« Mélusine (fée) » : différence entre les versions
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'''Mélusine''' est un personnage féminin légendaire [[anguipède]] du [[Poitou]], d'[[Alsace]], de [[Lorraine]], de [[Champagne (province)|Champagne]], du [[Dauphiné]], du [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]] et d'[[Allemagne]] souvent vue comme [[fée
Très ancienne, elle est pour les [[Mythologie|mythologues]] la « [[lucine (mythologie)|mater lucina]] » romaine qui présidait aux naissances, ou une divinité celte, protectrice de la Font-de-Sé (fontaine de la soif). Il pourrait également s’agir de la Lyké des [[Grecs]], de la Mélugina des [[Ligures]] ou de la Milouziena des [[Scythes]], dont le peuple serait issu d’[[Héraclès]] et d’[[Échidna]], elle-même a une queue de serpent et des ailes de chauve-souris. Les Scythes dits « [[Taïfales]] » auraient en effet pris pied avec l’[[armée romaine]] dans le [[Poitou]] où ils auraient fondé la ville de [[Tiffauges]]. Pour les [[Gaulois (peuples)|Gaulois]], elle serait plutôt une
L'une des évocations les plus anciennes de la figure de Mélusine nous vient de [[
[[Gervais de Tilbury]] développe dans ''Otia imperialia'' (''
Son histoire est immortalisée en prose par [[Jean d'Arras|Jean d’Arras]], dans son roman ''[[Roman de Mélusine|Mélusine ou la noble histoire des Lusignan]]'' qu’il offrit le {{date|7 août 1393}} au duc [[Jean de Berry]], frère du [[Liste des monarques de France|roi]] [[Charles V le Sage|Charles V]] et à sa sœur [[Marie de France (1344-1404)|Marie de France]], duchesse de Bar. Vers [[1401]], la légende est à nouveau contée, en vers cette fois, par [[Couldrette]], dans son ''Roman de Mélusine'' qu’il écrivit pour [[Jean II de Parthenay-l'Archevêque]], [[Seigneurs de Parthenay|sire]] de [[Parthenay]]. En [[1698]], [[François Nodot]] propose une adaptation du roman d’Arras. On trouve aussi une évocation de Mélusine dans ''[[Les Très Riches Heures du duc de Berry]]'' (mois de mars). Mais l’histoire de Mélusine est bien plus ancienne : la littérature latine du {{s mini-|XII|e}}, {{s-|XIII|e}} produisait déjà des contes se rapportant à une fée semblable à Mélusine. Pierre de Bressuire, prieur à l’abbaye Saint-Éloi et secrétaire de [[Jean II de France|Jean II le Bon]], écrivait au début du {{s-|XIV|e}}, dans son ''Reductorium Morale'', une histoire similaire à celle de Mélusine bien que la fée du conte ne soit pas nommée.
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[[Émile Verhaeren]] a créé une poésie, ''Le chant de l’eau'', où son nom apparaît. Certains lui donnent une origine bretonne insulaire : en [[breton]] son nom devient ''Melizenn'' et se traduit par « La Mielleuse » ; le nom de sa mère, Persina, trouve sa racine bretonne dans le mot ''Berz'' ou ''Berziñ'' signifiant selon le contexte avertissement, interdit, férié, prohibition, injonction, mise en garde, ce qui correspond bien à son rôle face à son époux. Le nom de sa sœur Melior pourrait venir de ''Meler'' en breton, « le fabricant de [[miel]] », mais ''Miliour'' en breton signifie aussi « La Flatteuse ». Pour sa sœur Palestine, on pourrait faire un rapprochement avec ''Bac’h C’hestenn'', ''Bac'h'' signifiant « cellule » et la mutation de ''Kestenn'', signifiant « la [[ruche]] » en breton. Peut-être à rapprocher du fait qu’elle demeure prisonnière de la montagne telle une [[nymphe (biologie)|nymphe]] d’[[abeille]] dans l’alvéole de la ruche. Cependant, ''Bac'h Laez Tenn'' est plus proche de son rôle dans l’histoire ; ''Bac’h'' signifiant aussi « séquestre » et ''Laez Tenn'' signifiant « la hauteur difficile », sous-entendu, à gravir.
Le nom de la colline de Brumblerio tire aussi son nom du breton et s'approche de la colline appelée ''Bryn y Briallu'', connue aujourd'hui sous le nom de [[Primrose Hill]] et qui signifie ''La colline aux Primevères''. De même, la colline d’''Elénos'' vient du nom de la colline d’''Elenydd'' (prononcé Éléneuze) située dans le Cambrien au Pays de Galles et qui s'étend de la zone de collines de Plynlimon dans le nord (au sud de Machynlleth et à l'est de Aberystwyth) vers les collines du nord Carmarthenshire et du Sud-Est Ceredigion. Quant au mont Canigou on peut le retrouver au [[Gwynedd]], [[Pays de Galles]] dans la ''montagne de Carnguwch'' qui culmine à {{unité|359|mètres}} sur le territoire de la
La fontaine de Cé se dit ''ffynnon syched'' en gallois ou ''fetan sec'hed'' en breton, signifiant ''fontaine de la soif''. À noter que Cé correspondrait plus oralement à ''sych'' ou ''sec'h'' signifiant ''sec'' et donc ''fontaine sèche''.
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=== Princesse d'Albanie ===
Au [[Alba (royaume)|royaume d'Albanie]], ancêtre du comté d'Albany en [[Écosse]], le roi
=== La maison de Lusignan ===
==== Légende de Raymondin ====
Mélusine erre dans les forêts et les [[bocage]]s, puis traverse la [[Manche (mer)|Manche]] et arrive en [[Poitou]]. Raymond ou Raymondin (en [[poitevin (langue)|poitevin]]) de Lusignan, neveu du [[Liste des comtes de Poitiers|comte Aymar de Poitiers]] et fils du [[comte de Forez]], tue accidentellement son oncle en forçant un sanglier féroce. Aveuglé par la douleur et pourchassé pour meurtre, il chevauche dans la forêt de Coulombiers en [[Poitou]] (aujourd'hui située dans le [[Vienne (département)|département de la Vienne]]) et, à minuit, rencontre à la fontaine de Soif (ou «
Elle le réconforte et lui propose de l'aider, de le faire innocenter, et de faire de lui un très puissant seigneur, à condition de l'épouser. De plus, elle lui fait jurer de ne jamais chercher à la voir le samedi. En gage, elle lui offre deux [[Solidago|verges d'or]] qui « ont moult grande vertu ». Heureux, ils s'épousent en grande noblesse et font des [[Maison de Lusignan|
*Urien, l'aîné, devient roi de [[Chypre (pays)|Chypre]], bien qu'il ait le visage court et large, un œil rouge et un autre vert et qu'il ait les plus grandes oreilles qu'un enfant puisse avoir.
*Eudes a une oreille plus grande que l'autre.
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*Antoine porte sur la joue une griffe (ou une patte) de lion, il devient duc de [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]].
*Renaud n'a qu'un seul œil, il devient roi de [[Bohême]].
*[[Geoffroy à la Grand Dent|Geoffroy]] naît avec une défense de sanglier qui fait saillie hors de sa bouche
*Fromont, qui devient moine à [[Maillezais]], a sur le nez une petite tache velue.
*Horrible, incroyablement grand,
*Thierry et Raymonnet (dit aussi Raymondin), eux, sont normaux.
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Pendant que Raymondin parcourt la [[Bretagne]], Mélusine se fait bâtisseuse. La légende veut que Mélusine soit à l'origine de la construction de nombreux bâtiments médiévaux poitevins et lorrains. En [[Lorraine]], elle est à l'origine du château ou palais mythique de la colline du Felsberg de [[Saint-Avold]] qu'elle confia à un prince de sa parenté pour protéger les habitants de la vallée de la [[Rosselle]] et qu'elle détruisit car il ne tenait pas ses engagements<ref>Franz Fahnemann, Füllhorn der Westmark (Märchen, Sagen und Geschichten), pages 62-63, Westmark-Verlag Ludwigshafen-Saarbrücken, Buchgewerbehaus G.m.b.H. Saarbrücken - Hausen Verlag Saarlautern, 1941-1942)</ref>.
Elle fonde les villes de [[Parthenay]], [[Tiffauges]], [[Talmont-Saint-Hilaire|Talmont]], édifie les murailles de [[La Rochelle]], les châteaux de [[Donjon de Châteaumur|Châteaumur]], [[Vieux Château de Mervent|Mervent]], [[Vouvant]] et fait construire nombre d'églises (comme celles de [[Saint-Paul-en-Gâtine]] et de [[Clussais-la-Pommeraie]]) et d'abbayes. « Quelques dornées de pierres et une goulée d'ève » lui étaient nécessaires à l'élévation des plus imposantes forteresses. Si quelqu'un la surprenait dans son ouvrage, qui avait lieu généralement la nuit, elle cessait immédiatement ses travaux. C'est ainsi qu'il manque une fenêtre à Ménigoute, la dernière pierre de la flèche de [[Niort]] et de l'église de Parthenay.
==== La traîtrise ====
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Comme il lui avait promis, Raymondin ne la vit jamais le samedi, mais son frère, le comte de Forez, jaloux de la puissance de son cadet, médit alors que sa femme fornique avec un autre tous les samedis. À ces mots, Raymondin est furieux et se précipite à la porte interdite, regardant par la serrure la pièce, en s'aidant d'une dague grâce à laquelle il réussit à percer un petit trou. Il voit sa femme dans une cuve de 15 pieds de tour, en haut du nombril femme se peignant les cheveux, en dessous du nombril serpent. À partir de là, deux versions existent. Dans l'une, Raymondin s'exclame :
{{citation|Je viens mon amour de vous trahir à cause de la fourbe exhortation de mon frère}}, ou bien il ne dit rien et tente de garder le secret de sa trahison. Mais un jour, que son fils [[Geoffroy à la Grand Dent|Geoffroy]] est accusé d'avoir détruit l'abbaye de Maillezais et d'avoir tué son frère Fromont par accident, Raymondin s'emporte en jetant la responsabilité du comportement étrange de son fils sur Mélusine. Il la traite en public de {{citation|Très fausse serpente...}}. Ces deux versions ont la même fin : Mélusine se jette alors par une fenêtre aussi légèrement que si elle avait eu des ailes en poussant un cri de désespoir. [[Jean d'Arras]] précise que parfois, la nuit, elle vient caresser ses enfants devant les nourrices qui n'osent rien dire. C'est elle qui annonce la mort de Raymondin, devenu ermite à [[Montserrat (montagne)|Montserrat]]. En réponse à la prophétie de Persine, la fée serpent se montre et se lamente à chaque fois que les biens des Lusignan changent de propriétaires ou qu'un membre de cette maison va mourir.
=== Mélusine et Lusignan avant Jean d'Arras ===
Quelques décennies avant que Jean d'Arras et [[Coudrette]] prennent la plume pour coucher par écrit l'histoire de Mélusine, la tradition orale locale associait déjà les origines du château et de la famille de Lusignan à l'œuvre d'une fée, ainsi que l'atteste le témoignage du moine [[Pierre Bersuire]] (v. 1300-1362), natif de la région, qui raconte vers 1342-1350 dans son ''Reductorium morale'' :
{{début citation}}
Dans mon pays de Poitou, on dit que le très fort [[château de Lusignan]] fut construit par un certain chevalier et son épouse qui était fée ; et que cette fée donna naissance à une multitude de nobles et de grands ; et que de là tirent leur origine les rois de Jérusalem et de Chypre, ainsi que les comtes de la Marche et de Parthenay. On dit cependant que la fée fut vue nue par son mari et fut transformée en serpent. Et aujourd’hui encore, le bruit court que ce serpent se manifeste dans le château chaque fois que celui-ci change de seigneur<ref>Traduction française du texte original latin dans Anne Lombard-Jourdan, ''Aux origines de carnaval'', Odile Jacob, 2005, {{p.|121}}.</ref>.
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=== Le ''Livre de Mélusine'' de [[Jean d'Arras]] ===
{{voir|
[[Image:Melusine-Ludwig Michael von Schwanthaler-1845.jpg|right|thumb|Statue représentant Mélusine, par Ludwig Michael von Schwanthaler, [[1845]], Russell Cotes Museum and Art Gallery, Bournemouth, Dorset, Angleterre]]
:« <small>''En ceste partie nous dist l'ystoire que tant vira et revira Remond l'espee qu'il fist un pertuis en l'uis ''[un trou dans la porte]'', par où il pot adviser tout ce qui estoit dedens la chambre. Et voit Melusigne en la cuve, qui estoit jusques au nombril en figure de femme et pignoit ses cheveulx, et du nombril en aval estoit en forme de queue d'un serpent, aussi grosse comme une tonne où on met harenc, et longue durement ''[très longue]'', et debatoit de sa coue l'eaue tellement qu'elle la faisoit saillir ''[gicler]'' jusques à la voulte de la chambre.''</small> »
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Dans cette version, le père de Mélusine est roi d'Écosse (mais l’Albanie médiévale désigne l'Écosse). Lorsque Raymondin rencontre la fée Mélusine, ce jeune homme vient de causer accidentellement la mort de son oncle, le [[Liste des comtes de Poitiers|comte de Poitiers]], au cours d'une chasse au sanglier. Fou de douleur, il part au galop, se laissant conduire par son cheval. À minuit, il arrive près d'une source que l'on appelle la Fontaine Enchantée. Trois dames se baignent dans la fontaine mais il passe sans les voir, au galop de son cheval. La plus belle des trois saisit alors la bride du cheval et l'arrête en lui demandant les raisons de son incorrection, et surprend Raymondin en révélant qu'elle connaît son nom ainsi que l'accusation dont il est l'objet. Elle lui promet de faire de lui le plus grand seigneur qui soit s'il l'épouse, à condition qu'il ne cherche jamais à la voir le samedi. Raymondin épouse la dame mystérieuse et, grâce à elle, peut devenir seigneur de [[Lusignan (Vienne)|Lusignan]], près de [[Poitiers]]. Il respecte sa promesse de ne pas chercher à voir Mélusine le samedi jusqu’au jour où son frère vient lui rendre visite…
C'est un samedi, Raymondin et Mélusine sont à [[Mervent]]. Raymondin, fidèle a sa promesse, n'a jamais cherché à voir son épouse le samedi: d'ailleurs il ne peut pas imaginer qu'elle puisse faire quoi que ce soit de répréhensible. Or, un peu avant le déjeuner, on vient lui dire que son frère, le comte de Forez, est arrivé pour lui rendre visite. Il organise un accueil merveilleux pour son frère. Puis il part à sa rencontre et lui souhaite gaiement la bienvenue. Ils vont à la messe, puis entrent dans la salle principale du château où ils se mettent à table. Son frère ne peut s'empêcher de lui demander où est sa femme, et précise que le bruit court partout que sa femme se cache tous les samedis pour mal faire. À ces mots, Raymondin, fou de colère, repousse la table loin de lui, entre dans sa chambre, prend son épée, la met à sa ceinture et court à l'endroit où il sait bien que Mélusine se cache tous les samedis. Là, il trouve une solide porte de fer, très épaisse. Jamais auparavant il n'avait osé avancer jusque-là. Aussi, voyant la porte, il dégaine son épée et, avec la pointe très dure, il creuse jusqu'à faire un trou.
Il regarde alors à l’intérieur et voit Mélusine dans un grand bassin de marbre, avec des escaliers qui descendent jusqu'au fond. C'est un bassin rond de quinze mètres de tour environ avec des allées tout autour. «
[[Image:Bookofmelusine.jpg|thumb|left|Raymondin découvrant le secret de Mélusine. Illustration du ''Livre de Mélusine'' de Jean d'Arras (1478)]]
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[[Image:Les Très Riches Heures du duc de Berry mars dragon.jpg|thumb|upright=1.5|Le dragon volant Mélusine est représenté avec le [[château de Lusignan]] dans ''[[Les Très Riches Heures du duc de Berry]]'']]
L'hypothétique existence de Mélusine comme dame du Moyen Âge fut revendiquée par de nombreuses familles, autres que les Lusignan. On en trouve des traces dans les seigneuries bas-poitevines (vendéennes), le long de la [[Loire]], en [[Gironde (département)|Gironde]], et en [[Province du Dauphiné|Dauphiné]]. En [[Belgique]] également, Mélusine se fait présente en tant que protectrice de la maison de Gavre. De nombreux lieux et châteaux du [[Poitou]] historique se rattachent à la présence de Mélusine comme dame locale, notamment à Mervent, [[Vouvant]], [[Saint-Maixent]], Talmont ou encore Parthenay.
[[Fichier:Chateau Sassenage 1.JPG|gauche|vignette|Mélusine représentée au-dessus de la porte du château de la famille Bérenger-Sassenage dont elle serait l'ancêtre<ref>{{Lien web |titre=La Maison Bérenger-Sassenage - Des origines féériques : "Si fabula, nobilis illa est" ! |url=https://www.chateau-de-sassenage.com/la-maison-berenger-sassenage/des-origines-feeriques-si-fabula-nobilis-illa-est.html |site=www.chateau-de-sassenage.com |consulté le=2023-06-21}}</ref>.]]
Certains écrivains soutiennent l'appartenance du personnage de Mélusine à une véritable identité dont l'histoire aurait été romancée. Des historiens y voient la reine [[Sibylle de Jérusalem]], en rapport avec une certaine [[Mélusine de Hierges]]. D'autres, comme Michelet, y voient [[Aliénor d'Aquitaine]]. Le prince Raymondin est parfois apparenté à [[Hugues VII de Lusignan]], dont la femme sarasine ramenée des croisades, habillée de voiles comme une fée et prenant de long bains de vapeur bouillants préfigure bien Mélusine<ref>A.A. Fedorkow: Les Animaux fabuleux dans l'art héraldique {{ISBN|2-84478-077-6}}, {{p.|63}}</ref>. Les [[comtes de Toulouse]] et les [[Plantagenêts]] disent aussi descendre de Mélusine, tout comme la [[Famille de Saint-Gelais de Lusignan|famille de Saint-Gelais]], dont l'un des descendants, poète du {{s-|XVI|e}}, portait le prénom de [[Mellin de Saint-Gelais|Mellin]], en hommage aux revendications de sa famille.
En [[1591]], dans la dédicace<ref>François Viète, [http://www.cfv.univ-nantes.fr/1430147617147/0/fiche___pagelibre/&RH=1429711167616 Introduction à l’Art analytique. Cahiers François Viète {{numéro|7}}, université de Nantes, septembre 2004.] Contient : le texte de 1591, la traduction française de F. Ritter, une présentation, des remarques et notes d'A. Boye. Le texte est dédié «
== Une image universelle ==
[[Image:Karte verbreitung melusine.svg|thumb|left|300px|Les sites dans lesquelles la légende de Mélusine est présente.]]
[[Fichier:Fougères (35) Église Saint-Sulpice Baie 06 Fichier 03.jpg|vignette|Mélusine sur un vitrail à [[Fougères]].]]
Nombreux sont les lieux qui font référence à la légende de Mélusine. Beaucoup de lieux dont le nom vient de ''lux'' (lumière en latin) ont un lien avec Mélusine. On trouve ainsi Lucé, Lucy, Lusigny, Lusignan, Lézignan, Luzy, Leucate, Lausanne, Luxeuil comme noms de lieux pouvant se rattacher à l'histoire de Mélusine. La ville de [[Melun]], en [[Brie (région)|Brie]], peut également être originaire de la légende. Dans d'autres châteaux ou forêts, Mélusine apparaît sous d'autres noms et l'histoire diffère quelque peu. Au [[Luxembourg]] notamment, la légende de Mélusine se fait très présente et diffère peu de l'histoire originale. Elle est appelée Merlusse dans les [[Massif des Vosges|Vosges]], Marluzuzenne en [[Province de Hainaut|Hainaut]], Merluisaine en [[Champagne (province)|Champagne]], Mélusine dans la [[Drôme (département)|Drôme]], Mélusanette dans les monts de la Madeleine, indique Pierre Gordon dans son essai
À [[Gratot]], en [[Cotentin]], elle se nomme Andaine, et prie le seigneur d'[[Argouges]], alors sire de Gratot de ne jamais prononcer le mot « mort ». Malheureusement, lors d'une fête où la fée tarde à se préparer, son époux s'exclame : «
À [[Sassenage]], tout près de [[Grenoble]], elle est sirène et vit dans des grottes appelées «
Dans toutes les traditions, nous avons des femmes et des hommes à queue de serpent : Erechtée, le défenseur
La christianisation diabolise sa queue de serpent et sa métamorphose en dragon volant. Parallèlement, le catholicisme lui substitue le culte de sainte Venice représentée, surtout sur les vitraux des églises normandes, se baignant habillée, dans un baquet, mais sans queue de serpent.
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[[Henri Dontenville]] la situe bien comme rattachée à la terre par sa queue de serpent, comme chtonienne et non comme les sirènes à queue de poisson, rattachées, elles, à la mer : « Mélusine (…) est chtonienne, elle n’appartient pas au peuple de la mer, elle sort des entrailles de la terre comme vouivres et dragons »<ref>« Histoire et Géographie Mythiques de la France », {{p.|187}}</ref>.
Selon [[Julien d'Huy]], Mélusine appartiendrait au type mythique de la
Les récits mythiques présentant une trame narrative similaire à l'histoire de Mélusine sont d'ailleurs dits «
[[Mélusine (bande dessinée)|Mélusine]] est aussi l'héroïne d'une bande dessinée et de nombreuses adaptations pour la jeunesse.
Enfin, on peut citer:
{{Citation bloc|On leur ôte bien des attraits<br />En dévoilant trop les secrets<br />De Mélusine|[[Georges Brassens]] in ''La non-demande en mariage''}}
== Généalogie de Mélusine ==
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==
{{Autres projets|commons=Category:Melusine}}▼
=== Articles connexes ===
* [[Fée]]
* [[Mélusine (héraldique) |Mélusine]] en [[héraldique]].
Ligne 187 ⟶ 193 :
* [[Liste des seigneurs de Lusignan]]
* [[Maison de Lusignan]]
=== Liens externes ===
▲{{Autres projets|commons=Category:Melusine}}
* [http://www.mythofrancaise.asso.fr/mythes/cadres/MEbibliC.htm Bibliographie de Mélusine]
* [http://www.arlima.net/mp/melusine.html Melusine] sur ARLIMA - Archives de littérature du Moyen Âge {{commentaire biblio|Répertoire d'œuvres littéraires liées à Mélusine, avec listes des manuscrits, éditions, traductions, bibliographie}}
Ligne 196 ⟶ 202 :
{{Portail|créatures légendaires|mythologie}}
▲[[wikt:mélusinide|mélusinide]]
▲{{DEFAULTSORT:Melusine (fee)}}
[[Catégorie:Fée du folklore français]]
[[Catégorie:Fée dans la littérature]]
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