« Massacre de Psará » : différence entre les versions
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{{En-tête label|AdQ|année=2007}}
{{Infobox Événement historique
| nom =
| image = Gysis Nikolaos After the destruction of Psara.jpg
| légende = ''Après la chute de
| upright = 2
| alt = tableau XIXe : des naufragés dans des barques au pied d'une falaise
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| date = Juillet [[1824]]
| résultat = Autour de {{formatnum:17000}} victimes ; dépeuplement de l'île ; migration des habitants vers la Grèce continentale
| evt1 titre = Chronologie
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| evt1-1 = Débarquement des troupes ottomanes
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| evt1-3 = Massacre de Palaiokastro
| evt1-4 = Fuite des survivants
}}
Le '''massacre de
[[Fichier:Chios topographic map-fr.svg|thumb|upright=2|alt=carte moderne de deux îles|Une carte de situation avec les principaux lieux cités.]]▼
▲[[Fichier:Chios topographic map-fr.svg|thumb|upright=
== Contexte ==
=== La guerre d'indépendance grecque ===
{{Article détaillé|guerre d'indépendance grecque}}
[[Fichier:Epanastasi.jpg|thumb|left|alt=tableau XIXe siècle : une foule autour d'un drapeau blanc à croix bleu|[[Germanós de Pátras|Germanos]] bénit les insurgés grecs.]]
La guerre d’indépendance grecque fut une guerre de libération contre l’[[Grèce ottomane|occupation ottomane]]. Si les affrontements principaux eurent lieu dans le [[Péloponnèse]] et autour d’[[Athènes]], d'autres régions furent concernées, comme les îles de l'[[Mer Égée|Égée]].
[[Ali Pacha de Janina]] qui cherchait à assurer définitivement l’indépendance de ses possessions en [[Épire]] s’était révolté contre le sultan Mahmoud II en [[1820]]. La Porte (nom parfois aussi donné au gouvernement de l’[[Empire ottoman]]) avait dû mobiliser toute une armée autour de [[Ioannina]]{{sfn|Brunet de Presle|Blanchet|1860|p=421-423}}. Pour les patriotes grecs organisés dans la [[
Les victoires grecques avaient cependant été de courte durée. Deux guerres civiles avaient affaibli le mouvement entre 1823 et 1825. Il y avait en effet une forte opposition entre deux catégories de dirigeants potentiels, avec deux types de légitimité tout aussi valables. D’un côté, se trouvaient les notables marchands issus de l’administration ottomane du continent et de la bourgeoisie maritime des îles. De l’autre, il y avait les chefs de guerre issus de la classe « para-sociale » des [[klephte]]s et [[armatole]]s, souvent en fait réellement issus de la paysannerie comme [[
=== Une île de marins et d'armateurs au service de l'indépendance ===
[[Fichier:Chios aivaz.jpg|thumb|alt=tableau XIXe : un combat naval|La [[Bataille de Tchesmé]], 7 juillet 1770.
Psara était une île peu fertile. Sa principale production agricole était un vin de qualité moyenne. Ses habitants, entre {{formatnum:5000}} et {{formatnum:6000}} au début de la guerre d'indépendance, étaient principalement des pêcheurs et des marins<ref>« Psara et les Psariotes », p. 255.</ref>. L'aridité de l'île l'avait poussée vers la mer et le commerce. Comme pour le reste des îles commerçantes de Grèce, le [[traité de Kutchuk-Kaïnardji]] (1774) accrut sa fortune. Le commerce du blé lors des [[guerres napoléoniennes]] lui avait aussi profité : ses navires [[Forceur de blocus|avaient forcé]] le [[blocus maritime]] imposé par les [[Royaume-Uni|Britanniques]] à la [[France]]. Toutes les îles de l'Égée dépendaient du [[Capitan Pacha]], mais Psara, ainsi qu'Hydra et Spetses, avait acheté leur liberté. Un impôt léger, prélevé par les Grecs eux-mêmes, était payé au Capitan Pacha et des marins étaient mis à la disposition de la flotte ottomane{{sfn|Brewer|2001|p=89-90}}. L'île était gouvernée par trois « ''démogérontes'' » élus tous les ans par quarante électeurs désignés eux aussi tous les ans par l'ensemble de la population{{sfn|Brunet de Presle|Blanchet|1860|p=453}}.▼
▲
La situation géographique de Psara faisait qu'elle pouvait assez facilement surveiller l'entrée des [[Dardanelles]]<ref group=N>Elle n'en est éloignée que d'une centaine de [[mille marin|milles marins]], mais avec une vue « dégagée ».</ref> et prévenir d'une sortie de la flotte ottomane{{sfn|Brewer|2001|p=89-90}}.▼
▲La situation géographique de
Psara s'engagea dans la guerre d'indépendance grecque le dimanche de [[Pâques]] 1821, soit deux semaines après le début du soulèvement dans le Péloponnèse{{sfn|Brewer|2001|p=95}}. Quarante de ses navires marchands, convertis rapidement en « navires de guerre » furent alors mis au service de la Grèce insurgée{{sfn|Brunet de Presle|Blanchet|1860|p=453}}. La flotte ottomane était quant à elle une véritable flotte de guerre avec des [[vaisseau de ligne|vaisseaux de ligne]] et des navires de soutien. Les Grecs compensèrent cette infériorité grâce à une spécialité psariote : le [[brûlot (navire)|brûlot]]{{sfn|Brewer|2001|p=91}} qui avait démontré son efficacité lors de la [[bataille de Chesmé]] pendant la [[révolution d'Orloff]] (1769-1771). Quatre brûlots psariotes avaient réussi à se glisser dans la ligne ottomane et à l'enflammer, amenant à terme sa destruction{{sfn|Brewer|2001|p=94}}.▼
▲
Ses vaisseaux contrôlèrent très rapidement l'Égée. Ainsi, dès le mois d'avril, la Porte avait rassemblé {{formatnum:3000}} hommes à [[Smyrne]] avant de les envoyer écraser le soulèvement en Grèce. Sept navires de Psara intervinrent pour empêcher la traversée. Un navire ottoman fut coulé et quatre autres capturés (avec les 450 hommes qu'ils transportaient). Le 14 mai, Andreas Giannitsi, un capitaine psariote, fit un coup de main contre un fort du golfe d'Enos (sur la côte thrace) et captura vingt-trois canons, deux [[obusier]]s et leurs munitions{{sfn|Brunet de Presle|Blanchet|1860|p=454}}. L'île participa au premier engagement naval de grande ampleur le {{date|7|juin|1821}}, lors de la bataille d'Eresós (une baie de [[Lesbos]]). Le deuxième plus grand vaisseau de ligne ottoman, armé de soixante-seize canons, s'était trouvé coupé du reste de la flotte. Il fut décidé d'utiliser des brûlots. Seuls des vieux marins psariotes, vétérans de Chesmé, connaissaient encore la technique. Le troisième brûlot fut le bon : le navire prit feu, s'échoua puis explosa après la fuite de son équipage. Lorsque le reste de la flotte ottomane arriva le lendemain, les navires grecs s'avancèrent vers celle-ci et la mirent en fuite{{sfn|Brewer|2001|p=96}}{{,}}{{sfn|Brunet de Presle|Blanchet|1860|p=465}}. Le mois suivant, une flotte combinée de quatre-vingt-dix navires de Psara, Hydra, Spetses et [[Kassos]] empêcha un débarquement sur [[Samos]] mené par le [[Capitan Pacha]] Kara-Ali qui commandait quatre vaisseaux de ligne, cinq frégates et une vingtaine de vaisseaux transportant {{formatnum:12000}} soldats ottomans{{sfn|Brewer|2001|p=96}}.▼
▲Ses vaisseaux contrôlèrent très rapidement l'Égée. Ainsi, dès le mois d'avril, la Porte avait rassemblé {{formatnum:3000}} hommes à [[Izmir|Smyrne]] avant de les envoyer écraser le soulèvement en Grèce. Sept navires de
[[Fichier:Lytras-nikiforos-pyrpolisi-tourkikis-navarhidas-apo-kanari.jpeg|thumb|left|alt=tableau ancien : des hommes dans une barque rament pour s'éloigner d'un grand navire en feu|Le navire amiral turc attaqué par le brûlot psariote de Kanaris. Tableau de Nikephoros Lytras.]]▼
▲[[Fichier:Lytras-nikiforos-pyrpolisi-tourkikis-navarhidas-apo-kanari.jpeg|thumb|left|alt=tableau ancien : des hommes dans une barque rament pour s'éloigner d'un grand navire en feu|Le navire amiral turc attaqué par le brûlot psariote de
Psara participa à l'évacuation des chrétiens chassés de [[Kydonies]]<ref group=N>Ou Cydon ou Cydonie, l'Ayvalık actuelle sur la côte d'Asie mineure près de [[Pergame]].</ref> lors des exactions ottomanes dans la ville à l'été 1821, puis à l'évacuation des Chiotes survivants lors du [[massacre de Chios]] en mai 1822. Ses navires composèrent aussi la flotte grecque combinée (Psara, Hydra, Spetses) de cinquante-six vaisseaux de ligne et huit brûlots, qui donnèrent la chasse à la flotte ottomane dans la seconde moitié du mois de mai 1822 après les massacres. Le 18 juin <small>(6 juin julien)</small> 1822, le capitaine psariote [[Constantin Kanaris]] coula le vaisseau amiral ottoman avec son brûlot, tuant l'amiral ottoman Kara Ali et {{formatnum:2000}} marins turcs{{sfn|Hellenic Army General Staff|1998|texte=''An Index of events in the military history of the greek nation''|p=43}}. La flotte ottomane était ancrée dans la baie de Chora, capitale de Chios. L'attaque eut lieu le soir, au moment de la rupture du jeûne du [[Ramadan]]. Le brûlot de Kanaris éperonna la ''Capudana'' (navire amiral de la flotte ottomane) vers minuit. Le [[Beaupré (marine)|mât de beaupré]] fut coincé dans un [[sabord]] au niveau de la proue et la mèche allumée. Kanaris et ses hommes évacuèrent tandis que le navire-amiral s'embrasait en quelques minutes. Les marins turcs essayèrent de s'enfuir avec les canots de sauvetage, dont deux trop chargés coulèrent. Kara-Ali, alors qu'il embarquait dans une chaloupe, reçut un [[espar]] enflammé sur la tête. Conduit sur la terre ferme, il mourut le lendemain. Il fut enterré dans la citadelle de Chora. Son navire explosa au bout de trois-quarts d'heure, quand la réserve de poudre fut touchée{{sfn|Brewer|2001|p=163-164}}.▼
▲
Les marins psariotes lançaient souvent des coups de main contre les côtes turques, pillant et rançonnant les habitants, et paralysaient les communications et le commerce en empêchant la navigation côtière.
L'île devint donc une des principales cibles du sultan ottoman lors de sa contre-attaque face à la Grèce insurgée. [[Mahmoud II]], découvrant la taille de
{{Citation bloc|''Ôtez-moi de la carte cette petite tache ; dites à mon Capitan
== Le massacre ==
Les troupes d'[[Ibrahim Pacha]] avaient écrasé le soulèvement en Crète, mais ses navires avaient été harcelés par les flottes de [[Kassos]] et surtout de
=== La prise de l'île ===
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==== Préparatifs ====
Au début de l'été 1824, une attaque semblant imminente, les démogérontes de l'île prirent un certain nombre de dispositions. Certaines furent positives, comme le renforcement des citadelles (en l'occurrence des monastères fortifiés) d'Aghios Nikolaos (Saint-Nicolas dite parfois aussi Saint-Jean) et Palaiokastro, qui reçut 24 nouvelles batteries. D'autres furent moins heureuses : les navires présents furent démâtés afin de servir de rempart en mer<ref group=N>Le journal le ''Smyrnéen'', cité par « Psara et les Psariotes » considère que cela aurait aussi permis d'utiliser les marins, plus expérimentés, pour le maniement des « batteries de défense côtière ».</ref>, mais ils perdirent toute possibilité de manœuvre ainsi que leur utilité comme moyen de fuite (à moins que les démogérontes n'aient voulu en quelque sorte « brûler leurs vaisseaux » comme semble le suggérer la décision de brûler tous les gouvernails<ref name="Smyrnéen">Journal le ''Smyrnéen'', cité par « Psara et les Psariotes ».</ref>) ; les défenseurs potentiels<ref group=N>Le journal le ''Smyrnéen'', cité par « Psara et les Psariotes » estime leur nombre à {{formatnum:6000}} dont {{formatnum:3000}} « étrangers ».</ref> furent aussi répartis sur l'ensemble des côtes, même aux endroits où tout débarquement était impossible, réduisant ainsi les défenses principales, dont celles de la ville. Il semblerait enfin que le commandement d'un secteur ait été confié à deux [[Albanie|Arvanites]]<ref group=N>Les Psariotes étaient en effet des marins et ils avaient eu recours à des fantassins mercenaires pour la défense terrestre de leur île.</ref> (Albanais chrétiens ayant fui les persécutions ottomanes au {{XVIIIe siècle}}), Kotas et Karabelias, achetés par le Capitan
Le {{date-|27 juin}}, une douzaine de [[Frégate (navire)|frégates]] ottomanes vinrent reconnaître les côtes de l'île, afin de repérer le lieu le plus propice au débarquement. Les canonnades depuis la côte furent sans effet. Le {{date-|2 juillet 1824}} <small>({{date-|20 juin}} julien)</small>, une première attaque eut lieu au nord de l'île, dans la baie de Kanalos. Elle se résuma à un échange d'artillerie<ref>''Ὶστορία τοῦ Ὲλληνικοῦ Ἔθνους.'', p. 350.</ref>. Le soir, les navires de guerre et de transport relâchèrent entre Lesbos et
==== Débarquement ====
Le {{date-|3 juillet 1824}} <small>({{date-|21 juin}} julien)</small>, les 176 vaisseaux<ref group=N>John L. Comstock, ''op. cit.'', {{p.|299}}, donne une composition de la flotte : deux vaisseaux de ligne, huit frégates, quatre corvettes, quarante bricks et autour de deux-cents autres navires armés de canons ou de mortiers ; [[
[[Fichier:Gysis Nikolaos After the destruction of Psara.jpg|thumb|left|alt=tableau XIXe : des naufragés dans des barques au pied d'une falaise|''Après la chute de Psara'' de [[Nikolaos Gysis]] évoque la fuite des survivants sur des navires sans mâts ni gouvernails.]]▼
==== Attaque de Chora ====
▲[[Fichier:Gysis Nikolaos After the destruction of Psara.jpg|thumb|left|alt=tableau XIXe : des naufragés dans des barques au pied d'une falaise|''Après la chute de
La colonne ottomane s'avança alors vers le sud. Elle se scinda en deux. Une partie ({{formatnum:3000}} soldats) se dirigea vers le sud-est, vers la petite ville de Ftelio dont les canons tournés vers la mer menaçaient la flotte ottomane. Après une résistance acharnée, les Grecs finirent par succomber et périrent au combat<ref name="Istoria351"/>{{,}}<ref>John L. Comstock, ''op. cit.'', {{p.|301}}, suggère que les défenseurs se seraient faits sauter avec leurs canons.</ref>. La flotte de Husrev Pacha, quant à elle, fit le tour de l'île par l'est et attaqua le port prenant ses défenseurs (informés du débarquement au nord) à revers<ref>W. Alison Phillips, ''op. cit.'', {{p.|160}}.</ref>. Une partie des femmes et des enfants avaient été évacués sur les navires dans la rade. La confusion avait déjà causé la perte des plus faibles et des plus jeunes enfants, abandonnés ou noyés par leur mère qui ne pouvaient s'en occuper. La survie de l'une passait par la mort de l'autre. Ces navires furent victimes du bombardement naval des frégates ottomanes. Les femmes et enfants qui pensaient y avoir trouvé un refuge périrent<ref>[[William Martin Leake]], ''op. cit.'', {{p.|149}}.</ref>{{,}}<ref>''Ὶστορία τοῦ Ὲλληνικοῦ Ἔθνους.'', {{p.|352}}.</ref>.
Les soldats ottomans qui constituaient la seconde partie de la colonne venue du nord, atteignirent
Le lendemain, le siège de la forteresse de Palaiokastro, tenue par les Grecs, prit fin. Ses 500 à 600 défenseurs (mercenaires arvanites ou macédoniens selon les ouvrages, et Psariotes dont des femmes et des enfants) subirent divers assauts au cours de la journée et virent leur nombre diminuer à chaque fois. Réduits des deux-tiers, ils décidèrent d'emporter leurs assaillants avec eux dans la mort. À nouveau les versions divergent. L'historien grec [[
Les rares Psariotes (et réfugiés) qui réussirent à survivre au massacre auraient profité de la confusion créée par l'explosion de Palaiokastro pour s'enfuir à bord d'une centaine de petites embarcations démâtées et sans [[gouvernail]]. Selon
L'île aurait abrité {{formatnum:25000}} personnes avant l'attaque. Le bilan le plus courant est autour de {{formatnum:17000}} morts et vendus comme esclaves{{sfn|Brunet de Presle|Blanchet|1860|p=527}}. Pour
=== La reconquête ===
Le massacre de
Les premiers navires psariotes rescapés arrivèrent à Hydra la nuit du {{date-|4 juillet}}, provoquant la consternation et déclenchant une réaction rapide de la flotte grecque : Hydra et Spetses armèrent les vaisseaux encore au port (une première [[escadre]], partie secourir Kassos, était déjà en mer depuis le {{date-|29 juin}}) et les réunit aux navires survivants de
Le {{date-|15 juillet 1824}} <small>({{date-|3 juillet}} julien)</small>,
Informé de ces évènements le 18, Husrev quitta Lesbos avec le gros de la flotte ottomane et rencontra les Grecs au nord de Chios le matin du {{date-|19 juillet}}. Malgré l'ordre de Miaoulis d'attaquer, une partie des navires grecs refusa de combattre et quitta la flotte ; le manque de vent bloqua ensuite les manœuvres. Les deux flottes restèrent en vue jusqu'au {{date-|22 juillet}}, puis Miaoulis, dont les navires se dispersaient progressivement, donna l'ordre de rentrer et rejoignit Hydra le 28.
Les flottes grecque et turque s'affrontèrent à nouveau à plusieurs reprises en août ; des navires turcs furent détruits par des brûlots, et les Ottomans finirent par se replier vers [[
Si l’[[guerre d'indépendance grecque|indépendance de la Grèce]] fut acquise en [[1830]],
== L'émotion face au massacre ==
=== Les effets du massacre de Chios ===
[[Fichier:
L'indignation face au massacre de
[[Pierre-Jean de
▲[[Pierre-Jean de Béranger|Béranger]] écrivit cependant un poème ''Psara'' où il critiquait l'inaction occidentale après les massacres à Chios et imaginait les soldats ottomans chantant en massacrant sur l'île :<br />
{{Citation|''Mais de Chios recommencent les fêtes ;''<br />
''Psara succombe, et voilà ses soutiens !'' [...]<br />
Ligne 106 ⟶ 112 :
=== Le souvenir en Grèce ===
Le
[[Épitaphe]] de Dionýsios Solomós :
{| width="
| width="50%" valign="top" |
{{Citation|''Στῶν Ψαρῶν τὴν ὁλόμαυρη ράχη,''<br />
Ligne 118 ⟶ 125 :
''Ποὺ εἶχαν μείνει στὴν ἔρημη γῆ.''}}
| width="50%" valign="top" |
{{Citation|''Sur la crête toute noircie de Psara,''<br />
''La Gloire, marchant seule,''<br />
''Contemple les splendides pallikares,''<br />
''Et dans les cheveux, elle porte une couronne,''<br />
''Faite des quelques derniers brins d'herbe,''<br />
''Qui restaient encore sur cette terre désertée.''}}
|}
Œuvres de Nikólaos Gýzis :
== Annexes ==▼
<br>
<gallery widths="220" heights="200">
Fichier:Γύζης, Νικόλαος - Η Δόξα των Ψαρών, 1898.jpg|''La Gloire de Psara'', pastel sur papier, 1896
Fichier:Gysis Nikolaos After the destruction of Psara.jpg|''Après la destruction de Psara'', huile sur toile, 1896-1898
Fichier:DOXA-PSARON.jpg|''La Gloire de Psara'', huile sur toile, 1898
</gallery>
▲== Annexes ==
=== Article connexe ===
* [[Opérations navales durant la guerre d'indépendance grecque]]
* [[Massacre de Chios]]
* [[Psará|Île de Psará]]
* [[Guerre d'indépendance grecque]]
=== Lien externe ===
Ligne 136 ⟶ 154 :
=== Bibliographie ===
* Anonyme, « Psara et les Psariotes. », in ''Nouvelles annales des voyages, de la géographie et de l'histoire ou Recueil des relations originales inédites'', tome 23, 1824. [https://gallica.bnf.fr/document?O=N69788 Lire sur Gallica]
* {{Ouvrage | langue = en
* {{Ouvrage | langue = el
* {{Ouvrage | langue = en | prénom1 = David | nom1 = Brewer | titre = The Greek War of Independence | sous-titre = The Struggle for Freedom from Ottoman Oppression and the Birth of the Modern Greek Nation | éditeur = The Overlook Press | lieu = New York | année = 2001 | pages totales = 393 | isbn = 978-1-58567-395-7 | lccn = 2001036211
* {{Ouvrage | langue = fr | prénom1 = Wladimir | nom1 = Brunet de Presle | lien auteur1 = Wladimir Brunet de Presle |prénom2 = Alexandre | nom2 = Blanchet | titre = Grèce depuis la conquête romaine jusqu’à nos jours | lien éditeur = Firmin Didot | éditeur = Firmin Didot | lieu = Paris | année = 1860 | pages totales = 589
* {{Ouvrage | langue = en | prénom1 = Richard | nom1 = Clogg | titre = A Concise History of Greece | lien éditeur = Cambridge University Press | éditeur = Cambridge U.P. | lieu = Cambridge | année = 1992 | pages totales = 257 | format = poche | isbn = 978-0-521-37830-7 | lccn = 91025872
* {{en}} John L. Comstock, ''History of the Greek Revolution compiled from official documents of the greek government.'', New York, W. Reed, 1828. [https://books.google.com/books?id=cQIMAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=Greek+Revolution&hl=fr#PPA1,M1 Lire sur Google Books]
* {{Ouvrage | langue = fr | prénom1 = Georges | nom1 = Contogeorgis | lien auteur1 = Georges Contogeorgis | titre = Histoire de la Grèce | lien éditeur = Hatier | éditeur = Hatier, coll. Nations d'Europe | lieu = Paris | année = 1992 | pages totales = 477 | isbn = 978-2-218-03841-9
* {{Ouvrage|langue=fr |prénom1=Louis|nom1=Lacroix |titre=Îles de la Grèce |éditeur=Firmin Didot |lieu=[[Paris]] |année première édition=1853 |réimpression=1978|pages totales=644 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k307684.notice|isbn=2-7196-0012-1 }}
* {{en}} [[William Martin Leake]], ''An Historical Outline of the Greek Revolution. With a Few Remarks on the Present State of Affairs in that Country.'', Londres, J. Murray, 1826. [https://books.google.com/books?vid=0yBI5b_MSZUYMJQd&id=Y2kizBOlxxUC&printsec=titlepage&dq=historical+outline+of+the+Greek+Revolution Lire sur Google Books]
* [[
* {{en}} W. Alison Phillips, ''The War of Greek Independence. 1821 to 1833.'', New York, Charles Scribner's Sons, 1897.
* {{Ouvrage | langue = fr | prénom1 = Apostolos | nom1 = Vacalopoulos | titre = Histoire de la Grèce moderne | lien éditeur = Horvath | éditeur = Horvath
=== Notes et références ===
==== Notes ====
{{Références|groupe=N}}
==== Références ====
{{Références|taille=24}}
{{Palette|Guerre d'indépendance grecque}}
{{Portail|Grèce|
{{Article de qualité|oldid=23519074|date=3 décembre 2007}}
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