« Fantasque (1758) » : différence entre les versions

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| commandé =
| quille = {{date||Juillet|1757}}<ref name="threedecks"/>
| lancement = {{date|10| mai| 1758}}
| armé =
| longueur = 49,04 m<ref name=agh/>{{,}}<ref name="threedecks"/>
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| armement = 64 canons<ref name=agh>{{Lien web|url=http://www.agh.qc.ca/articles/?id=22|titre=Vaisseaux de ligne français de 1682 à 1780 du troisième rang|auteur=Ronald Deschênes|site=le site de l'association de généalogie d’Haïti|consulté le=28 août 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="threedecks">{{Lien web|url=http://threedecks.org/index.php?display_type=show_ship&id=2264|titre=Le ''Fantasque''|site=threedecks.org|consulté le=28 août 2017}}.</ref>.
}}
Le '''''Fantasque''''' était un [[vaisseau (marine)|vaisseau]] de [[3e rang|troisième rang]] portant [[Vaisseau de 64 canons|64 canons]] sur deux ponts. Construit sous la direction de Charles Chapelle, il fut lancé en 1758 à [[Toulon]]. En service jusqu'en 1785, il participa à deux conflits avec l'Angleterre.
== Caractéristiques principales ==
Le ''Fantasque'' était un bâtiment moyennement artillé mis sur cale selon les [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI#Une révolution navale initiée par la France : les vaisseaux de 64, 74 et 80 canons|normes définies dans les années 1730-1740 par les constructeurs français]] pour obtenir un bon rapport coût/manœuvrabilité/armement afin de pouvoir tenir tête à la marine anglaise qui disposait de beaucoup plus de navires<ref name="Acerra-Meyer">{{harvsp|Meyer|Acerra|1994|p=90-91}}.</ref>. Il faisait partie de la catégorie des vaisseaux dite de « [[Vaisseau de 64 canons|64 canons]] » dont le premier exemplaire avait été lancé en 1735 et qui fut suivi par plusieurs dizaines d’autres jusqu’à la fin des années 1770, époque où ils furent définitivement surclassés par les « [[Vaisseau de 74 canons|74 canons]]{{Note|group=N|texte=Les 74 canons en étaient par ailleurs un prolongement technique apparu neuf ans après le lancement du premier {{nobr|64 canons}}, le ''Borée''<ref>{{harvspsfn|Acerra|Zysberg|1997|p=67}}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Meyer| name="Acerra|1994|p=90-91}}.<Meyer" /ref>. Sur la chronologie des lancements et les séries de bâtiments, voir aussi la [[liste des vaisseaux français]].}}. »
 
Sa coque était en chêne, son [[gréement]] en pin, ses voiles et cordages en [[chanvre]]<ref name="Acerra-Zyzberg 107-119">{{harvsp|Acerra|Zysberg|1997|p=107 à 119}}.</ref>. Il était moins puissant que les [[Vaisseau de 74 canons|vaisseaux de 74 canons]] car outre qu'il emportait moins d'artillerie, celle-ci était aussi pour partie de plus faible calibre, soit :
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* dix {{nobr|canons de 6}} sur ses [[gaillard (bateau)|gaillards]]<ref name=agh/>{{,}}<ref name="threedecks"/>.
 
Cette artillerie correspondait à l’armement habituel des {{nobr|64 canons}}. Lorsqu'elle tirait, elle pouvait délivrer une bordée pesant 540 livres (soit à peu près 265 kg) et le double si le vaisseau faisait feu simultanément sur les deux bords<ref>Selon les normes du temps, le navire, en combattant en [[Ligne de bataille|ligne de file]], ne tirait que sur un seul bord. Il ne tirait sur les deux bords que s'il était encerclé ou s'il cherchait à traverser le dispositif ennemi. Base de calcul : 1 [[Livre (unité de masse)|livre]] = {{unité|0,.489 |kg}}.</ref>. Chaque canon disposait en réserve d’à peu près {{nobr|50 à 60 boulets}}, sans compter les boulets ramés et les grappes de mitraille<ref name="Acerra-Zyzberg 107-119"/>.
 
Pour nourrir les centaines d’hommes qui composait son équipage, c’était aussi un gros transporteur qui devait avoir pour deux à trois mois d'autonomie en eau douce et cinq à six mois pour la nourriture<ref name="Gay et Meyer">Jacques Gay dans {{harvsp|Vergé-Franceschi|2002|p=1486-1487}} et Jean Meyer dans {{harvsp|Vergé-Franceschi|2002|p=1031-1034}}.</ref>. C'est ainsi qu'il embarquait des dizaines de tonnes d’eau, de vin, d’huile, de vinaigre, de farine, de biscuit, de fromage, de viande et de poisson salé, de fruits et de légumes secs, de condiments, de fromage, et même du bétail sur pied destiné à être abattu au fur et à mesure de la campagne<ref name="Gay et Meyer"/>.
 
== Sa carrière sur deux guerres navales ==
Il entra en service alors de la [[guerre de Sept Ans]] faisait rage depuis trois ans. Son premier commandant était le chevalier de Castillon<ref name="Troude p372-373">{{harvsp|Troude|1867-1868|p=372-373}}.</ref>. A peine armé, il intégra l’escadre de douze vaisseaux et trois frégates aux ordres de [[Jean-François de Bertet de La Clue-Sabran|La Clue-Sabran]] qui devait passer dans l’Atlantique pour y rejoindre l’escadre de [[Brest]]. L’objectif était de former une armée navale qui devait protéger un [[Projet français d'invasion de la Grande-Bretagne (1759)|débarquement en Angleterre]]<ref>Les autres vaisseaux étaient l’''[[L'Océan (1756)|Océan]]'' (80 canons, navire amiral), le ''[[Le Redoutable (1749)|Redoutable]]'' (74 canons), le {{navire|Guerrier|1754}} (74), le ''[[Centaure (1757)|Centaure]]'' (74), le ''[[Souverain (1757)|Souverain]]'' (74), le {{navire|Téméraire|1749}} (74), le ''Triton'' (64), le ''[[Lion (1751)|Lion]]'' (64), le ''[[Modeste (1759)|Modeste]]'' (64), le ''Fier'' (50) et l’''Oriflamme'' (50). Les frégates étaient la ''Minerve'' (26), la ''Chimère'' (26) et la ''Gracieuse'' (24). {{harvsp|Lacour-Gayet|1902, édition revue et augmentée en 1910|p=514-515}}.</ref>. Elle appareilla de Toulon le 5 août 1759, mais elle fut repérée et prise en chasse par l’escadre anglaise de [[Gibraltar]] lors de son passage du [[Détroit de Gibraltar|détroit]]. C'est alors que dans la nuit du 17 au 18 août elle se disloqua suite à desla suite de signaux mal compris<ref name="Vergé-Franceschi p827-828">{{harvsp|Vergé-Franceschi|2002|p=827-828}}</ref>. Le ''Fantasque'' fait partie du groupe des cinq vaisseaux et des trois frégates de l’arrière-garde qui se retrouvèrent isolés<ref>Avec le ''Triton'' (64), le ''[[Lion (1751)|Lion]]'' (64), le ''Fier'' (50), l’''Oriflamme'' (50), les frégates la ''Minerve'' (26), la ''Chimère'' (26) et la ''Gracieuse'' (24). {{harvsp|Lacour-Gayet|1902, édition revue et augmentée en 1910|p=306}}.</ref>. Après avoir erré une journée à la recherche du reste de l'escadre, tous décidèrent de se conformer à un ordre antérieur qui indiquait la relâche et le ralliement à [[Cadix]] où ils arrivèrent le 19<ref name="Lacour-Gayet p304-313">{{harvsp|Lacour-Gayet|1902, édition revue et augmentée en 1910|p=304-313}}.</ref>. De ce fait, le ''Fantasque'' et les autres navires ne participèrent pas à la [[Bataille de Lagos (1759)|bataille de Lagos]] qui vit le même jour l’anéantissement de l'escadre de La Clue-Sabran. Il ne put échapper au blocus anglais et gagner Toulon qu'en janvier 1760<ref name="Lacour-Gayet p304-313"/>.
 
Pendant les deux premières années de l'intervention française dans la [[Guerre d'indépendance des États-Unis|guerre d'Indépendance américaine]] sous les ordres de l'amiral d'[[Charles Henri d'Estaing|Estaing]], le ''Fantasque'' était commandé par [[Pierre André de Suffren|Suffren]] (1778-1779) qui s'illustra autour de Newport. En 1780, il fut armé en flûte et fit partie de la petite flotte de Ternay qui embarquât le [[Escadrecorps partieexpéditionnaire defrançais Bresten pour l'Amérique (1780)|corps expéditionnaire de Rochambeau pour l'Amérique]]. Il fut rayé des listes en 1785<ref>''Dictionnaire de la flotte de guerre française'', Jean-Michel Roche</ref>{{,}}<ref name=agh/>.
 
== Notes et références ==
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* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Onésime|nom1=Troude|titre=Batailles navales de la France|tome=1|éditeur=Challamel aîné|lieu=Paris|année=1867-1868|pages totales=453|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6540038z/f9.item|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Onésime|nom1=Troude|titre=Batailles navales de la France|tome=2|éditeur=Challamel aîné|lieu=Paris|année=1867|pages totales=469|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6541320m}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Georges|nom1=Lacour-Gayet|lien auteur1=Georges Lacour-Gayet|titre=La Marine militaire de la France sous le règne de Louis XV|éditeur=[[Honoré Champion|Honoré Champion éditeur]]|année=1902, édition revue et augmentée en 1910|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1181278.r=La+marine+militaire+de+la+France+sous.langFR|id=Lacour-Gayet1902,_édition_revue_et_augmentée_en_1910|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Georges|nom1=Lacour-Gayet|lien auteur1=Georges Lacour-Gayet|titre=La marine militaire de France sous le règne de Louis XVI|éditeur=éditions Honoré Champion|lieu=Paris|année=1905|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k118128n/f333.image}}
 
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* [[Liste des vaisseaux français#Règne de Louis XV (1715-1774)|Liste des vaisseaux français]]
* [[Pierre André de Suffren#Suffren sous les ordres de d'Estaing (1778-1779)|Pierre André de Suffren]]
* [[Corps expéditionnaire français en Amérique (1780)|Escadre partie de Brest pour l'Amérique (1780)]]
 
=== Liens externes ===
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[[Catégorie:Vaisseau de 64 canons]]
[[Catégorie:Nom de bateau]]
[[Catégorie:Bateau de guerre français]]
[[Catégorie:Navire de la flotte militaire d'Ancien Régime]]
[[Catégorie:Nouvelle-France]]