« Albert Roper » : différence entre les versions

Albert Jean François Roper naît le {{date de naissance-|21| avril| 1891}} àdans le [[8e arrondissement de Paris|Paris {{8e |arrondissement de Paris}}]], du mariage de Jean RopertRoper, [[jardinier]], et de Julie Nicanor, [[femme de ménage]].

La famille habite d'abord à Paris mais déménage souvent au gré des affectations du père, jardinier : [[Boulogne-Billancourt|Boulogne-sur-Seine]], [[Fère-en-Tardenois]], [[Bourg-la-Reine]], [[Cachan]]. Le {{date-|21 novembre 1900}}, Albert Roper et ses parents s'installent à [[Fresnes (Val-de-Marne)|Fresnes]], où son père est embauché à la ferme Lebourlier. Après son [[Certificat d'études primaires|certificat d'études]] en 1902, Albert Roper entre au [[lycée Lakanal]]. Il obtient son [[Baccalauréat en France|baccalauréat]] en 1909.

Alors comptable auprès de la Société du cheval de guerre, Albert débutecommence son [[service militaire]] en 1912. Il suit les cours d'[[élève officier de réserve]] à l'[[École de gendarmerie de Fontainebleau#Quartier Chataux|école militaire de Fontainebleau]] d'où il sort second de sa promotion, avec le grade de [[sous-lieutenant]] le {{1er}}date-|1 avril 1914}}.

En {{date-|août 1914}}, à la déclaration de guerre, il est mobilisé dans son unité, le [[1er régiment du train|{{19e|escadron}} du train des équipages]], et affecté à un dépôt de remonte mobile. Dans les premiers jours du conflit, il est chargé de réquisitionner voitures, chevaux et [[Attelage (hippomobile)|attelage]]s pour son unité. À sa demande, il est versé dans l'[[infanterie]] et rejoint le [[Bataille des Ardennes (1914)|front dans les Ardennes]], le {{date-|13| août| 1914}}. D'abord officier de liaison à cheval, Albert est affecté au groupe cycliste du [[18e bataillon de chasseurs à pied]] le {{date-|27 mars 1915}}. Il participe à la [[Bataille de l'Artois (mai-juin 1915)|bataille de l'Artois]], puis en {{date|-|juillet| 1916}}, il est sur le front de la [[Bataille de la Somme|Somme]] où il dirige un [[corps franc]] en tant que sous-lieutenant. Albert Roper recevrareçoit la [[Croix de guerre 1914-1918 (France)|Croix de guerre]] avec deux citations pour ces actions dans les tranchées ennemies<ref name=":1" />.

En 1916, Albert demande de nouveau sa mutation, mais cette fois pour l'aviation. Élève pilote à l'[[Base aérienne 702 Avord|école d'Avord]] dans le [[Cher (département)|Cher]], il seraest cité à l'ordre de l'école pour avoir obtenu le brevet de pilote en {{nobr|32 jours}} d'hiver, le {{date-|25 janvier 1917}}. Il est alors choisi comme pilote de chasse. Après un stage de trois semaines à l'[[Base aérienne 119 Pau|école de l'acrobatie de Pau]] en {{date-|mars 1917}}, il est affecté sur le front de [[Lorraine]] et rejoint l'escadrille {{nobr|Nieuport 68}} en avril de la même année. Après de nombreuses missions de reconnaissance aérienne, Albert obtient sa première victoire homologuée en {{date-|octobre 1917}}. Il est alors l'un des premiers à effectuer des missions photographiques sur un avion [[monoplace]] et est cité, à ce titre, à l'ordre de l'armée. Le {{date-|17 décembre 1917}}, après moins de sept mois de service dans l'aviation de chasse, il crée l'escadrille {{nobr|Nieuport 159}} qui devient peu après la {{nobr|SPA 159}} et dont l'emblème, plus tard refusé, sera un poing rouge sur fond blanc nommé "« Le poing de Ropert" »<ref>{{Lien web|titre=L'escadrille_159|url=http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/escadrille159.htm|site=albindenis.free.fr|consulté le=2018-01-05}}.</ref>. Il est promu [[Capitaine (France)|capitaine]] et obtient encore deux citations<ref name=":1" />.

Abattu en vol par l'[[Lutte antiaérienne|artillerie anti-aérienne]] allemande le {{date-|30 mai 1918}} au-dessus de [[Château-Thierry]], son avion s'écrase dans les lignes françaises. Albert Roper est gravement blessé. [[Paraplégie|Paraplégique]], il remarche finalement très rapidement et entre en [[convalescence]]. Il est faitnommé Chevalierchevalier de la l'[[Ordreordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]] le {{date-|19 juillet 1918}} alors qu'il est encore soigné à l'hôpital de [[Marseille]] après celui de [[Nice]]<ref name=":1" />.

Après l’[[Armisticearmistice de 1918|armistice du {{nobr|11 novembre}}]], pas encore remis de ses blessures, Albert Roper est affecté à la Direction de l'Aéronautique militaire du [[Ministère des Armées|Ministèreministère de la guerre]] à Paris. Diplômé de droit et ayant une bonne connaissance de l'anglais, il est nommé chef de la Sectionsection franco-américaine qui est chargée de négocier avec le gouvernement des [[États-Unis]] la résiliation des marchés passés par le gouvernement français aux États-Unis et par le gouvernement américain en France pour la fourniture de matériel aéronautique de guerre. Les négociations se terminent par le contrat Parker-Duval du {{date-|6| novembre| 1919}} fixant les indemnités à payer réciproquement par les deux gouvernements pour la résiliation de ces marchés, qui s'élevaient à {{nobr|400 millions de dollars-or}}<ref name=":1" />.

Il a alors l'idée, avec son prédécesseur à la tête de la Sectionsection franco-américaine, [[Pierre-Gabriel Boulanger|Pierre Boulanger]], et un adjoint de celui-ci, le lieutenant Istel, et à son initiative, de suggérer le {{date-|24| janvier| 1919}}, qu'une commission interalliée de la [[Conférence de paix de Paris (1919)|Conférence de la Paixpaix]] fut chargée de préparer une [[convention internationale]] qui poserait les principes fondamentaux devant régir la navigation aérienne civile et assurerait l'unification nécessaire du droit aérien. Jugeant la suggestion intéressante, le Présidentprésident [[Georges Clemenceau|Clemenceau]] la transmit aux chefs de gouvernement des principales [[Alliés de la Première Guerre mondiale|puissances alliées]] et associées qui l'acceptèrent. Ainsi, une "« Commission de l'aéronautique de la [[Conférence de paix de Paris (1919)|Conférence de la Paix]]" » fut constituée et se réunit le {{date-|6 mars 1919191}}. Albert Roper en est le secrétaire français et le rapporteur. En moins de quatre mois, la commission et ses sous-commissions militaire, technique et juridique, élaborent la "[[Convention de Paris de 1919|Convention portant réglementation de la navigation aérienne]]", dite Convention de Paris, qui est signée à Paris le {{date-|13| octobre| 1919}}<ref name=":1" />.

Le {{date-|10| janvier| 1920}}, Albert Roper est appelé par le Présidentprésident [[Georges Clemenceau|Clemenceau]] au [[Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères|Ministèreministère des Affaires étrangères]] en qualité de conseiller [[aéronautique]] et de chef-adjoint de la Sectionsection militaire, navale et aérienne du service français de la [[Société des Nations]] (SDN). Il est au même moment désigné représentant français pour les questions aéronautiques au Comitécomité militaire allié de [[Versailles]], présidé par le [[Ferdinand Foch|Maréchalmaréchal Foch]] et chargé d'assurer l'exécution des clauses militaires, navales et aériennes des traités de paix par des commissions de contrôle en [[Allemagne]], [[Autriche]], [[Hongrie]], [[Bulgarie]] et [[Turquie]]. À ce titre, il participe auprès du [[Ferdinand Foch|Maréchalmaréchal Foch]] à la [[Conférence de paix de Paris (1919)]], puis à la [[Conférence de San Remo (1920)]], à celle de [[Bruxelles]] et enfin à la [[Conférence de Spa (1920)]]. Au même titre, il est envoyé à la [[Conférence navale de Washington]] de {{date-|novembre 1921}} à {{date-|février 1922}}<ref name=":1" />.

Expert aérien auprès du [[Ferdinand Foch|maréchal Foch]], il assiste à la ratification du [[traité de Versailles]].

Une Commission de l'Aéronautique de la Conférence des ambassadeurs est constituée à Paris pour mettre en vigueur la Convention aérienne du {{date-|13| octobre| 1919}}. Le capitaine Roper en est le représentant français et le rapporteur (1920-1922).

De 1920 à 1922, Albert Roper est le représentant français et le rapporteur de la Commission de l'Aéronautique de la [[Conférence des ambassadeurs]] qui doit mettre en vigueur la Convention aérienne du {{date-|12| octobre| 1919}}. Il y présente avec ses collaborateurs un projet qui deviendra la [[Commission internationale de navigation aérienne]] (CINA), chargée d'instaurer une coopération mondiale dans le domaine de l'aviation civile en édictant des règles internationales régissant cette activité. Il en est l'unique secrétaire général pendant vingt-cinq ans, devenant un des pionniers du [[droit aérien]] international. En qualité de représentant de la CINA dans les conférences internationales auxquelles il participe, il défend les principes de la coopération mondiale en matière d'aviation civile<ref name=":0">{{Lien web|titre=Albert Roper (France)|url=https://www.icao.int/secretariat/SecretaryGeneral/Pages/FR/biography-secretary-general-roper_FR.aspx|site=www.icao.int|consulté le=2019-02-11}}</ref>.

Il est reçu [[Doctorat en droit|docteur en droit]] de la [[Faculté de droit de Paris|faculté de Paris]] en 1930 en soutenant une thèse sur "''la convention internationale du {{date-|13 octobre 1919}} portant réglementation de la navigation aérienne"'' dont il fut l'un des principaux investigateurs<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Albert Roper|titre=La convention internationale du 13 octobre 1919|passage=|lieu=Paris|éditeur=Recueil Sirey|date=1930|pages totales=377|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>.

De 1931 à 1939, il édite la "''Revue Aéronautique Internationale"''<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Albert Roper|titre=Un homme et des ailes, Albert Roper, Pionnier du Droit Aérien International 1891-1969|passage=|lieu=Paris|éditeur=Les éditions de l'Officine|date=mars 2004|pages totales=357|isbn=2-914614-76-4|lire en ligne=}}.</ref>.

=== Seconde guerreGuerre mondiale ===

Le {{date-|3| septembre| 1939}}, Albert Roper est mobilisé comme [[lieutenant-colonel]], chef adjoint du {{2e|bureau}} bureau de l'État Majorétat-major au [[Ministère de l'Air (France)|Ministèreministère de l'Air]]. Démobilisé à [[Bordeaux]] en {{date-|juin 1940}}, il regagne Paris où il doit batailler pour faire reconnaitre le caractère international de la CINA par le [[Ministèreministère de l'Aviation du Reich]] à [[Berlin]] afin que les bureaux, fermés par les forces d'occupation, puissent rouvrir le {{date-|1er|1 mars| 1941}}<ref name=":1" />.

Au lendemain de la [[Seconde Guerre mondiale]], Albert Roper est convié comme consultant à la [[Conventionconférence de Chicago|Conférence de Chicago]] ({{date-|novembre 1944}}), organisée par les États-Unis. Cette conférence élabore la [[Convention de Chicago]] du {{date-|7 décembre 1944}} qui institue une Organisation de l'Aviation Civile Internationale ([[Organisation de l'aviation civile internationale|OACI]] (OACI). En {{date-|juillet 1945}}, le gouvernement [[Canada|canadien]] l'invite à participer aux travaux préparatoires de la première réunion de l'[[Organisation provisoire de l'Aviation civile internationale]] (OPACI), convoquée à Montréal le {{date-|15| août| 1945}}<ref name=":0" />, un accord intérimaire prévoyant, {{incise|pour la période précédent l'entrée en vigueur de la convention,}} une Organisationorganisation Provisoireprovisoire (OPACI) dont le siège serait à Montréal.

Il est désigné par le Conseil intérimaire, secrétaire général de l'OPACI de 1944 à 1947. À la suite de l'entrée en vigueur de la [[Convention de Chicago]] le {{date-|4| avril| 1947}}, le Conseil de l'[[Organisation de l'aviation civile internationale|Organisation de l'Aviation Civile Internationale (OACI)]] nomme Albert Roper comme Secrétairesecrétaire Généralgénéral à partir du {{date-|28| mai| 1947}}. Il continue toutefois à assurer le Secrétariatsecrétariat Généralgénéral de la CINA jusqu'à la liquidation de celle-ci le {{date-|31| décembre| 1947}}. À l'OACI, il organise de toutes pièces le puissant Secrétariatsecrétariat Internationalinternational qui comprend rapidement près d'un demi millier d'employés et dispose d'un important budget<ref name=":1" />. Atteint par la limite d'âge, il prend sa retraite le {{date-|31 décembre1951décembre 1951}}<ref name=":0" />.

De 1954 à {{date-|décembre 1968}}, il est Conseillerconseiller international auprès du président de la [[Compagnie générale de la télégraphie sans fil]] (CSF).

Albert Roper décèdemeurt à Paris le {{date de décès-|2| mai| 1969}} et; reposeil désormaisest inhumé au [[cimetière de [[Fresnes]] (dans le [[Val-de-Marne)]].

* [[Image:MedaillePOL dePolonia l'AeronautiqueRestituta Oficerski ribbonBAR.svg|100px50px]] [[MédailleOfficier de l'Aéronautique[[ordre Polonia Restituta]] - 1945(1920)

* [[Image:OBEGRE CivilOrder ribbonRedeemer 3Class.svgpng|100px50px]] Commandeur de l'[[Ordreordre dedu l'Empire britannique|Ordre de l'Empire BritanniqueSauveur]] (CBE1926) à titre militaire -1919

* [[Image:WasaJPN ritarikunnanZuiho-sho komentajamerkki(WW2) 8Class BAR.pngsvg|100px50px]] CommandeurOfficier de l'[[Ordreordre dedu Vasa|'Ordre duTrésor Vasasacré]] ([[Suède]]1926) - 1932

* [[Image:DNK{{Déco OrderCommandeur ofde Danebrog1re Commander BAR.png|100px]] Commandeurclasse de l'[[Ordreordre dedu Dannebrog]]}} ([[Danemark]]1931) - 1931

* [[ImageFichier:GREVasa Orderritarikunnan Redeemer1lk 3Classkomentajamerkki.png|100px50px]] Commandeur de l'[[Ordreordre dude SauveurVasa]] ([[Grèce]]1932) - 1926

* [[Image:OrderTCH ofRad Orange-NassauBileho ribbonLva -3 Commandertridy (pre1990) BAR.svg|100px50px]] Commandeur de l'[[Ordreordre d'Orange-Nassau]]du Lion ([[Pays-Basblanc]])

* [[Image:PER Order of the Sun of Peru St.AlexanderOrder- Commander BARribbon.pngsvg|100px50px]] Commandeur de l'[[Ordreordre dude Soleil]] ([[PérouSaint-Alexandre]])

* [[Image:POLPER PoloniaOrder Restitutaof Oficerskithe Sun of Peru - Commander BAR.svgpng|100px50px]] OfficierCommandeur de l'Ordre de la [[Ordreordre Poloniadu Restituta|Polonia RestituaSoleil]] - 1920

À Fresnes, l'impasse des Sentiers où vécurent Albert et ses parents futa été rénovée, agrandie ; elle est devenue une voie importante de circulation et a été renommée "« rue Albert Roper" » par le conseil municipal le {{date-|21 décembre 1988}}.

* {{Ouvrage article|titrelangue=Un|auteur1=Fanny hommeBoyer, etrédactrice desau ailes,Cerpa |titre= Albert Roper, pionnier du droit aérien international|périodique= 1891-1969[[Air Actualités]] |prénom1volume=Albert |nom1numéro=Roper 721 |jour=|éditeurmois=Éditions de l'officine Mai |année=2004 2019 |pages totales=357 58-61 |isbnlire en ligne=2914614764}}.

* Frédéric de Bélinay, ''Sur le sentier de la guerre'', Gabriel Beauchesne, 1920, 147 p.

* Edmond Petit, ''Histoire de l'Aviation'', PUF, coll. Que sais-je?, 1981, 127 p. {{ISBN|21303681152-13036-811-5}}.

* [httphttps://www.fresnes94.fr/votre-mairieville/autrefoishistoire/fresnes-aet-fresnes/chroniquesla-fresnoises/albertgrande-roperguerre/ BiographieRécit des actions d'Albert Roper, pendant la Première guerre mondiale] sur le site de Fresnes] (Val-de-Marne)

[[Catégorie:Naissance àdans le 8e arrondissement de Paris]]

[[Catégorie:ChevalierJuriste defrançais ladu LégionXXe d'honneursiècle]]

[[Catégorie:Décès àdans le 17e arrondissement de Paris]]