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{{Voir paronymes|Boesman}}
{{Infobox Musique classique (personnalité)
| charte = classique
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| nom de naissance =
| date de naissance = 17 mai 1936
| lieu de naissance = [[Tongres]] ([[Province de Limbourg (Belgique)|province de Limbourg]])
| date de décès = 10 avril 2022
| lieu de décès = [[Bruxelles]], [[Belgique]]
| lieux de résidence =
| activité principale = [[compositeur]]
| tessiture =
| style = [[musique contemporaine]]
| genre =
| activités autres = [[pianiste]], [[musicien]]
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Né le {{Date-|17 mai 1936}} à [[Tongres]] en [[Belgique]] et [[Néerlandais|néerlandophone]] de naissance<ref name=":3">{{Article|auteur1=[[Renaud Machart]]|titre=Le compositeur belge Philippe Boesmans est mort|périodique=[[Le Monde]]|date=11 avril 2022|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/culture/article/2022/04/11/le-compositeur-belge-philippe-boesmans-est-mort_6121690_3246.html}}</ref>, Philippe Boesmans, chez qui une passion pour [[Richard Wagner]] à partir de l'adolescence déclenche une vocation musicale<ref name=":0">{{Chapitre|langue=fr|auteur1=Cécile Auzolle|titre chapitre=Philippe Boesmans|auteurs ouvrage=Hervé Lacombe|titre ouvrage=Histoire de l'opéra français. De la Belle Epoque au monde globalisé|éditeur=Fayard|année=2022|isbn=9782213709918|passage=958-960}}.</ref>, étudie le piano au [[Conservatoire royal de Liège]] où il entre à l'âge de seize ans<ref name=":1">Alain Féron, « Philippe Boesmans (1936-2022) », ''[[Encyclopædia Universalis]]'', {{Lire en ligne|lien=https://www.universalis.fr/encyclopedie/philippe-boesmans/|consulté le=14 janvier 2023}}, {{Accès limité}}.</ref>. Il y obtient le premier prix de piano en 1957<ref name=":1" />. Il est initié dans un premier temps par [[Pierre Froidebise]], en particulier à la [[musique sérielle]] et aux [[Musique ancienne|musiques anciennes]], ainsi qu'aux compositeurs qui lui sont contemporains tels qu'[[Olivier Messiaen]] et [[Karlheinz Stockhausen]]<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":0" />.
 
Par la suite, il part pour Bruxelles et se forme auprès de [[Stefan Askenase]]<ref name=":1" />, puis entre en contact à la fin des années 1950 avec leles {{Quoi|«spécialistes groupedu de Liège »|date=14 janvier 2023}},postsérialisme [[Henri Pousseur]], [[André Souris]], et [[Célestin Deliège]], spécialistes du sérialisme<ref name=":1" />. Sur les conseils de Stegan Askenase, il se détourne d'une carrière de pianiste et se concentre sur la composition, domaine dans lequel il devient autodidacte<ref name=":1" />. À partir de 1962, il travaille au sein du [[Centre Henri Pousseur|Centre de recherches musicales de Wallonie]] et il est producteur à la [[Radio-télévision belge de la Communauté française|Radio-télévision belge]] de Bruxelles<ref name=":1" />. Durant les années 1962-1963, il suit des cours d'été à [[Darmstadt]] et participe à la fondation de l'ensemble [[Musiques nouvelles]] avec Henri Pousseur, [[Pierre Bartholomée]] et [[Jean-Louis Robert (musicien)|Jean-Louis Robert]]<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":0" />, dans lequel il est pianiste. En parallèle, il s'intéresse au théâtre à Bruxelles et à Liège<ref name=":0" />.
 
Il obtient en 1971 le [[prix Italia]] pour son œuvre ''Upon La-Mi'', une pièce [[Voix (musique classique)|vocale]], créée par [[Claude Lombard]] au [[Palais des Beaux-Arts (Bruxelles)|palais des Beaux-Arts de Bruxelles]] avec la Société philharmonique<ref name=":0" />, ce qui déclenche sa notoriété en tant que compositeur<ref name=":1" />. Si le compositeur se pose dans un premier temps comme un avant-gardiste avec un ouvrage comme ''Upon La-Mi'', il écrit en 1979 sa première composition pour [[théâtre musical]], ''Attitudes'', créé 1979 à La Monnaie<ref name=":0" />.
 
Dès 1980, Philippe Boesmans est repéré par le directeur de [[La Monnaie]] de [[Bruxelles]], [[Gerard Mortier]], qui cherche alors à renouveler la création lyrique<ref name=":0" />. Travaillant alors avec [[Pierre Mertens]] sur un ouvrage autour de la vie de [[Gilles de Rais]], le compositeur écrit son premier [[opéra]], ''[[La Passion de Gilles]]'', qui voit dans ce travail un défi pour, selon ses mots, {{Citation|en finir avec l'opéra}}, imaginant cet ouvrage comme son premier et dernier du genre<ref name=":0" />. Seulement, il continue de travailler avec l'institution belge, et en 1989, le compositeur propose une orchestration de ''[[L'incoronazione di Poppea]]'' du compositeur [[Musique baroque|baroque]] [[Claudio Monteverdi]], renommée ''Poppea e Nerone'' pour l'occasion, et mis en scène par le suisse [[Luc Bondy]]<ref name=":0" />, qui marquera le début d'une collaboration étroite entre les deux hommes autour de ses ouvrages lyriques<ref name=":3" />. Il devient compositeur en résidence à La Monnaie, qui continue de lui commander des ouvrages, surtout des opéras, dont ''[[Reigen (opéra)|Reigen]]'' d'après ''[[La Ronde (pièce de théâtre)|La Ronde]]'' d'[[Arthur Schnitzler]], créé en 1993<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr |auteur=Laurent Bury |titre=Ronde de printemps |url=https://www.forumopera.com/spectacle/ronde-de-printemps |site=Forum Opéra |date=5 Février 2013 |consulté le=2022-09-17}}</ref>. En tout, le compositeur écrit pour l'institution belge six de ses huit opéras, qui les fait créer entre 1983 et 2022. Le compositeur travaille par la suite avec le metteur en scène français [[Joël Pommerat]], qui écrit le livret de ''[[Au monde]]'' et de ''[[Pinocchio (opéra)]]'', qu'il fait tous les deux créercréés en 2014 et 2017<ref name=":3" />.
 
Les œuvres de Philippe Boesmans ont été jouées dans de nombreuses maisons d’opéra européennes, dont le [[Grand théâtre du Liceu|Liceu de Barcelone]]<ref>{{Lien web |titre=Wintermärchen - Teatro de Liceu - Barcelona Teil 2 |url=https://www.medianotes.com/opera/premieren/2003/liceo_wintermaerchen2.htm |site=www.medianotes.com |consulté le=2022-05-11}}</ref>, [[Darmstadt]], [[Varsovie]], Bruxelles, Metz et Avignon. Ses opéras sont régulièrement recréés sur des scènes d'envergure continentales, telles que l'[[Opéra de Strasbourg]] en 1993 pour une nouvelle production de ''Reigen'', reprise au [[Théâtre du Châtelet]] à Paris l'année suivante<ref name=":0" />.
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== Langage musical ==
Philippe Boesmans, malgré le milieu dans lequel il apprend et partage la musique, sériel et post-sériel, reste attaché durant sa carrière au son acoustique des instruments ainsi qu'au timbre, dans la lignée de la mouvance du [[Musique spectrale|spectralisme]]<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":0" />. Il conserve dans sa musique la [[Consonance (musique)|consonance]], le [[Rythme (musique)|rythme]] et l'expressivité, n'hésitant pas à exploiter la tradition pour son propre langage musical<ref name=":1" />. Parfois à rebours de l'avant-garde, le compositeur reste attacherattaché aux musiques du grand répertoire, du [[Musique baroque|baroque]] de [[Claudio Monteverdi]] au [[Musique romantique|romantisme]] de [[Richard Wagner]]<ref name=":3" />.
 
Son bilinguismemultilinguisme (néerlandophone, francophone, germanophone) et ses influences artistiques ancrent son style et ses choix dans le monde germanique<ref name=":3" /> : plusieurs de ses opéras sont en allemand et d'inspiration germanique et il travaille avec Luc Bondy, suisse également bilingue franco-allemand<ref name=":3" />.
 
== Œuvre ==