« Olivier Ihl » : différence entre les versions

Olivier Ihl suit ses [[Système éducatif françaisen France#L’enseignementL'enseignement secondaire|études secondaires]] à [[Sarreguemines]] et à [[Nantes]], où il obtient le second prix de sciences économiques au [[concours général]].

Il étudie à l’[[Institut d'études politiques de Bordeaux|Institut d’études politiques de Bordeaux]] (promotion 1986<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=|titre=Table ronde : Autour du livre de Pierre Sadran « La mémoire en partage. Sciences Po Bordeaux (1948-2018) »|url=http://www.sciencespobordeaux.fr/fr/l-institut/sciences-po-bordeaux-fete-ses-70-ans/table-ronde-la-memoire.html|site=www.sciencespobordeaux.fr|date=2018-10-25|consulté le=2018-11-03}}</ref>), où il obtiendra son diplôme avec mention « bien », puis une [[maîtrise (France)|maîtrise]] de [[science politique]]. Il obtient ensuite un double diplôme ([[Diplôme d'études approfondies|DEA]] de sciences sociales) à l’[[Université Paris-I|université Paris-I Panthéon-Sorbonne]]/[[École normale supérieure (Ulm)|ENS Ulm]] et à l’[[École des hautes études en sciences sociales|EHESS]].

Le fil directeur de ses recherches est la mise en scène du politique. Il a notamment étudié les commémorations républicaines, les rituels de commensalité<ref>Olivier Ihl, « De bouche à oreille. Sur les pratiques de commensalité dans la tradition républicaine du cérémonial de table », ''Revue française de science politique'', vol. 48, n°3-4, 1998, p. 387-408.</ref>, le protocole politique<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Déloye,|nom1=Yves,|prénom2=Haroche,|nom2=Claudine,|prénom3=Ihl, Olivier, (1965-|nom3=...).,|prénom4=Association française de science|nom4=politique,|titre=Le protocole ou la mise en forme de l'ordre politique|sous-titre=[colloque international, 7, 8 et 9 juin 1995, Paris]|lieu=Paris/Montréal|éditeur=[[Éditions L'Harmattan|L'Harmattan]]|année=1996|pages totales=352|isbn=2-7384-4968-9|isbn2=9782738449689|oclc=708340107|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/708340107|consulté le=2018-11-03}}</ref>, les noms de rue, les voyages présidentiels<ref>Jean-William Dereymez, Olivier Ihl, Gérard Sabatier (dir.), ''Un cérémonial politique. Les voyages officiels des chefs d’État'', Paris, L’Harmattan, 1998.</ref>, l’acte de vote<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Ihl|prénom2=Yves|nom2=Déloye|titre=L'acte de vote|lieu=Paris|éditeur=[[Presses de Sciences Po]]|année=2008|pages totales=567|isbn=978-2-7246-1058-1|isbn2=272461058X|oclc=470926892|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/470926892|consulté le=2018-11-03}}</ref>, la démocratie, les populismes<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Ihl, Olivier,|nom1=19.-|prénom2=Vial,|nom2=Eric.|titre=La tentation populiste au coeur de l'Europe|lieu=Paris|éditeur=[[La Découverte]]|année=2003|pages totales=313|isbn=2-7071-3987-4|isbn2=9782707139870|oclc=402068860|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/402068860|consulté le=2018-11-03}}</ref>, les fraudes électorales, la relation entre violence et politique, les récompenses et distinctions.

Plus récemment, il s'est intéressé au rapport entre représentation politique et représentation photographiques. Influencé par Robert Darnton, il défend une approche par l'« histoire matérielle », par laquelle est entendue l’appréhension des faits historiques par les hommes et les choses qui les font concrètement plutôt que par les grandes idées ou les récits institutionnels. Cela peut être par exemple un regard sur les hommes qui descendent dans la rue pour faire la Révolution, ou les événements dans les bureaux de vote lors des premières élections (rixes, empoignades, chahuts, débats, etc.).

Dans ''Le Mérite et la République. Essai sur la société des émules'', paru en 2007<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Ihl, Olivier,|nom1=19.-|titre=Le Mérite et la République|sous-titre=essai sur la société des émules|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Editions Gallimard]]|année=2007|pages totales=495|isbn=978-2-07-078487-5|isbn2=2070784878|oclc=421757992|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/421757992|consulté le=2018-11-03}}</ref>, il montre comment les différents régimes depuis la [[Révolution française|Révolution]] se sont attachés à produire une ingénierie des distinctions entre les hommes, avec pour objet central la médaille de la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d’honneur]]. Il y développe une théorie de l’émulationl’{{Citation|émulation prémiale}}<ref>Du latin {{latin|praemium}} (« récompense »), techniquel'émulation séculaireprémiale et{{Citation|repose séculièresur dele gouvernement,postulat enselon reprenantlequel différentspour élémentsinciter deà sesla réflexionsperformance, antérieuresil (sociologieconvient de gouverner la historiquemotivation, sciencesen particulier par l’usage de gouvernementsignes distinctifs, ingénieriepar desla promesse de récompenses, rituelsvenant républicains)sanctionner le mérite.}} ''in'' {{Article |langue=fr |prénom=Alice |nom=Le Goff |titre=Républicanisme et distribution de l’estime sociale : lectures

Olivier Ihl dirige l’[[Institut d'études politiques de Grenoble|IEP de Grenoble]] de 2005 à 2012<ref>http://www.60ans-iepg.fr/2-figures/figures_dir.html ; http://www.sciencespo-grenoble.fr/les-10-directeurs-de-linstitut/</ref>. Il assume parallèlement différents enseignements : cours fondamental de science politique (deuxième année), coresponsabilité du Master « Sciences de gouvernement comparées» (avec Martine Kaluszynski), séminaire sur les mises en scène du politique (troisième année)...

*{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Ihl|titre=Une histoire de la représentation. Louis Marie Bosredon et le Paris de 1848|lieu=Vulaines-sur-Seine|éditeur=[[Éditions du Croquant]]|année=2016|isbn=978-2-36512-097-5|présentation en ligne=http://www.editions-croquant.org/component/mijoshop/product/351-une-histoire-de-la-representation}}, {{Coll|Champ social}}, 420 pages.