« République d'Haïti (1859–1957) » : différence entre les versions

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La '''République d'Haïti''' ({{En français|République d’Haïti}} , {{Lang-ht|Repiblik d Ayiti}}I) est, de 1859 à 1957, une époque de l'[[Histoire d'Haïti|l'histoire haïtienne]] marquée par les luttes politiques, la période d'[[Occupation d'Haïti par les États-Unis|occupation américaine]] et de multiples coups d'état et élections jusqu'à ce que la [[Duvaliérisme|dynastie Duvalier]] prenne le contrôle du pays en 1957.
 
 {{Infobox former country
| native_name = ''République d’Haïti''<br>''Repiblik d Ayiti''
| conventional_long_name = Republic of Haiti
| common_name = Haiti
| iso3166code = omit
| era = 19th/20th centuries
| government_type = [[Presidential system|Presidential]] [[republic]]
| year_start = 1859
| year_end = 1957
| event_pre =
| date_pre =
| event_start = Republic declared
| date_start = 15 January
| event1 = [[United States occupation of Haiti|U.S. occupation]]
| date_event1 = {{nobr|28 July 1915 – 1 August 1934}}
| event2 = [[United Nations Charter|UN admission]]
| date_event2 = 24 October 1945
| event_end = {{nobr|[[Duvalier dynasty|Duvalier takes power]]}}
| date_end = 22 October
| p1 = Second Empire of Haiti{{!}}{{nobr|Empire of Haiti}} (1849–1859)
| flag_p1 = Flag of Haiti (1849-1859).png
| s1 = Duvalier dynasty{{!}}{{nobr|Duvalier dynasty}}
| flag_s1 = Flag of Haiti (1964–1986).svg
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| flag_type = Flag
| image_coat = Coat of arms of Haiti.svg
| symbol_type = Coat of arms
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| image_map_caption =
| capital = [[Port-au-Prince]]
| national_motto = ''L'Union fait la force'' ([[French language|French]])<br/>{{smaller|"Unity Makes Strength"}}
| national_anthem = {{native name|fr|[[La Dessalinienne]]|nolink=on}}<br/>{{smaller|''The Dessalines Song''}}<br>[[File:Haiti National Anthem.ogg]]
| common_languages = [[French language|French]], [[Haitian Creole]]
| religion = [[Roman Catholic Church|Roman Catholic]], [[Haitian Vodou|Vodou]]
| currency = [[Haitian gourde]]
| leader1 = [[Fabre Geffrard]]
| year_leader1 = 1859–1867 {{smaller|(first)}}
| leader2 = {{nobr|[[Antonio Thrasybule Kébreau]]}}
| year_leader2 = 1957 {{smaller|(last)}}
| title_leader = [[President of Haiti|President]]
| legislature = [[Parliament]]
| house1 = [[Senate (Haiti)|Senate]]
| type_house1 = Upper Chamber
| house2 = [[Chamber of Deputies (Haiti)|Chamber of Deputies]]
| type_house2 = Lower Chamber
| today =
}}
 
== L'échec de la construction d'une république ==
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Entre 1911 à 1915, six présidents se succèdent, dont chacun finit tué ou contraint à l'exil<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Heinl|1996|p=791}}</ref>. Les armées révolutionnaires sont formées par ''des cacos'', brigands paysans des montagnes du nord, le long de la poreuse frontière dominicaine, enrôlés par des factions politiques rivales avec des promesses d'argent une fois la révolution réussie et grâce aux pillages. Les États-Unis appréhendent particulièrement le rôle de la communauté allemande en Haïti (environ 200 en 1910), qui détient un pouvoir économique disproportionné, lles Allemands contrôlant environ 80 % du commerce international du pays. Ils possèdent et exploitent également des services publics à Cap Haïtien et à Port-au-Prince, le [[quai]] principal et un tramway dans la capitale, et un chemin de fer desservant la Plaine de Cul-du-Sac.
 
La communauté allemande s'est montrée plus disposée à s'intégrer à la société haïtienne que tout autre groupe d'étrangers blancs, y compris les Français. Un certain nombre se sont mariés dans les familles mulâtres les plus importantes du pays, contournant l'interdiction constitutionnelle de la propriété foncière étrangère. Ils ont également été les principaux financiers des différentes révolutions de la nation, accordant d'innombrables prêts à des taux d'intérêt élevés à des factions politiques concurrentes. Dans un effort pour limiter l'influence allemande, en 1910-1911, le Département d'État américain a soutenu un consortium d'investisseurs américains, réunis par la [[Citibank|National City Bank de New York]], pour obtenir la concession d'émission de devises par l'intermédiaire de la [[Banque de la Républiquerépublique d'Haïti|Banque nationale de la Républiquerépublique d'Haïti]] . qui a remplacé l'ancienne Banque nationale d'Haïti en tant que seule banque commerciale du pays et dépositaire du trésor public.
 
En décembre 1914, l'armée américaine s'empara de la réserve d'or du gouvernement haïtien, poussée par la National City Bank et la [[Banque de la Républiquerépublique d'Haïti|Banque nationale de la Républiquerépublique d'Haïti]] (qui était déjà sous direction étrangère). Les États-Unis ont apporté l'or au coffre-fort de la National City Bank à New York<ref name="central banks haiti gold">{{Ouvrage|prénom1=Simon James|nom1=Bytheway|prénom2=Mark|nom2=Metzler|titre=Central Banks and Gold: How Tokyo, London, and New York Shaped the Modern World|éditeur=Cornell University Press|année=2016|pages totales=43|isbn=9781501706509}}</ref>.
 
En février 1915, [[Vilbrun Guillaume Sam]] forme une dictature, mais en juillet, face à une nouvelle révolte, il massacre 167 opposants politiques, et est lynché par une foule à [[Port-au-Prince]] .
 
En 1915, [[Philippe Sudre Dartiguenave|Philippe Sudré Dartiguenave]] est nommé par les autorités américaines à la présidence d'Haïti. La loi martiale est déclarée et a n'est levée qu'en 1929. Un traité, qui permet au gouvernement américain de contrôler totalement les postes ministériels et les finances d'Haïti, est adopté par la législature en novembre 1915. Le traité a également établi la ''Gendarmerie d'Haïti'' (Force de gendarmerie haïtienne), la première armée professionnelle d'Haïti. Dartiguenave dissout la législature en 1917 après que ses membres ont refusé d'approuver une nouvelle constitution. Un référendum approuve ensuite la constitution, qui permet aux étrangers de posséder des terres, ce qui était interdit par la loi haïtienne depuis l'indépendance en 1804.
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[[Rafael Trujillo|Rafael Leónidas Trujillo]] est arrivé au pouvoir en 1930 en République dominicaine voisine. En 1937, Trujillo attaque la frontière avec Haïti, ses forces tuant environ {{nombre|20000|haïtiens}}. Vincent interprète cette attaque comme une tentative de coup d'état à son encontre, et purge l'armée de tous les officiers soupçonnés de déloyauté. Beaucoup d'entre eux rejoignent alors l'armée dominicaine.
 
En 1941, [[Élie Lescot]], un mulâtre, fonctionnaire expérimenté et compétent, est élu président. Malgré de grandes attentes, son mandat a été parallèle à celui de Vincent dans sa brutalité et sa marginalisation de l'opposition. Il a déclaré la guerre aux [[Axe Rome-Berlin-Tokyo|puissances de l'Axe]] pendant la [[Seconde Guerre mondiale|la Seconde Guerre mondiale]] et s'en est servi comme excuse pour censurer la presse et réprimer ses adversaires. Lescot a également maintenu une coopération clandestine avec Trujillo, ce qui a miné sa popularité déjà inexistante. En janvier 1946, après que Lescot eut emprisonné les rédacteurs en chef d'un journal marxiste, des protestations éclatèrent parmi les fonctionnaires, les enseignants et les propriétaires d'entreprises. Lescot a démissionné et une junte militaire, le ''Comité Exécutif Militaire'' (Comité militaire exécutif), a pris le pouvoir.
 
Haïti met en place une législature en mai 1946, et après deux tours de scrutin, [[Léon Dumarsais Estimé|Dumarsais Estimé]], un ministre noir du cabinet, est élu président. Il gouverne sous une nouvelle constitution qui développe les écoles, crée des coopératives agricoles rurales et augmente les salaires des fonctionnaires. Ces premiers succès, cependant, sont sapés par son ambition personnelle, et son aliénation de l'armée et de l'élite conduit à un coup d'état en 1950, qui a réinstallé la junte militaire. Des élections directes, les premières de l'histoire d'Haïti, ont eu lieu en octobre 1950, et [[Paul Magloire]], un colonel noir d'élite dans l'armée, est élu. L'ouragan Hazel frappe l'île en 1954, dévastant l'infrastructure et l'économie du pays. Les secours aux ouragans sont mal distribués et mal dépensés, et Magloire emprisonne des opposants et ferme des journaux. Après avoir refusé de démissionner à la fin de son mandat, et qu'une grève générale met fin à l'économie de Port-au-Prince, Magloire s'enfuit, laissant un gouvernement totalement désorganisé. Lorsque les élections sont finalement organisées, [[François Duvalier]], médecin de campagne, est élu, sur une plateforme d'activisme au nom des pauvres d'Haïti. Son adversaire, cependant, [[Louis Déjoie]], est un mulâtre et le rejeton d'une famille éminente<ref name="oavommo">{{Lien web |titre=Haiti - POLITICS AND THE MILITARY, 1934-57 |url=http://countrystudies.us/haiti/16.htm}}</ref>. Duvalier remporte une victoire décisive dans les urnes. Ses partisans remportent les deux tiers de la chambre basse de la législature et tous les sièges au Sénat.
 
== Notes et références ==
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[[Catégorie:Politique en Haïti]]
[[Catégorie:Histoire d'Hawaï]]