une véritable mise aux enchères du trône en compétition avec [[Titus Flavius Claudius Sulpicianus]] et se fait nommer ''princeps'' par les prétoriens. Le Sénat accepte celui qui veut rétablir la tradition commodienne.
En 193 à [[Carnuntum]], en [[Pannonie|Pannonie supérieure]], Septime Sévère apprend les meurtres de [[Commode (empereur)|Commode]] et de son ex-supérieur [[Pertinax (empereur)|Pertinax]]. Les légions stationnées sur le Danube, jalouses des prétoriens, en dénoncent
Le {{1er}} juin 193, il est à 80 kilomètres au nord de la capitale. Le même jour, le Sénat condamne [[Didius Julianus]] à mort, ouvrant la voie à Septime Sévère, qui se présente à Rome avec ses légions le 9 juin 193. Un prétorien assassine [[Didius Julianus]].
Septime Sévère invite la garde prétorienne à un banquet dans son camp. Il fait cerner les lieux par ses soldats, désarme les prétoriens, et il fait exécuter les meurtriers de [[Pertinax (empereur)|Pertinax]]. Il licencie les effectifs de la garde prétorienne, qui sont remplacés par des [[Pannonie]]ns. ==== Le vainqueur de Pescennius Niger ====
[[Fichier:Septimius Severus busto-Musei Capitolini.jpg|vignette|Buste en [[albâtre]] de Septime Sévère, aux [[musées du Capitole]], [[Rome]].]]
En Orient, [[Pescennius Niger]], [[légat d'Auguste propréteur|légat]] de [[Syrie (province romaine) |Syrie]], refuse
Septime Sévère réagit avec célérité, quitte Rome en juillet 193 et se déplace en Orient où des troupes ont été menées depuis l'[[Illyrie]] par [[Tiberius Claudius Candidus]]. Il assiège [[Byzance]] enlevée par P. Niger (elle ne capitulera qu'en 195, après deux ans de siège), puis il remporte deux victoires sur son rival à [[Cyzique]], fin 193, puis à [[Nicée]] au début de 194. Il obtient alors le ralliement de l'Égypte, de l'[[Arabie (province romaine)|Arabie]] et de la [[Syrie (province romaine)|Syrie]]. La bataille décisive a lieu à [[Bataille d'Issos (194)|Issus]] au printemps 194. Pescennius Niger se réfugie à [[Antioche]], qui est bientôt investie par les troupes de Septime Sévère, et s'enfuit probablement vers le royaume parthe. Capturé, il est ensuite exécuté.
Son pouvoir consolidé, Septime Sévère prend le nom de Pertinax, se proclame fils de [[Marc Aurèle]] et crée une généalogie fictive remontant à [[Nerva (empereur romain)|Nerva]].▼
▲Son pouvoir consolidé, Septime Sévère prend le nom de Pertinax, se proclame fils de [[Marc Aurèle]]
==== Le vainqueur de Clodius Albinus ====
En Bretagne (Grande), une menace plus sérieuse pèse sur la légitimité de Septime. [[Clodius Albinus]], légat de [[Bretagne (province romaine)|Bretagne]], également d'origine africaine, réclame une part du pouvoir. Il dispose de trois légions aguerries par ses combats face aux
La ville de Lyon est ensuite prise et laissée au pillage des troupes<ref>J.P. Gutton Vuibert, ''Lyonnais dans l'Histoire'', 2004.</ref> qui massacrent les habitants, confisquent leurs biens et opèrent de nombreuses destructions. Cet épisode aurait inspiré la légende du martyre de [[Irénée de Lyon|saint Irénée]] et de {{nombre|18000}} chrétiens, dont le sang aurait coulé à flots le long de l'actuelle [[montée du Gourguillon]] qui en tirerait son nom.
== La monarchie sévérienne ==
Ligne 80 ⟶ 102 :
Septime Sévère manifeste une forte croyance en l'astrologie qui lui a prédit gloire et fortune et épouse en secondes noces une femme à qui les oracles ont prédit qu'elle épouserait un roi, Julia Domna, fille du grand-prêtre du Soleil d'Émèse en Syrie. Il se serait rendu à Athènes où il aurait été initié aux [[mystères d'Éleusis]].
=== Une monarchie
[[File:Tête de Septime Sévère a Djemila.jpg|thumb|right|Tête de septime sévère découverte dans la cité antique [[Djemila]] en [[Algérie]], conservée au [[Musée de Djemila]].]]
Les relations entre Septime Sévère et le [[Sénat romain|Sénat]] sont dès le départ empreintes d'amertume à la suite des exécutions de sénateurs et aux confiscations de biens, consécutives à la défaite de [[Clodius Albinus]]. Septime Sévère et ses successeurs ne sont pas désignés par le Sénat mais par l'armée : il respecte en partie la tradition, en recevant l'investiture de la [[Comices centuriates|Haute Assemblée]]. Cette accélération du déclin du [[Sénat romain|Sénat]] va de pair avec l'ascension de l'ordre équestre, amplifiant une évolution déjà amorcée depuis le {{s|II|e}}.
* le commandement des trois nouvelles [[Légion romaine|légions]] créées par Septime Sévère est confié à des [[Chevalier romain|chevaliers]] et non à des sénateurs ;
* de nombreuses [[Procurateur|procuratèles]] sont accordées aux [[Chevalier romain|chevaliers]] ;
* la [[préfecture du prétoire]] dont le titulaire s'affirme comme le second personnage de l'[[Empire romain|Empire]] (parfois dangereusement comme sous [[Plautien]]) est confiée à des légistes de valeur ([[Papinien]] et [[Ulpien]]).
Septime Sévère, comme ses successeurs, gouverne avec l'appui de l'[[Armée romaine|armée]], du Conseil du Prince et des amis de l'empereur : il s'appuie sur un clan de fidèles africains et syriens qui terminent leur carrière au [[Sénat romain|Sénat]].
=== Le poids et la place de l'élément militaire ===
Les conditions de son arrivée au pouvoir imposent à Septime Sévère de s'appuyer sur l'armée : il entreprend des réformes structurelles, qui préparent l'avenir et
* il recrute les meilleurs soldats des légions (essentiellement des Illyriens et des [[Thraces]]) dans la garde prétorienne à la place des Italiens, coupables de l'assassinat de Pertinax, et de la mise aux enchères de l'Empire. Les cohortes prétoriennes deviennent de la sorte le corps d'élite de l'armée ;
* il lève trois nouvelles légions, les trois Parthiques, commandées par des [[Chevalier romain|chevaliers]]. L'empereur introduit une brèche dans le monopole sénatorial du commandement des légions qui prépare les réformes de [[Gallien]]
* il permet aux légionnaires du rang d'accéder aux grades de centurions et primipiles.
Les conditions de vie des [[soldats]] sont améliorées afin de maintenir le recrutement volontaire, et d'éviter la conscription :
* les soldes sont relevées pour la première fois depuis [[Domitien]], peut-être de moitié, ce qui provoque ainsi un déséquilibre des finances et de l'économie, une telle revalorisation n'ayant pas été entreprise depuis un siècle ;
* il améliore également l'[[Annone (impôt)|annone]] militaire en créant officiellement l'institution. L'achat et l'entretien des équipements et du ravitaillement étant l'affaire des soldats, le transport est attribué à l'État et Septime Sévère en institue responsable la Poste impériale ;
* il rajuste le statut civil des militaires, en leur donnant le droit au mariage et à
* il fonde des collèges militaires et il crée trois légions supplémentaires, ce qui accroît l'effectif de l'armée de 10
=== Un règne civil ===
[[Fichier:Leptis Magna Arc de Septime Sévère.jpg|vignette|L'[[Leptis Magna#L.27arc de Septime S.C3.A9v.C3.A8re|arc de Septime Sévère]], édifié en 203 à l'occasion d'une visite de l'empereur dans sa ville natale, [[Leptis Magna]], en actuelle [[Libye]].]]
Alors que
En effet, ce dernier a su s'entourer d'une cour importante constituée, outre d'Italiens, moins prospères que lors des deux siècles précédents, d'Africains mais également d'Orientaux originaires de [[Syrie (province romaine)|Syrie]].
Ligne 111 ⟶ 135 :
* des juristes, tel [[Plautien]], plus juriste que [[préfet du prétoire]], appartenant à une riche famille de [[Leptis Magna]] ;
* des [[jurisconsulte]]s tels [[Ulpien]], [[Paul (juriste)|Paul]], [[Papinien]], qui auprès de l'empereur travaillent aux lois et à la jurisprudence ;
* des philosophes comme [[Philostrate d'Athènes|Flavius Philostrate]] gravitent autour de l'empereur. Ils abandonnent petit à petit le [[stoïcisme]] pour une philosophie fondée sur la présence divine en toute chose et l'idée que l'homme doit contrôler ses pulsions. L'abstinence et l'universalité des dieux, la philosophie [[néoplatonisme|néoplatonicienne]] beaucoup plus austère, commence à se répandre
L'activité civile de Septime s'exprime également dans ses voyages de 199 à 203. Lors d'un périple en Orient, il coupe la [[Syrie (province romaine)|Syrie]], dont sa femme est originaire, en deux provinces ; son but est de soulager le travail trop important du gouverneur, mais également d'éviter toute tentative de coup d'État, en divisant le pouvoir de chaque gouverneur, et donc de leurs légions.
En Afrique, il crée officiellement la province de [[Numidie (province romaine)|Numidie]], puis il visite l’[[Égypte (province romaine)|Égypte]], y rend hommage à la dépouille embaumée d’[[Alexandre le Grand]] et remonte le [[Nil]] jusqu’à [[Thèbes (Égypte)|Thèbes]]. Il proclame l'Égypte province libre d'Empire et accorde aux cités le droit de se doter d'institutions. On observe donc que Septime Sévère déploie une activité civile très importante, parallèlement à son activité militaire. C’est seulement en 203 que Septime Sévère revient à Rome. Septime Sévère fait réaliser plusieurs constructions imposantes :
Ligne 126 ⟶ 152 :
[[Fichier:Portrait of family of Septimius Severus - Altes Museum - Berlin - Germany 2017.jpg|thumb|Le ''[[Tondo severiano]]'': Septime Sévère, [[Julia Domna]] et [[Caracalla]], médaillon peint de [[Djemila]], en Algérie, ''Staatliche Museen zu Berlin''.]]
[[Fichier:Ra120b-DM-2.jpg|vignette|Buste de Septime Sévère découvert sur le site de la [[villa romaine de Chiragan]], conservé au [[musée Saint-Raymond]] de Toulouse.]]
Il cherche à consolider sa succession : il marie son fils [[Caracalla]] avec [[Plautille|Plautilla]], la fille de [[Gaius Fulvius Plautianus]], préfet
Peut-être sur incitation de [[Caracalla]], Plautianus est accusé de trahison par des centurions en 205. Septime Sévère le fait assassiner et Plautilla est bannie sur l’île de [[Lipari (île)|Lipari]].
Ligne 132 ⟶ 158 :
En 208, Septime Sévère s’embarque avec ses deux fils Caracalla et [[Publius Septimius Geta|Geta]] vers la province de Bretagne pour combattre les [[Calédonie]]ns. Plusieurs batailles ont lieu jusqu’en 209, sans victoire décisive. Pour sécuriser la frontière nord de l’Empire romain, il fait consolider le [[mur d'Hadrien]] sur une longueur d’environ {{unité|130|km}}.
Affaibli par la [[Goutte (maladie)|goutte]], il se retire à [[Eburacum]] (York), où il meurt le 4 février 211 à l’âge de 64 ans. D'après certaines sources romaines, il aurait prononcé sur son lit de mort des mots qui sont restés célèbres : « Maintenez la concorde, enrichissez les soldats et moquez-vous du reste ».
La thèse d'un assassinat par empoisonnement, orchestré par Caracalla, ne serait pas exclue non plus, car son propre fils avait déjà organisé des complots contre lui, tout comme il le fera pour son autre fils, Geta, et de nombreux autres notables de l'Empire.
Une rue de [[Carthage]], située à proximité des [[thermes d'Antonin]], porte son nom<ref>[https://www.google.com/maps/place/Rue+S%C3%A9ptime+Severe,+Tunisie/@36.8518373,10.3297102,694m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12e2b4b6a2987019:0x3e1e06d95e7260f7!8m2!3d36.8522635!4d10.3315069 Rue Septime Sévère, Site archéologique de Carthage, Tunisie], sur ''google.com/maps''</ref>.
Ligne 174 ⟶ 200 :
{{Arbre généalogique| | | | | | | | | | | | | |!| | | | | | | | | | | |!| | | |}}
{{Arbre généalogique| |,|-|-|-|v|-|-|-|-|-|-|-|^|.| | | | | | | |,|-|-|^|-|.| |}}
{{Arbre généalogique|SJ| |SK| | |SL|~|SM|y|~|~|~|~|SN| | |SO|y|SP|SJ=Publius Septimius Geta|SK=Septimia Octavilla|SL=Paccia Marciana (1)|SM='''Septime Sévère'''<br>r. (193-211)|SN=[[Julia Domna]] (2)|SO=[[Julia Maesa|Julia Mæsa]]|SP=[[Caius Julius Avitus Alexianus|Julius Avitus]]}}
{{Arbre généalogique| | | | | | | | | | | | | | | | |!| | | | | | | | | | | | |!| |}}
{{Arbre généalogique| | | | | | | | | | | | |,|-|-|-|(| | | | | |,|-|-|-|-|-|-|^|.|}}
Ligne 182 ⟶ 208 :
{{Arbre généalogique/fin}}
{{boîte déroulante fin}}
=== Généalogie ascendante ===
{{Boîte déroulante/début|alignT=center|titre=Ascendance de Septime Sévère<ref>[[Christian Settipani]], [https://www.academia.edu/40255389/Christian_Settipani_CONTINUITE_GENTILICE_ET_CONTINUITE_FAMILIALE_DANS_LES_FAMILLES_SENATORIALES_ROMAINES_A_LEPOQUE_IMPERIALE_MYTHE_ET_REALITE_Addenda_I_III_juillet_2000_octobre_2002 Continuité gentilice et continuité familiale dans les familles sénatoriales romaines à l'époque impérial, mythe et réalité - Addenda I-III - Juillet 2000 à Octobre 2002] p.71 et 118</ref>}}
<center>{{Ancêtres-compact6|1. '''Septime Sévère'''<br>(11/4/145 à [[Lepcis Magna]] - 4/2/211 à [[Eboracum]]) ''[[Empereur romain|Augustus]]'' en [[193]]|2. [[Publius Septimius Geta (père de Septime Sévère)|Publius Septimius Geta]]<br>(v.110 - v.171) chevalier romain;|3. Fulvia Pia<br>(v.125 - av.198)|4. [[Lucius Septimius Severus]]<br>(v.65 - ap.v.110) ''Duumvir'' de Lepcis, chevalier romain;|5. (Vitoria)<br>(v.85 - ?)|6. (Fulvius Pius)<br>(v.100 - ?)|7. (Plautia Octavilla)<br>(v.105/10 - ?)|8. Marcus Septimius Aper<br>(v.35 - ?) notable de Lepcis|10=10. [[Marcus Vitorius Marcellus]]<br>(v. 60 - ap. 105) consul ''suffect'' en [[105]]|11=11. (Hosidia)<br>(v. 65 - ?)|12=12. Fulvius Pius<br>(v.75 - ?) notable de Lepcis|14=14. Lucius Plautius Octavianus<br>(v.85/90 - ap.v.150) notable de Lepcis|15=15. Aquilia Blaesilla<br>(v.90 - ap.v.150)|22=22. (Hosidius Geta)<br>(v. 35 - ?)|24=24. (Fulvius)<br>(v.50 - ?)|30=30. Caius Aquilius Postumus<br>(v.55 - ?)|31=31. (Hateria)<br>(v.70 - ?)|44=44. Caius Hosidius Geta<br>(v. 10 - ap. 47/8) légat propréteur|style=font-size: 90%; line-height: 110%;|border=1|boxstyle=padding-top: 0; padding-bottom: 0;|boxstyle_1=background-color: #fcc;|boxstyle_2=background-color: #fb9;|boxstyle_3=background-color: #ffc;|boxstyle_4=background-color: #bfc;|boxstyle_5=background-color: #9fe;}}</center>
{{Boîte déroulante/fin}}
== Notes et références ==
|