« Île du Ramier » : différence entre les versions
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* [[Palais-de-Justice (métro de Toulouse)|Palais de Justice]] ''(à proximité)''
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L''''île du Ramier''' est un ensemble d'[[île]]s situées entre les deux bras de la [[Garonne]], au sud de la commune de [[Toulouse]]. Du nord au sud, les îles sont les îlots de Banlève, l'île du Grand Ramier, l'île d'Empalot, l'îlot des Lapins et enfin l'île de la Saudrune<ref>{{Lien web |langue= |titre=L'île du Ramier vue du ciel |url=https://www.youtube.com/watch?v=B2dQvodKamc |date= |site=Toulouse Métropole |consulté le=29 janvier 2019}}.</ref>.
== Histoire ==
Ces îles sont longtemps restées isolées du reste de la ville. Les premières traces datent du {{
<gallery mode="packed" caption="Pont Saint-Michel en ruines en 1875. Fonds Eugène Trutat, Archives municipales de Toulouse">
File:(Inondations de 1875, ruines du pont Saint-Michel) - Fonds Trutat - 51Fi247.jpg
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À partir du {{
=== Lieu d'activités industrielles ===
[[Fichier:Toulouse. Papeterie au Ramier - Fonds Trutat - 51Fi341.jpg|thumb|Papeterie sur l'île du Ramier. {{date-|Mars 1881}}. Vue d'ensemble des bâtiments de la [[Usine à papier|papeterie]]. [[Archives municipales de Toulouse]], photographie par [[Eugène Trutat]].]]
[[Fichier:L'usine hydroélectrique du Ramier à Toulouse, en 1924.jpg|thumb|L'usine hydroélectrique du Ramier à Toulouse, en 1924.]]
Au {{XVIIe siècle}}, le site est le lieu de construction d'un moulin à poudre, mais ses explosions fréquentes menacent la sécurité de la ville. La municipalité souhaite que la poudrerie se déplace vers le sud des îles plus isolées. Par ce déménagement, la ville souhaite attirer l'activité industrielle sur ces terres<ref>Source : ''Les quartiers de Toulouse, l'île du Ramier'', Accord édition, {{ISBN|2-908695-21-9}}, page 2</ref>. La poudrerie s'installe donc au sud de l'île du Ramier avec la construction de nombreux bâtiments dont le tour de l'horloge seul vestige de la poudrerie. En [[1861]], la [[Ligne de Toulouse à Bayonne|ligne de chemin de fer Toulouse-Bayonne]] traverse l'île d'Empalot au sud. La [[Poudrerie (explosif)|poudrerie]] s'y raccorde en [[1914]].
En [[1918]], la [[centrale hydroélectrique du Ramier]] est installée entre les deux bras de la Garonne pour produire de l'[[électricité]] entre l'île du Grand-Ramier et l'île d'Empalot. Les travaux de sa mise en place ont nécessité la construction de l'usine elle-même, d'un canal de dérivation et d'un pont entre l'île et la rive droite de la Garonne. Sa construction s'étale entre 1917 à 1922 et suit les plans de l'ingénieur Pendariès. L'usine est mise en service en [[1922]] afin de produire de l'[[électricité]] mais aussi de réguler le plan d'eau pour alimenter les usines et stations de pompage<ref>[http://www.agenda21-toulouse.org/?2006/10/30/70-produire-de-l-electricite Produire de l'électricité "verte" - Agenda 21 de Toulouse]</ref>. L'usine est une usine dite au fil de l'eau avec une basse chute de {{unité|4.30|m}}. Elle est constituée d'une base en béton et d'un rez-de-chaussée en [[Brique (matériau)|brique]]. La machinerie se compose de six turbines à axe vertical et de deux bulbes à turbine à hélices et
Pour compléter l'usine hydroélectrique, une usine d'incinération d'ordure dite l'usine de gadoue est construite en [[1928]] ainsi que le pont de Banlève. L'usine est constituée de deux bâtiments : l'usine d'incinération avec sa chaufferie et la [[brique (matériau)|briqueterie]]. Entre [[1979]] et [[1980]], l'usine de gadoues est détruite et une autre usine d'incinération est construite au [[Mirail]]. Seul le bâtiment de la direction existe de nos jours et sert aux œuvres sociales.
L'ile au sud, la plus en amont, abrite l'implantation de l'usine [[Directive Seveso|SEVESO]]<ref>{{Lien web |langue= |titre=Les établissements classés SEVESO |url=http://installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/Risques-accidentels.html |date= |site=Ministère de la transition écologique et solidaire |consulté le=29 janvier 2019}}.</ref> SH [[ArianeGroup]] (ex. [[Société nationale des poudres et des explosifs|SNPE]])<ref>{{Lien web |langue= |titre=Fiche de l'établissement : ARIANE GROUP (ex HERAKLES) |url=http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/ficheEtablissement.php?selectRegion=&selectDept=-1&champcommune=toulouse&champNomEtabl=&selectRegSeveso=-1&selectRegEtab=-1&selectPrioriteNat=-1&selectIPPC=-1&champActivitePrinc=-1&champListeIC=&selectDeclaEmi=&champEtablBase=68&champEtablNumero=2944&ordre=&champNoEnregTrouves=88& |date= |site= |consulté le=29 janvier 2019}}.</ref>, classée en ''Seuil haut'' lors de l'inspection du {{date-|19 juin 2018}}.
=== Lieu d'activités de loisirs ===
[[Fichier:15.02.1961.Vues aériennes de Toulouse. (1961) - 53Fi3059.jpg|thumb|Stadium municipal de Toulouse et parc des sports sur l'île du Ramier, {{date-|15
Le site devient un parc toulousain de loisirs en [[1904]] avec la construction d'un parc public de plus de 50 hectares. Très vite, le lieu devient populaire et un théâtre en plein-air, un kiosque à musique, un café-restaurant, des fêtes et des bals attirent une foule toujours plus nombreuse. À partir des années 1920, des établissements sportifs s'installent sur l'île du Ramier.
En [[1928]], l'émulation nautique déménage ses hangars à bateaux sur l'île du Ramier. Elle y fait construire un terrain de [[pelote basque]], des courts de tennis et deux pontons. Un autre club nautique, le Rowing-Club, s'installe lui aussi sur l'île. À cette même époque, la municipalité socialiste développe les sports toulousains et propose de faire construire une [[Piscine municipale Alfred-Nakache|piscine municipale]] dont l'architecte est [[Jean Montariol]]. Elle accentue son projet en désirant y ajouter un stadium. En [[1931]], le projet mûrit et se transforme en parc des Sports. Les travaux débutent cette même année malgré les critiques du coût important du projet<ref>Détails sur http://www.map.toulouse.archi.fr/stade/histoire/index.html</ref>. La piscine d'été est inaugurée en {{date-|juillet 1931}}. La piscine est ensuite agrandie et complétée par une piscine d'intérieur en [[1934]]. La [[piscine municipale Alfred-Nakache]] est classée aux [[monument historique (France)|monuments historiques]] depuis [[1993]].
Le [[stadium de Toulouse|stadium]] est construit à partir de [[1936]] derrière la piscine municipale. Mais la [[Seconde Guerre mondiale]] ralentit l'exécution des travaux et le stadium n'est terminé qu'en [[1950]].
Le [[Parc des expositions de Toulouse]], construit entre 1952 et 1966, qui accueilli les [[foire internationale de Toulouse|foires internationales de Toulouse]] jusqu'en 2019.
Le club d'[[Aviron (sport)|aviron]] ([[Aviron toulousain]]) y a sa base depuis sa création en 1979.
Depuis les années 80, les activités de [[canoë-kayak]] se sont développées au sud de l'île du Ramier sur un bras de la Garonne<ref>{{Article |auteur1=La Dépêche du Midi |titre=Toulouse. Canoë-kayak : les jeunes du CKT en vue |périodique=[[La Dépêche du Midi|La Dépêche]] |date=29-11-2018 |lire en ligne=https://www.ladepeche.fr/article/2018/11/29/2915470-les-jeunes-du-ckt-en-vue.html |consulté le=03-08-2020}}.</ref>.
=== Lieu de recherche et d'enseignement ===
En [[1920]], un pôle de recherche s'installe sur l'île du Ramier avec le laboratoire de Banlève. Il est créé par l'institut électrotechnique et de mécanique appliquée. Il s'appelle aujourd'hui l'[[Institut de mécanique des fluides de Toulouse]] (IMFT). Il sert tout d'abord à étudier les écoulements sur des maquettes de projet hydroélectrique. Il possède un canal long de {{unité|117|m}}, large de {{unité|4|m}} et profond de {{unité|5|m}} dans lequel les maquettes étudiées sont placées. En [[1930]], le laboratoire est équipé d'un centre de recherche aéro et hydrodynamique. Il est alors doté d'une [[soufflerie]] en [[1936]] dite ''[[Soufflerie de Banlève]]''. Les sociétés d'aviations françaises vont très largement utiliser cette soufflerie pour leurs essais jusqu'en [[1952]].
La première cité universitaire de Toulouse est construite sur l'île du Ramier en [[1954]]. Il s'agit de la cité Daniel-Faucher construite sur pilotis à l'image du pavillon suisse de la [[Cité internationale universitaire de Paris]] conçu par [[Le Corbusier]]. Quatre autres immeubles sont construits entre [[1956]] et [[1965]]. Un stade universitaire jouxte les bâtiments.
L'institut du Génie Chimique fondé en [[1940]] est construit en [[1957]] à l'actuelle place du [[Casino-théâtre de Toulouse|casino de Toulouse]]. Les anciens bâtiments de la Poudrerie sont en partie conservés pour héberger l'institut. Cet institut change de nom et se transforme en École Nationale Supérieure des Ingénieurs du Génie Chimique puis devient l'[[ENSIACET]] après une fusion début [[2001]]. En septembre de la même année, l'[[explosion de l'usine AZF]] endommage lourdement les locaux et l'école déménage vers [[Labège]].
=== Explosion de l'usine AZF ===
L'[[explosion de l'usine AZF]] en {{date-|septembre 2001}} touche de plein fouet les installations de l'île du Ramier. L'école de Chimie ([[ENSIACET]], ex ENSIGC) est complètement détruite. Cette école est reconstruite à [[Labège]]<ref>[http://www.ensiacet.fr/Web_A7/ENSIA7_FR/PRESENTATION/azf.shtml ENSIACET - Présentation - historique de l'école- 21 septembre 2001 explosion de l'usine azf]</ref>. D'autres installations comme le stadium de Toulouse sont sévèrement touchées.
Sur l'île d'Empalot, un [[Casino (lieu)|casino]] du [[groupe Lucien Barrière]] ([[Casino-théâtre Barrière de Toulouse|Casino-théâtre Barrière]]) est construit sur le site de l'ancienne école de chimie détruite par l'[[explosion de l'usine AZF]]<ref>{{Lien archive|url=http://www.toulouse.fr/fr-32/actualite-206/on-parle-281/600-machines-1605.html|titre=Casino de Toulouse : 600 machines à sous sur pilotis|
== Géographie ==
Les îles se situent en plein cœur de Toulouse tout le long de la Garonne sur les [[Ramier (géographie)|ramiers]] entre l'[[avenue de Muret]] à l'ouest et le quartier d'[[Empalot]] à l'est. Elles mesurent quatre kilomètres de long et six cents mètres de large entre deux bras de la [[Garonne]]. La forme des îles s'est beaucoup modifiée au gré des inondations et selon l'apport d'[[alluvion]]s.
== Lieux et monuments ==
On y trouve aujourd'hui
* [[Soufflerie de Banlève]] inscrite au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] depuis le {{date|26|novembre|1997|en France}}<ref name="Mérimée">{{Base Mérimée|PA31000013}}</ref>.
* [[Casino-théâtre Barrière de Toulouse|Casino-théâtre Barrière]]
* Usine [[Société nationale des poudres et des explosifs|SNPE]]-SME
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* [[Stadium de Toulouse|Stadium municipal de Toulouse]]
== Vie culturelle et associative ==
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== Voies de communications et transports ==
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* Île du Ramier
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** {{Bus Tisséo/correspondances avec intitulé|
* [[Palais-de-Justice (métro de Toulouse)|Palais de Justice]] ''(à proximité)''
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* Croix de Pierre ''(à proximité)''
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** {{Bus Tisséo/correspondances avec intitulé||34|152}}
=== Axes routiers ===
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== Notes et références ==
{{Références}}
== Voir aussi ==
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