« Pierre Dac » : différence entre les versions

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{{Homon|Dac}}
{{confusionConfusion|Éva Gatouil{{!}}Pierre Dax}}
{{Infobox Biographie2|charte=acteur de films
|image=Dac Harcourt -1947-Colorise.jpgpng
|légende=Pierre Dac en 1947 ([[studio Harcourt]]).
}}
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=== Jeunesse, Première Guerre mondiale et début de carrière ===
[[Fichier:Châlons - maison Pierre Dac (1).JPG|vignette|left|Maison où Pierre Dac est né, à [[Châlons-en-Champagne|Châlons-sur-Marne]].]]
Pierre Dac est issu d'une modeste famille [[Histoire des Juifs en Alsace|juive d'Alsace]], originaire de [[Niederbronn-les-Bains]] et installée après la [[Guerre franco-allemande de 1870|défaite de 1870]] à [[Châlons-en-Champagne|Châlons-sur-Marne]], où le père Salomon Isaac est boucher et la mère, Berthe Kahn, femme au foyer. Il naît dans cette ville au 70, [[Rue de la Marne (Châlons-en-Champagne)|rue de la Marne]]<ref>https://www.lardennais.fr/art/107026/article/2018-08-15/joyeux-anniversaire-pierre-dac-le-plus-loufoque-des-chalonnais / consulté le 9 novembre 2022.</ref>{{,}}<ref>https://www.lhebdoduvendredi.com/article/27246/jacques-pessis-pierre-dac-pourrait-encore-etre-candidat-aux-presidentielles-aujourdhui / consulté le 9 novembre 2022.</ref>{{,}}<ref group=note>Un bas relief de [[Richard Bruyère]] y est apposé.</ref>. Le jeune André a trois ans lorsque la famille s'installe à [[Paris]], où elle ouvre une boucherie dans le [[quartier de la Villette]]<ref>https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/marne/chalons-en-champagne/chalons-en-champagne-un-journal-en-hommage-pierre-dac-789115.html / consulté le 9 novembre 2022.</ref> (la profession de son père aura une grande influence sur lui, car tout au long de sa carrière d'humoriste Pierre Dac s'inspirera du [[Largonji|louchébem]], l'argot des bouchers)<ref>https://www.leprogres.fr/culture-loisirs/2021/02/09/9-fevrier-1975-deces-de-pierre-dac-le-comique-francais-qui-parlait-aux-francais / consulté le 9 novembre 2022.</ref>. André, bon élève et doué pour les farces, affiche des dons artistiques et ses parents l'inscrivent à des cours de violon tandis que son frère aîné, Marcel, se destine à reprendre la boucherie familiale<ref>{{Harvsp|Pessis|Hoog|2020|p=12}}.</ref>. Le goût d'André pour les farces lui vaut d'être renvoyé du lycée en mai 1908 après qu'il a accroché un hareng saur à la queue de l'habit de son professeur de maths, ce qui marque en même temps la fin de ses études<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jacques Pessis|titre=Pierre Dac, mon maître 63|passage=17|lieu=Paris|éditeur=Le Cherche midi|date=2005-2013}}.</ref>.
 
Selon [[Jacques Pessis]], Pierre Dac serait un héros de la [[Première Guerre mondiale]]<ref>{{Ouvrage|auteur1auteur=Jacques Pessis|titre=Pierre Dac, mon maître 63|passage=4ème de couverture|lieu=Paris|éditeur=Le Cherche Midi|date=2005-2013}}.</ref>{{,}}<ref>https://journals.openedition.org/alsace/2037 / consulté le 25 octobre 2022.</ref> mobilisé au lendemain de ses vingt ans<ref>http://www.forum-militaire.fr/topic/18345-pierre-dac-le-chansonnier-de-la-france-libre/ consulté le 25 octobre 2022.</ref>{{,}}<ref group="note">Pour augmenter la taille du contingent, les hommes de la classe 1913 ont été enrôlés l’année de leurs 20 ans au lieu de 21 auparavant et leur temps de service est passé de deux à trois ans [https://www.assemblee-nationale.fr/histoire/guerre_14-18/loi_3_ans/index.asp (loi du 7 août 1913)].</ref> au régiment d'infanterie de Toul<ref>{{Ouvrage|auteur1auteur=Jacques Pessis|titre=Pierre Dac mon maître 63|passage=19|lieu=Paris|éditeur=Omnibus|date=2005-2013}}.</ref>{{,}}<ref group="note">Il s'agit du 160e160{{e}} RI.</ref>. Il revient du front quatre ans plus tard avec deux blessures<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1">https://www.radiofrance.fr/franceinter/peintres-ecrivains-scientifiques-que-faisaient-ils-pendant-la-grande-guerre-8474367 / consulté le 25 octobre 2022.</ref>, la première lui ôtant la possibilité de devenir violoniste<ref>https://www.lemonde.fr/archives/article/1994/06/12/theatre-pierre-dac-mon-maitre-soixante-trois-au-theatre-national-de-chaillot-signe-furax_3819366_1819218.html / consulté le 25 octobre 2022.</ref>{{,}}<ref>https://www.lalsace.fr/culture-loisirs/2021/02/09/9-fevrier-1975-deces-de-pierre-dac-le-comique-francais-qui-parlait-aux-francais / consulté le 25 octobre 2022.</ref> puisque, le 10 mai 1915, un éclat d'obus lui raccourcit le bras gauche de douze centimètres<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" />. Tout juste remis, apprenant la mort de son frère, il décide de repartir au combat et, en 1916, il se retrouve nettoyeur de tranchées<ref>[https://www.estrepublicain.fr/guerre-et-conflit/2016/01/04/les-nettoyeurs-de-tranchees nettoyeur de tranchées]</ref>. Près de Verdun, un nouvel obus lui brise la cuisse<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jacques Pessis|titre=Pierre Dac|passage=p. 16|lieu=Paris|éditeur=Segers|date=1977}}.</ref>. Cette fois, il entame une convalescence qui va se poursuivre jusqu’au lendemain de l’Armistice. Il est alors décoré et cité quatre fois à l’ordre de la nation<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jacques Pessis|titre=Pierre Dac, mon maître 63|passage=22|lieu=Paris|éditeur=Omnibus|date=2005-2013}}.</ref>.
 
Toutefois, [[Jacques Pessis]] lui-même produit aussi des documents qui vont à l’encontrel'encontre de cette version : une carte écrite par le frère de Pierre Dac le 23 juin 1914 et transmise à l’hôpital militaire de Toul<ref>{{Ouvrage|directeur1=Jacques Pessis|directeur2=Anne-Hélène Hoog|titre=Catalogue de l'exposition Pierre Dac, du côté d'ailleurs au musée d'art et d'histoire du Judaïsme|passage=13|éditeur=Gallimard|date=2020}}.</ref>, une autre du 18 juillet 1914 adressée par son frère à l’hôpital militaire de Cosne (Nièvre)<ref>{{Ouvrage|directeur1=Jacques Pessis|directeur2=Anne-Hélène Hoog|titre=Catalogue de l'exposition Pierre Dac, du côté d'ailleurs au musée d'art et d'histoire du Judaïsme|passage=53|éditeur=Gallimard|date=2020}}.</ref>, certificats de visite et de contre-visite le 25 août 1914 et certificat de convalescence d’un mois le 26 août avec prolongation jusqu’au 16 octobre (hospice mixte de Cosne)<ref>{{Ouvrage|directeur1=Jacques Pessis|directeur2=Anne-Hélène Hoog|titre=Catalogue de l'exposition Pierre Dac, du côté d'ailleurs au musée d'art et d'histoire du Judaïsme|passage=171|éditeur=Gallimard|date=2020}}.</ref>. CesLes documents médicaux mentionnent une blessure par balle de [[Lebel modèle 1886|fusil Lebel]], arme française. Toutes les pièces produites sont tout à fait conformes à ce qui est écrit sur la fiche matricule de Pierre Dac<ref name=":2">{{Lien web |titre=Fiche matricule de Pierre Dac |url=https://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjItMTItMTAiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6MTc7czo0OiJyZWYyIjtpOjE2NTIzODk7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9#uielem_move=0%2C0&uielem_islocked=0&uielem_zoom=31&uielem_brightness=0&uielem_contrast=0&uielem_isinverted=0&uielem_rotate=F}}.</ref> qui liste une longue suite d’hospitalisations et de périodes de convalescence pendant presque toute la guerre, le point de départ étant un accident pendant un exercice de tir le 23 juin 1914 qui a été relaté dans la presse de l’époque<ref>{{Article|titre=Accident à Toul|périodique=L'Est républicain|date=24 juin 1914|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7495494v/f4.item|pages=4 (en bas à gauche)}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|titre=Une imprudence|périodique=La Semaine illustrée|date=juin 1914|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10304894/f10.item}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Pierre Dac |url=https://www.chalons-tourisme.com/decouvrir/histoire-et-lieux-emblematiques/les-celebrites-chalonnaises/pierre-dac/}}.</ref>. La partie réservée à cet effet sur sa fiche matricule n’indique aucune blessure de guerre, aucune citation ni aucune décoration<ref name=":2" />.
 
Selon Pierre Dac, son frère Marcel aurait été tué à l'âge de 28 ans, le {{date|8 octobre 1915|dans la Première Guerre mondiale}}, pendant la [[Bataille de Champagne (1915)|bataille de Champagne]], fauché par un obus allemand<ref name=":0">{{Ouvrage|auteur1=Introduction de [[Jacques Pessis]] dans la ré-édition du livre de Pierre Dac|titre=Drôle de guerre|passage=8|lieu=Paris|éditeur=Omnibus|date=2008}}.</ref>. Toutefois, selon les documents officiels, Marcel Isaac n'a pas été tué par un obus, mais est mort d'une embolie, {{Citation|maladie aggravée au service}}, et déposé à l'hôpital de [[Bussy-le-Château]], et n'est donc pas considéré comme « [[mort pour la France]] », bien qu'il soit mort alors qu'il était toujours enregistré en tant que militaire en activité<ref>{{Lien web |titre=Isaac Marcel Fernand, 27-09-1887 |url=https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m00523a9c652695c/5242c73497407 |site=Mémoire des Hommes |consulté le=5 juillet 2020}}.</ref>. Cependant, après vérification, l'inscription « Mort pour la France » est bien gravée sur la tombe et celle-ci, attestée par une photographie, était encore lisible en 2010<ref>[http://tde.typepad.com/thierry_do_blog/2010/08/frere-pierre-dac.html Site l'atelier Ted et eux, page "Les Morts pour la France et les autres"]</ref>.
 
Après la [[Première Guerre mondiale]], Pierre Dac vit de petits métiers à [[Paris]], coursier, chauffeur de taxi, [[homme-sandwich]]. Dans les [[années 1920]], il est {{page[[chansonnier h'(humoriste)|chansonnier}}]] dans divers cabarets, notamment ''La Muse rouge'' et ''[[La Vache enragée]]'' dès 1922. Il rencontre en 1923 le chansonnier [[Roger Toziny]] qui le force à auditionner pour vaincre sa timidité et lui trouve son pseudonyme « Dac » en référence à ses dons de chansonnier d'actualités tout en rappelant la terminaison de son nom Isaac{{sfn|Jacques Pessis|1992|loc=''Pierre Dac, mon maître 63'', chapitre « Des débuts difficiles à la vache enragée, et réciproquement ».}}.
 
En 1925, il se produit à ''La grande fête inaugurale de la Chanson des Insurgés'', à la salle de l'Utilité publique, [[boulevard Auguste-Blanqui]] à Paris. Cette fête est organisée par le journal ''[[L'Insurgé 1926-1927|L'Insurgé]]'' de l'anarchiste [[André Colomer]].
 
Le {{date-|8 janvier 1929}}, il épouse Marie-Thérèse Lopez, mariage qui se révèle être une erreur. Pierre Dac se produit dans les années 1930 au ''[[Happy Comédie Saint-Martin|Théâtre du Coucou]]'', au ''[[Comédie-Wagram|Théâtre de 10 Francs]]'', au ''[[Casino de Paris]]'', aux ''[[Théâtre des Noctambules|Noctambules]]'' et à ''[[La Lune rousse]]'' de [[Montmartre]], où il rencontre en 1934 la comédienne [[Dinah Gervyl]] (1909-1987) (de son vrai nom Raymonde Faure), sa future seconde épouse. [[René Sarvil]] lui écrit de nombreux textes qu'il débite d'une voix volontairement monocorde. En 1935, il crée une émission humoristique de radio, ''La Course au Trésor'', et en anime une autre, ''La Société des Loufoques'', qui remportent un grand succès<ref>{{Ouvrage|auteur1auteur=Pierre Dac|titre=Drôle de guerre|éditeur=Place Des Editeurs|année=2010|passage=12|isbn=}}.</ref>.
 
=== ''L'Os à moelle'' ===
[[File:FrancisBlanche-Rome-1970.png|left|vignette|Avec son ami [[Francis Blanche]], il va former un duo comique très populaire.]]
 
Le {{date-|13 mai 1938}}, il fonde ''[[L'Os à moelle (journal)|L'Os à moelle]], organe officiel des loufoques'', une publication humoristique hebdomadaire au nom inspiré par [[François Rabelais]] et par son père boucher (le mot ''loufoque'' vient de l'argot des bouchers, le [[Largonji|louchébem]], et signifie ''fou''). Elle a pour collaborateurs le chansonnier [[Robert Rocca]], les dessinateurs [[Jean Effel]], [[Roland Moisan]], etc. Dès son premier numéro, le journal annonce la constitution d'un « Ministère loufoque », dont les portefeuilles sont distribués « au [[Poker d'as|Poker Dice]] ». Ses petites annonces — dont la plupart sont rédigées par [[Francis Blanche]], qui débute — vendent de la pâte à noircir les tunnels, des porte-monnaie étanches pour argent liquide, des trous pour planter des arbres{{etc.}} En raison de l'[[Bataille de France|avancée allemande]], l'hebdomadaire — dès l'origine très anti-hitlérien — cesse de paraître après 109 numéros, le {{date-|7 juin 1940}}<ref>''L'Os à moelle'', textes réunis et présentés par Michel Laclos, éd. Julliard / Le livre de poche.</ref>. L'équipe du journal est contrainte de quitter Paris alors sur le point d'être occupé. Il reparaîtra épisodiquement en 1945-1946, puis vers [[1965]], avec de nouveaux talents, comme [[René Goscinny]] (''Les aventures du facteur Rhésus'') et [[Jean Yanne]] (''Les romanciers savent plus causer français en écrivant'').
 
=== Radio Londres ===
[[File:(Toulouse) - Immeuble 42 Boulevard de Strasbourg - Pierre Dac - Plaque.jpg|vignette|Plaque du 42, boulevard de Strasbourg à Toulouse, où est réfugié Pierre Dac de 1940 à 1941.]]
Réfugié en 1940 au 42, [[boulevard de Strasbourg (Toulouse)|boulevard de Strasbourg]] à [[Toulouse]] avec [[Fernand Lefèbvre]], futur pilote de la France libre<ref group="note">Une plaque commémorative l'atteste : {{Citation|Ici ont vécu en 1940-41 Pierre Dac speaker de la France Libre et Fernand Lefèbvre commandant du [[Groupe de bombardement Lorraine|groupe Lorraine]] et d'ici s'évadèrent en {{date-|novembre 1941}}.}}</ref>, Pierre Dac décide de rejoindre Londres en {{date-|novembre 1941}}, mais il est arrêté lors de sa tentative de traversée des Pyrénées et incarcéré le {{date-|16 novembre 1941}}<ref>{{Lien àweb|titre=Pierre laDac ''Carcelchansonnier Modelo''et (prisonRésistant modèle)|url=https://www.francebleu.fr/emissions/histoire-des-po/roussillon/pierre-dac-chansonnier-et-resistant de|site=ici, par France Bleu et France 3}}.</ref> à la [[prison Model de Barcelone]]{{sfn|Pessis|2008|p=18}} pendant quatre mois où il écrit le poème ''Noël 1941 dans une prison de Barcelone''<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=adminhl |titre=Noël 1941 dans une prison de Barcelone {{!}} Les Cadets de la France Libre |url=https://cadetfrancelibre.fr/index.php/2016/02/10/noel-1941-dans-une-prison-de-barcelone/}}.</ref>. Il est ensuite remis aux autorités françaises de la zone libre, à sa demande, et il est transféré àau la[[centre prisonpénitentiaire de [[Perpignan]] le {{date-|6| mars| 1942}}<ref>Fabricio Cardenas, [http://vieuxpapierspo.blogspot.fr/2014/08/pierre-dac-en-prison-perpignan-en-1942.html « Pierre Dac en prison à Perpignan en 1942. »], {{Date-|11| août| 2014}}.</ref>, où il ne reste qu'un mois grâce à un jugement très bienveillant{{sfn|Pessis|2008|p=28}}.
 
Au printemps 1943, Pierre Dac tente à nouveau sa chance en essayant de rejoindre en train le [[Portugal]], via l'Espagne, sous une fausse identité canadienne{{sfn|Pessis|2008|p=31-32}}. À nouveau arrêté le {{date-|18 mai 1943-}}, il est incarcéré à la prison de [[Valencia de Alcántara]], dans le sud du pays{{sfn|Pessis|2008|p=33}}. Un projet éventé d'évasion lui vaut un transfert le {{date-|4 juin 1943-}} à [[Cáceres (Espagne)|Cáceres]], en [[Estrémadure]]{{sfn|Pessis|2008|p=34}}.
 
Il finit par être échangé contre quelques sacs de blé et des fûts d'essence, grâce à des négociations entre Espagnols et Britanniques sous la houlette de la [[Croix-Rouge française]]{{sfn|Pessis|2008|p=35}}. Il quitte ainsi l'Espagne pour le Portugal le {{date-|29 août 1943}} et rejoint [[Alger]] puis [[Londres]], où il est emmené en avion le {{date-|12 octobre}}, pour y rejoindre l'équipe « [[Les Français parlent aux Français]] » de [[Radio Londres]]{{sfn|Pessis|2008|p=37}}.
 
Il intervient pour la première fois le {{date-|30 octobre 1943}}{{sfn|Pessis|2008|p=44}}. À l'antenne, il parodie des chansons à la mode (''[[Les Gars de la marine]]'' devenant « Les gars de la Vermine », ''[[Ça fait d'excellents Français]]'', ''[[Horst-Wessel-Lied]]'') pour brocarder le [[régime de Vichy|gouvernement de Vichy]], les collaborationnistes et le régime nazi. Il a été, parmi d'autres, la voix du refrain célèbre de [[Jean Oberlé]] {{citation|[[Radio-Paris]] ment, Radio-Paris ment, Radio-Paris est allemand}} sur l'air de ''[[La Cucaracha]]'', les paroles de couplet étant l'œuvre de [[Maurice Van Moppès]]. Enthousiasmé par ce slogan efficace, [[Michel Saint-Denis|Jacques Duchesne]], le directeur de l'émission, décida de le placer en générique de l'émission<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Jacques Pessis]]|titre=Radio Londres, la guerre en direct|éditeur=[[Éditions Albin Michel|Albin Michel]]|année=2014|passage=127|isbn=}}.</ref>.
 
Fait unique, Pierre Dac a été nommé, en tant que civil, membre d'honneur du [[Groupe de bombardement Lorraine|Groupe Lorraine]], alors que ce groupe n'était composé que de militaires des forces françaises aériennes stationnées au [[Royaume-Uni]]. Il a reçu cette nomination honorifique à la suite d'un déjeuner bien arrosé et qui lui fit oublier de participer à une émission de radio de la BBC prévue cet après-midi-là, son seul manquement durant la guerre<ref>[https://books.google.fr/books?id=DwjzKeBYbuoC&pg=PA70&lpg=PA70&dq=Pierre+Dac+Groupe+Lorraine&source=bl&ots=xYiYhP_0ZM&sig=QUGozi37y0sRS4w2jOhOpJtguSE&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwij_YH-lZ7ZAhVBShQKHbm9BP4Q6AEIZzAI#v=onepage&q=Pierre%20Dac%20Groupe%20Lorraine&f=false Google Books, « Drôle de guerre par Pierre Dac ».]</ref>.
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=== Après-guerre ===
[[Fichier:NuitEvadés-Pub-CeSoir 1946-03-17-p.2.png|100px|vignette|gauche|<center>Annonce pour ''La Nuit des Evadés de France''.</center>]]
À la [[Libération de la France|Libération]], il rentre à Paris où il se réinstalle avec [[Dinah Gervyl]] (épousée le {{date-|6 octobre 1944}}) au 49, [[avenue Junot]] (à deux pas de son domicile, sera baptisée la [[rue Pierre-Dac]] en 1995<ref>{{Ouvrage|auteur1=Danièle Chadych|auteur2=Dominique Leborgne|titre=Le Guide du promeneur|sous-titre=18e arrondissement|éditeur=[[Éditions Parigramme|Parigramme]]|année=2001|passage=119|isbn=}}.</ref>). Il devient membre du comité d'épuration des artistes<ref>[[Andrex]], ''On ne danse plus la java chez Bébert'', autobiographie posthume, Presses de la Renaissance, 1989, p. 197 : {{citation bloc|Me voici donc devant la brochette du comité d'épuration, où je reconnais immédiatement Pierre Dac.}}</ref>. Fidèle à ses engagements patriotiques il se produit, le {{date-|22 mars 1946}} au Palais de Chaillot à la fois comme artiste et évadé, à la « Nuit des Évadés de France », gala de bienfaisance organisé par l'[[Union des évadés de France]] sous la présidence effective du [[Jean de Lattre de Tassigny|Général de Lattre]]<ref>''Ce soir'', 17 mars 1946, p. 2). |https://www.retronews.fr/journal/ce-soir/17-mars-1946/19/2770823/2 Lire en ligne]).</ref>.
 
[[Fichier:PierreDac-1947-Harcourt.png|vignette|redresse|gauche|Dac en 1947, époque où il est à la [[Grande Loge de France]].]]Pierre Dac prend officiellement le nom d'André Pierre-Dac à partir de 1950<ref>[http://archives.marne.fr/ark:/86869/a011310543774qPXORZ/1/87 Acte de naissance {{numéro}}339 du 16 août 1893], [[archives départementales de la Marne]].</ref>.
 
Il est reçu apprenti à la loge « Les Compagnons ardents » de la [[Grande Loge de France]] le {{date-|18 mars 1946}} puis élevé au grade de compagnon le {{date-|3 mars 1947}}. Il quitte sa loge le {{date-|26 septembre 1955}} et rédigera une parodie de [[rite maçonnique]] devenue célèbre dans la [[franc-maçonnerie en France|franc-maçonnerie française]]<ref>{{Article|auteur=M. Levy|titre=Pierre Dac, l'humour au Vitriol|journal=Le journal de la Grande Loge de France|ISSN=1298-9010|no=83|date=avril 2008}}.</ref>, ''Grande Loge des Voyous, Rituel du Premier Degré Symbolique''<ref>[http://hiram.canalblog.com/archives/2006/04/19/1714934.html Texte complet de la ''Grande Loge des Voyous, Rituel du Premier Degré Symbolique''].</ref>. Il réalisera des entretiens radiophoniques d'anthologie en Autriche, notamment avec la cinéaste [[Leni Riefenstahl]] pour la [[Radiodiffusion française|RDF]]<ref>[http://m.ina.fr/audio/PHD85004364 Document INA].</ref>. En 1948, il revient au cabaret et surtout au Théâtrethéâtre des [[Trois Baudets]] où [[Jacques Canetti]] le produit dans le spectacle ''Ça va - Ça va pas''. Ce spectacle fait place à la revue ''39,5°'' entièrement écrite par Pierre Dac, sur une musique d'[[André Popp]], qui se joue à guichets fermés pendant 440 représentations<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=39,5 |url=https://lesarchivesduspectacle.net/s/69464-39-5 |site=Les Archives du Spectacle |date=2015-12-06 |consulté le=2024-02-18}}</ref>. À l'équipe de Pierre Dac, s'ajoute un jeune humoriste inconnu, [[Robert Lamoureux]], dont les spectaculaires débuts provoquent l'enthousiasme du public. Le soir où l'on fête la 400ème de ''39,5°'' aux 3 Baudets, [[Francis Blanche]] alors comédien dans la troupe des [[Les Branquignols|Branquignols]] rencontre Pierre Dac. Ce coup de foudre amical et professionnel marque leurs débuts à la scène et à la radio. Le {{date-|21 avril 1950}} débute le spectacle ''Sans Issue'' qu'ils joueront un an et demi devant des salles combles. Ils se produiront ensuite à l'[[ABC (music-hall)|ABC]], à l'[[Olympia (Paris)|Olympia]], à l'[[Alhambra (Paris)|Alhambra]], au [[Théâtre de Paris]], au [[Théâtre Édouard VII]]{{etc}}
 
Il forme avec [[Francis Blanche]] un duo mythique auquel on doit de nombreux sketches dont le fameux ''[[Le Sâr Rabindranath Duval]]'' (1957) qui sera créé au Théâtre des Trois Baudets, et un feuilleton radiophonique en 213 épisodes, ''[[Malheur aux barbus]]'', diffusé de 1951 à 1952 sur [[Paris Inter]], et publié en librairie cette même année ; personnages et aventures sont repris de 1956 à 1960 sur [[Europe 1]], sous le titre ''[[Signé Furax (feuilleton radiophonique)|Signé Furax]]'' (soit {{nombre|1034|épisodes}}). Ces émissions sont suivies par de nombreux auditeurs. Plus tard, entre 1965 et 1974, en compagnie de [[Louis Rognoni]], Pierre Dac crée la série ''[[Bons baisers de partout]]'', une parodie en 740 épisodes des séries d'espionnage des années 1960, diffusée sur [[France Inter]].
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=== Chansons et monologues ===
{{colonnes|taille=24|
* ''[[Chanson des Babus]]''
* ''Une histoire à l'eau'' - "''Les Chansons de la Butte"'' ''({{n°|2}}, 1923)
* ''Lettre à Fortugé'' - "''Les Chansons de la Butte"'' ({{n°|3}}, 1923)
* ''Par abonnement'' - "''Les Chansons de la Butte"'' ({{n°|5}}, 1924)
* ''Réception présidentielle'' - "''Les Chansons de la Butte"'' ({{n°|8}}, 1924)
* ''Superstitions'' - "''Pandore"'' ({{n°|5}}, septembre 1934)
* ''On est net'' - "Pandore"'' Pandore'' ({{n°|7}}, décembre 1934)
* ''Polka-Picon'' - Éd. Picon
* ''Les Chansons de Pierre Dac à la Radio de Londres'' - Éd. Masspacher (1945)
* ''Quand les Français parlaient aux Français'', 33 tours, Philips (1964)<ref>Critique sur le disque, ''Quand le rire était une arme antinazie'' dans ''Droit et Liberté'' {{n°|229}}, 15 février-15 mars 1964, {{p.|14}}.</ref>
* ''La Valse en Mineur'' - Éd. Marcel Labbé
* ''Printemps'' - Éd. Jean Picot
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* ''Compte de Noël'' - "France" (décembre 1943)
* ''À vos poches, à vos pubs'' - "France", (février 1944)
* ''Pour la marche arrière, EN AVANT !'' - "L'Amérique en Guerre", (2 février 1944)
* ''Alerte au Spam'' - "France", (24 mars 1944)<ref name="PierreDac">{{fr}} [https://www.epi.asso.fr/revue/articles/a1602d.htm Alerte au spam ! de Pierre Dac], Association Enseignement Public & Informatique, {{date-|février 2016}}.</ref>
* ''Parlez-nous des Allemands'' - "Le Courrier de l'air", (4 mai 1944)
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== Théâtre ==
* [[1936 au théâtre|1936]] : ''[[Phèdre (à repasser)]]'' de Pierre Dac, [[Casino de Paris]]
* [[1954 au théâtre|1954]] : ''Chair de poule'' de Pierre Dac et [[Robert Rocca]], [[Théâtre Daunou]]
* [[1955 au théâtre|1955]] : ''La Petite Maison de thé'' de [[John Patrick]], mise en scène [[Marguerite Jamois]], [[Théâtre Montparnasse]]
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* 1934 : ''[[Voilà Montmartre]]'' de [[Roger Capellani]]
* [[1935]] : ''[[Juanita (film)|Juanita]]'' de [[Pierre Caron (réalisateur)|Pierre Caron]]
* [[1939 au cinéma|1939]] : ''[[Le Club des fadas (film)|Le Club des fadas]]'' d'[[Émile Couzinet]]
* [[1940]] : ''[[Les Surprises de la radio]]'' de [[Marcel Aboulker]] - également une participation au scénario -
* [[1949 au cinéma|1949]] : ''[[Dernière heureHeure, édition spéciale]]'' de [[Maurice de Canonge]]
* [[1951 au cinéma|1951]] : ''[[Un curieux cas d'amnésie]]'', d'Henri Verneuil.
* [[1951]] : ''[[Une fille à croquer (film, 1951)|Une fille à croquer]]'' de [[Raoul André]]
* [[1956]] : ''[[La Polka des menottes]]'' de Raoul André
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=== Exposition ===
* Le [[Muséemusée d'Art et d'Histoire du judaïsme]] présente dèsà lepartir du {{date-|15 octobre 2020}} l'exposition « Pierre Dac. Du côté d'ailleurs ». Il s'agit de la première exposition consacrée à l'œuvre et à la vie de Pierre Dac. Plus de 250 documents issus des archives familiales, extraits de films, émissions télévisées et radiophoniques sont présentés<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=Musée d'Art et d'Histoire du judaïsme |titre=Pierre Dac |sous-titre=du côté d'ailleurs |url=https://www.mahj.org/fr/programme/pierre-dac-du-cote-d-ailleurs-75839 |site=www.mahj.org |date=10 août 2020 |consulté le=19 mai 2021 }}.</ref>. Prévue jusqu'au {{date-|28 février 2021}}, l'exposition a été interrompue par unela période de confinement liée à la [[pandémie de Covid-19 en France|pandémie de Covid-19]]. Elle est à nouveau programmée du {{date-|20 avril}} au {{date-|27 août 2023}}<ref>{{Lien web |auteur=Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme |titre=Pierre Dac. Le parti d'en rire. |url=https://mahj.org/fr/programme/l-agenda-du-mahj?f%5B0%5D=field_ag_type_manifestation%3A422}}</ref>.
 
=== Monuments et bâtiments ===
* Pierre Dac a inauguré lui-même sa propre statue dans le square Pierre-Dac, situé à [[Meulan-en-Yvelines|Meulan]], ville des Yvelines<ref>[http://pierredac.free.fr/discours.htm Site Pierre Dac, page "un discours de Pierre Dac"].</ref>.
* L'espace Pierre Dac est une salle de spectacle située rue des Fripiers à Châlons -en -Champagne.
 
* L'espace Pierre Dac est une salle de spectacle située rue des Fripiers à Châlons en Champagne
 
=== Odonymes ===
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== Distinctions ==
{{section à sourcer|date=mai 2023}}
* {{Déco CLH}} ({{date-|octobre 1945}})<ref name="LM75">[{{Article|langue=fr|titre=Pierre Dac est mort|périodique=Le Monde.fr|date=1975-02-11|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1975/02/11/pierre-dac-est-mort_2598281_1819218.html Pierre Dac est mort] [[Le Monde]], 11 février 1975, |consulté le=2023-05-22|accès 15 avril 2020url=payant}}.</ref>
* {{Déco CG14-18}}<ref name="LM75"/> {{Référence nécessaire|avec une palme et cinq étoiles}}
* {{Déco CG39Croix de guerre 1939-451945, palme de bronze}} (une citation à l'ordre de l'armée)<ref name="LM75"/> avec une palme{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Forum militaire |url=www.forum-militaire.fr/topic/18345-pierre-dac-le-chansonnier-de-la-france-libre/ |consulté le=21 décembre 2022}}.</ref>
* {{Déco MR}} (décret du 14 juin 1946)<ref name="LM75"/>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Ordre de la Libération - base des médaillés de la Résistance française |titre=Fiche Pierre Dac |url=https://www.ordredelaliberation.fr/fr/medailles?fulltext=dac&items_per_page=10&sort_bef_combine=nom_ASC#resultats-medailles |consulté le=02/01/2024}}</ref>
* {{Déco MR}}<ref name="LM75"/>
 
== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
{{Autres projets
| wikiquote = Pierre Dac
| commons = Category:Pierre Dac
}}
 
=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}
 
==== Biographie ====
* {{Ouvrage |auteur1=[[Jacques Pessis]] |titre=Pierre Dac, mon maître 63 |éditeur=François Bourin |année=1992 |isbn=2-87686-138-0}} {{commentaire biblio SRL|rééditions Albin Michel, 1995, {{ISBN|2-226-07826-6}} et Le Cherche midi, 2005, {{ISBN|2-7491-0152-2}}.}}
 
==== Anthologies ====
{{colonnesColonnes|taille=36|
* ''L’Os à Moëlle (vol. I)'', anthologie présentée par [[Michel Laclos]], [[Éditions Julliard]] (2004)
* ''Pierre Dac'', anthologie présentée par [[Jacques Pessis]], Seghers, 1977
Ligne 411 ⟶ 415 :
* [[Cabu]], ''Les Pensées de Pierre Dac'', Le Cherche midi, 2015.
* {{Ouvrage |prénom1=Jacques |nom1=Pessis |directeur1=oui |prénom2=Anne Hélène |nom2=Hoog |directeur2=oui |titre=Du côté d'ailleurs |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]], [[Musée d'Art et d'Histoire du judaïsme]] |année=2020 |pages totales=187 |isbn=978-2-07-290700-5 |bnf=cb466249962 |présentation en ligne=https://mahj.org/fr/programme/pierre-dac-du-cote-dailleurs-1501 |consulté le=10 novembre 2022 |plume=oui}}{{Commentaire biblio SRL |Catalogue d'exposition, Paris, Musée d'art et d'histoire du judaïsme, {{date- |15 octobre 2020}}-{{date- |28 février 2021}}}}
 
=== Documentaire ===
* Jacques Pessis, ''Pierre Dac, le parti d'en rire'', France 5, 2022.
 
=== Articles connexes ===
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[[Catégorie:Personnalité de la France libre]]
[[Catégorie:Résistant français]]
[[Catégorie:ShoahRésistant en Francejuif]]
[[Catégorie:Personnalité deliée laà listela PortraitsShoah deen France]]
[[Catégorie:Personnalité de la franc-maçonnerie française]]
[[Catégorie:Prisonnier de la prison Model de Barcelone]]
[[Catégorie:Titulaire de la médaille de la Résistance française]]
[[Catégorie:Titulaire de la croix de guerre 1914-1918]]
[[Catégorie:Titulaire de la croix de guerre 1939-1945]]
[[Catégorie:Chevalier de la Légion d'honneur décoré en 1945]]
[[Catégorie:Nom de scène]]
[[Catégorie:Personnalité de la Champagne]]
[[Catégorie:Personnalité de la liste Portraits de France]]
[[Catégorie:Antifranquiste français]]
[[Catégorie:Naissance en août 1893]]
[[Catégorie:Naissance à Châlons-en-Champagne]]
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[[Catégorie:Personnalité française incinérée]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 87)]]
[[Catégorie:Personnalité de la Champagne]]
[[Catégorie:Personnalité de la liste Portraits de France]]