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__NOTOC__
== Étienne Taillemitte, historien de la « Royale » ==
[[Fichier:Visite de Louis XV au Havre en 1749 lancement de fregates et combat naval simule.jpg|thumb|right|Louis XV visitant le port [[Le Havre|du Havre]] en 1749.]]
'''[[Étienne Taillemite]]''', né en [[1924]], mort le 24 août 2011, restera connu comme l'un des [[histoire de la marine française|historiens de la marine française]]. Élève de l'[[École nationale des chartes]], il y consacre sa thèse à un sujet très terrestre avec ''La vie économique et sociale à Bourges de 1450 à 1560''. Nommé aux [[Archives nationales (France)|Archives nationales]], il est affecté aux archives de la marine, ce qui orientera le reste de son activité d'historien.
À partir de [[1962]] avec le ''Dictionnaire de la marine'', il publie régulièrement des ouvrages. Il écrit en particulier sur la « Royale » de l'[[Ancien Régime]], avec plusieurs ouvrages de référence. Il s’intéresse tout particulièrement au rôle de la France dans l'exploration des océans et du monde extra-européen.
Membre du [[Comité des travaux historiques et scientifiques]] et de plusieurs sociétés savantes, il a aussi été [[inspection générale des archives de France|inspecteur général des archives de France]] de [[1981]] à [[1985]].
== Un épisode important de l'histoire récente : les 10 ans du 11 Septembre ==
[[Fichier:National Park Service 9-11 Statue of Liberty and WTC fire.jpg|thumb|left|Le World Trade Center en feu après les attentats. <small>(Image : [[:fr:National Park Service|Service des parcs nationaux des États-Unis]])</small>]]
Dix ans après l'évènement, les '''[[attentats du 11 septembre 2001]]''' aux [[États-Unis]] attirent l'attention de la presse. L'évènement apparaît comme représentatif de l'[[histoire immédiate]], avec un évènement qui fait à la fois partie du passé et du présent.
C'est l'occasion de faire remarquer que Wikipédia consacre plusieurs articles au sujet. D'abord sur le [[World Trade Center]] et sa construction, et au-delà sur les [[Liste des cinquante plus hauts immeubles de New York|gratte-ciel]] qui forgent l'une des images de [[New York]] les plus connues. Chacun des vols détournés s'est vu consacrer un article (ainsi que cela se fait pour les accidents et attentats d'avion les plus connus).
Les auteurs des détournements, et le groupe [[Al-Qaida]] dont ils se réclament, sont également étudiés, mais les [[Théories du complot à propos des attentats du 11 septembre 2001|théories du complot]] le sont aussi.
L'évènement a aussi eu des conséquences importantes, qu'il s'agisse du [[Patriot Act]] ou de la [[guerre en Afghanistan (2001)|guerre en Afghanistan]] ou [[guerre en Irak (2003)|en Irak]].
Par ailleurs, deux jours avant les attentats, le [[Ahmed Chah Massoud|commandant Massoud]], qui dirigeait les troupes anti-[[taliban]]s, avait été assassiné. Sans que ce lien soit certain, le rapprochement a été fait entre les deux évènements.
Bonne navigation dans ces articles, en gardant à l'esprit qu'il convient toujours de diversifier ses sources d'information et de garder un œil critique sur les informations reçues.
== La Normandie : 1100 ans déjà ! ==
[[Fichier:Flag of Normandie.svg|thumb|Drapeau de la Normandie, aux deux léopards]]
C'est de l'année [[911]] que date l'« acte de naissance » de la [[Normandie]], avec le [[traité de Saint-Clair-sur-Epte]]. Si le texte même du traité reste inconnu, l'accord est décrit par l'historiographe [[Dudon de Saint-Quentin]]. Le chef scandinave [[Rollon]], dont l'origine précise reste discutée, s'entend avec le roi des Francs [[Charles III de France|Charles le Simple]] : Rollon cesse ses attaques contre le territoire et le protège contre les autres Normands, en échange une large portion de terrain lui est concédée. Ce territoire, correspondant peut-être à la [[Haute-Normandie]] et au [[pays d'Auge]], marque le début du [[duché de Normandie]], qui s'étend vers l'ouest lors des décennies suivantes. Rollon est aussi à l'origine de la dynastie normande à laquelle appartient [[Guillaume le Conquérant]].
En [[1911]], le millénaire de la naissance de la Normandie a donné lieu à d'importantes festivités dans la région et plus particulièrement à [[Rouen]], présentée comme « capitale historique » de la Normandie. Cette année du millénaire s'est notamment traduite par des expositions sur l'art et l'histoire des anciens Normands, mettant en avant l'origine scandinave de la Normandie.
== Bernard Guenée : Dieu, la justice et le roi ==
[[File:Couronnement Charles VI.jpg|thumb|right|Bernard Guenée a écrit un ouvrage sur la folie de [[Charles VI de France|Charles VI]]. Ici, une miniature montrant le sacre de ce roi de France.]]
'''[[Bernard Guenée]]''', mort le 25 septembre 2010, est l'un des historiens médiévistes les plus connus de ces cinquante dernières années. Né en [[1927]], il a été reçu à l'[[École normale supérieure (rue d'Ulm — Paris)|École normale supérieure]] en [[1946]] et [[agrégation d'histoire|agrégé d'histoire]]. Il obtient son [[doctorat d'État]] en [[1963]] avec une thèse intitulée ''Tribunaux et gens de justice dans le bailliage de Senlis à la fin du Moyen Age (1380-1550)''. Assistant à compter de [[1956]], il devient [[maître de conférences]] en [[1963]] et [[Professeur des universités|professeur]] d'histoire médiévale en [[1965]]. Tout en restant à la Sorbonne, il est aussi directeur d'études à l'[[École pratique des hautes études]] à partir de [[1980]]. Il enseigne aussi à plusieurs reprises à l'étranger et en particulier aux [[États-Unis]]. Il était aussi chercheur associé à l'[[Institut de recherche et d'histoire des textes]].
Les travaux de Bernard Guenée portaient principalement sur l'[[historiographie]] au [[Moyen Âge]], en particulier au [[Moyen Âge tardif]], ainsi qu'aux rapports de pouvoir, en particulier entre le pouvoir politique et celui de l'[[Église catholique romaine|Église]]. Son œuvre la plus connue reste ''[[Histoire et culture historique dans l'Occident médiéval]]''.
Depuis mars [[1981]], Bernard Guenée était membre de l'[[Académie des inscriptions et belles-lettres]].
== Bicentenaire des indépendances en Amérique du Sud ==
[[Fichier:Portrait of Simón Bolívar by Arturo Michelena.jpg|thumb|right|[[Simón Bolívar]] (1783-1830), « père de l'indépendance » pour plusieurs pays d'Amérique du Sud]]
L'année 2010 est l'occasion de rappeler la [[décolonisation de l'Afrique]], dont une étape importante a été franchie en [[1960]]. La '''[[décolonisation des Amériques]]''', elle, a commencé avec la [[guerre d'indépendance des États-Unis]] achevée en [[1783]], mais l'année [[1810]], il y a 200 ans, marque le début de l'indépendance dans l'Amérique du Sud.
Dans cette région du monde, ce sont les [[colonisation espagnole des Amériques|colons espagnols]] qui profitent de l'affaiblissement de leur métropole, engagée dans la [[Guerre d'indépendance espagnole|guerre d'indépendance contre la France de Napoléon]] pour faire entendre leurs revendications.
Dès le [[19 avril]], c'est la colonie de [[Caracas]] qui proclame son indépendance, rejointe par l'[[Margarita (île)|île de Margarita]] le [[4 mai]], par une déclaration d'indépendance du [[Venezuela]] tout entier. La [[Révolution de mai]], à [[Buenos Aires]], conduit à la capitulation du [[vice-roi]] le [[25 mai|25]]. Le [[10 juillet]], c'est au tour de la [[vice-royauté de Nouvelle-Espagne]] de proclamer son indépendance. Le [[16 septembre]], c'est la [[vice-royauté de Nouvelle-Espagne]] ([[Mexique]] et Sud des [[États-Unis]] actuels) qui se révolte en partie, et le [[18 septembre|18]] voit l'indépendance du [[Chili]] proclamée à son tour.
Si dans un premier temps ces mouvements prennent les autorités espagnoles par surprise, elles réagissent rapidement et ces différents territoires sont marqués par des '''[[Guerres d'indépendance en Amérique du Sud|guerres d'indépendance]]''' meurtrières au cours desquelles les Espagnols reprennent parfois temporairement le pouvoir.
Mais devant la détermination des colons et ses propres difficultés intérieures, l'[[Espagne]] accorde l'indépendance à toutes ses colonies d'Amérique du Sud entre [[1816]] et [[1825]], tandis que le [[Brésil]] portugais voisin accède aussi à l'indépendance le {{date|29|août|1825}}.
== Louis XIII, roi de France de 1610 à 1643 ==
[[Fichier:LouisparDumonstier.jpg|thumb|Louis XIII, dessiné par [[Daniel Dumonstier]] en 1617 <small>([[Musée Condé]])</small>]]
L'assassinat d'[[Henri IV de France|Henri IV]], par [[François Ravaillac]], le {{date|14|mai|1610}}, marque le début du règne de '''[[Louis XIII de France|Louis XIII]]''', règne qui dure 33 ans jour pour jour puisque le souverain meurt le {{date|14|mai|1643}}.
Entre le ''bon roi Henri IV'' et [[Louis XIV de France|Louis XIV le Grand]], la figure de Louis XIII ''le Juste'' est moins facilement appréhendée. L'[[Historiographie]] et la littérature, notamment ''[[Les Trois Mousquetaires]]'', ont contribué à donner l'image d'un roi faible et entièrement soumis à la personnalité du [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|Cardinal de Richelieu]], figure marquante du règne.
Ce règne se divise en plusieurs parties : d'abord une régence conduite par [[Marie de Médicis]], puis à partir de 1617 une phase marquée à la fois par un conflit entre le fils et la mère, ainsi qu'une reprise des [[guerres de religion (France)|guerres de religion]] avec le [[Siège de La Rochelle (1627-1628)|siège de La Rochelle]]. Après [[1630]] et la mise à l'écart définitive de Marie de Médicis après la [[Journée des Dupes]], la guerre étrangère reprend avec l'engagement de la France dans la [[Guerre de Trente ans]] contre l'[[Espagne]].
Même si le Cardinal a incontestablement exercé une influence importante sur le roi, celui-ci apparait, dans l'historiographie actuelle, comme un homme de détermination et d'idées. Le règne de Louis XIII marque un renforcement de l'autorité royale, notamment vis-à-vis des nobles et des protestants. C'est aussi sous Louis XIII que s'accélère la formation du [[Premier empire colonial français]].
== Jacques Marseille, un historien libéral ==
[[Fichier:Jacques-marseille.jpg|thumb|Jacques Marseille, photographié en 2008]]
Né le {{date|15|octobre|1945}}, l'historien et économiste '''[[Jacques Marseille]]''' est mort le {{date|3|mars|2010}}. Sa formation d'historien est couronnée par une place de major à l'[[agrégation d'histoire]] en [[1969]], puis une thèse sur l'économie de la colonisation française de 1880 à 1960. Proche du [[Parti communiste français]] au moment de ses études, il considère finalement que les analyses [[marxisme|marxistes]] n'expliquent pas bien le [[système économique]] de l'[[Empire colonial français]]. Sa pensée politique évolue alors rapidement vers la [[droite (politique)|droite]] [[libéralisme|libérale]], qu'il voit comme la mieux à même d'assurer l'égalité sociale.
C'est précisément comme économiste et éditorialiste que Jacques Marseille était surtout connu des Français, mettant en cause le poids excessif de l'État et défendant l'idée d'une [[allocation universelle]]. Sur le plan universitaire, il a occupé de [[1984]] à [[2009]] la chaire d'histoire économique de l'[[Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne]]. Il est auteur d'une vingtaine de livres, dont ''L’Âge d’or de la France coloniale'' ou ''Le Grand Gaspillage''.
== 1960, l'année des indépendances pour l'Afrique ==
[[Fichier:Africa.gif|thumb|Chronologie de l'indépendance de l'Afrique]]
L''''année [[1960]]''' est importante dans la '''[[décolonisation de l'Afrique]]''' : pas moins de dix-sept pays [[chronologie de la décolonisation de l'Afrique|accèdent à l'indépendance]] cette année-là.
Après la [[Seconde Guerre mondiale]], les réactions nationales se font plus pressantes en [[Afrique]]. La [[France]], le plus grand colonisateur de l'Afrique en termes de superficie, crée l'[[Union française]] pour rapprocher la métropole des autres territoires et la [[loi-cadre Defferre]] en [[1956]] démocratise la vie interne des colonies, tandis que [[Maroc]] et [[Tunisie]] gagnent leur complète indépendance. Avec la [[Constitution de la Cinquième République française|Constitution de 1958]], la [[Communauté selon la Constitution de 1958|Communauté]] succède à l'Union française. Pour les différents territoires africains, le rejet de la Constitution signifie l'indépendance. Au début, seule la [[Guinée]] refuse la Constitution et devient indépendante, mais cet exemple est rapidement suivi, et l'indépendance des autres territoires intervient au cours de l'année 1960, plus particulièrement au mois d'août.
Outre les anciens territoires de l'[[Afrique-Occidentale française]] (AOF) et de l'[[Afrique-Équatoriale française]] (AEF), la [[Somalie]] (dominée par le [[Royaume-Uni]] et l'[[Italie]]), le [[Cameroun]] (dominé par le Royaume-Uni et la France) et le [[Congo belge]] deviennent indépendants dans l'année [[1960]].
== Janvier 2010 : hommage à Howard Zinn ==
[[Fichier:Howard Zinn.jpg|thumb|Howard Zinn au Marlboro College le 17 février 2004]]
Avec '''Howard Zinn''' ([[1922]]-[[2010]]), c'est un historien, mais aussi un dramaturge et un militant américain qui s'éteint.
Son engagement [[antifascisme|antifasciste]] l'avait conduit à se porter volontaire pendant la [[Seconde Guerre mondiale]]. Il y constate l'attitude parfois peu humaine des Alliés face à des Allemands en déroute, en particulier face à des bombardements autour de [[Royan]] qu'il trouve injustifiés.
Howard Zinn manifeste dans la suite de son œuvre un grand intérêt pour l'histoire immédiate, et en particulier sur le recueil de témoignages directs. Ses travaux vont le plus souvent de pair avec ses opinions [[pacifisme|pacifistes]] et son attachement au mouvement des [[droits civiques]].
Son ''Histoire populaire des États-Unis'', publiée en [[1980]], a connu un rare succès dans le domaine des ouvrages historiques écrits par des chercheurs.
== Octobre 2009 : mort de Pierre Chaunu ==
[[Fichier:La sevilla del sigloXVI.jpg|thumb|[[Séville]] au XVIe siècle, sujet de la thèse de Pierre Chaunu]]
Né à [[Belleville-sur-Meuse]] le {{date|17|août|1923}}, l'historien français '''[[Pierre Chaunu]]''' est mort le {{date|22|octobre|2009}}.
Héritier de l'[[École des Annales]] et de l'histoire du temps long, il accorde une grande importance à l'[[histoire quantitative]] dont il se fait le spécialiste et le défenseur. Depuis sa thèse sur ''Séville et l'Atlantique'' soutenue en 1959, il s'est beaucoup intéressé à l'[[Empire colonial espagnol]] et plus spécialement à sa conquête au {{XVIe siècle}}.
Professeur à l'[[université de Caen]] puis à [[Université Paris IV-Sorbonne|Paris IV-Sorbonne]], il est élu en [[1982]] à l'[[Académie des sciences morales et politiques]] (section Histoire et géographie).
On retient notamment parmi ses écrits ''Conquête et exploitation des nouveaux mondes'' (1969), ''Le Temps des Réformes'' (1975), ''La Mort à Paris (XVIe-XVIIe siècles)'' (1978) ou ''L'Aventure de la Réforme. Le monde de Jean Calvin'' (1986). Son ''Apologie par l'histoire'' (1988) fait écho à l’''Apologie pour l'histoire'' de [[Marc Bloch]].
== La République populaire de Chine a 60 ans ==
La '''[[République populaire de Chine]]''' (RPC) fête ses soixante ans le {{1er octobre}} 2009. La fondation de la République populaire date en effet du {{date|1|octobre|1949}} : ce jour-là, [[Mao Zedong]], depuis le balcon de la [[Cité interdite]], proclame l'avènement de cette république populaire. La [[République de Chine|République]] avait été instaurée en [[1911]], mais en [[1949]] c'est un pouvoir [[communisme|communiste]] que Mao Zedong inaugure.
En soixante ans, l'[[histoire de la République populaire de Chine]] a connu de nombreux épisodes, marqués par des périodes de pouvoir fort et des phases, plus courtes, de libéralisation. Le [[Président de la République populaire de Chine#Les chefs d'État de la RPC et leurs titres|titre du plus haut dirigeant]] du pays a lui aussi changé plusieurs fois. La République populaire a connu huit chefs d'État depuis 1949 (plus deux par intérim). L'actuel président est [[Hu Jintao]].
Les cérémonies du soixantième anniversaire font la part belle au défilé militaire mais de plus en plus de Chinois connaissent mal l'histoire de leur pays.
{{Clr}}
=== Les cinquante ans de la Constitution de 1958 ===
[[Image:Constitution sceau.jpg|left|140px|L'exemplaire officiel de la Constitution, muni du sceau de la République]]
La '''[[Constitution française de 1958]]''' est maintenant en vigueur depuis plus de 50 ans. Le processus de changement institutionnel a été initié par la [[crise de mai 1958]], qui avait vu [[Charles de Gaulle|le général de Gaulle]] revenir au pouvoir. Le nouveau texte, dont le principal rédacteur est [[Michel Debré]], doit beaucoup aux idées politiques du Général, qui entend mettre fin à l'« impuissance » de la [[Quatrième République (France)|Quatrième République]].
Adoptée le [[28 septembre]] par référendum, la Constitution est promulguée le [[4 octobre]] et entre pleinement en vigueur en janvier [[1959]].
La Constitution a sensiblement évolué depuis à travers [[Révisions constitutionnelles sous la Cinquième République|24 révisions]] mais aussi par la pratique du pouvoir des sept [[Président de la République française|présidents]] successifs, [[Charles de Gaulle]], [[Georges Pompidou]], [[Alain Poher]] par intérim, [[Valéry Giscard d'Estaing]], [[François Mitterrand]], [[Jacques Chirac]] et [[Nicolas Sarkozy]].
{{Clr}}
=== Québec : 400 ans ! ===
[[Image:Québec-Drapeau-400e.jpg|left|140px|1608-2008 : le drapeau officiel des 400 ans]]
C'est cette année que [[Québec (ville)|Québec]] fête son 400{{e}} anniversaire avec [[400e anniversaire de Québec|un impressionnant programme de manifestations]]. Cet anniversaire est marqué par plusieurs aménagements, dont la [[Promenade Samuel-De Champlain]] ''(photo)''
[[Image:Saint-Laurent-Québec-Promenade.JPG|140 px|right|La Promenade Samuel-De Champlain en novembre 2007]]
Les festivités culminent le [[3 juillet]] ; c'est à cette date en effet en [[1608]] que [[Samuel de Champlain]], qui n'en était pas à sa première expédition au [[Nouveau Monde]], après avoir débarqué à [[Tadoussac]] avant de gagner la pointe de Québec où il fit ériger trois bâtiments principaux, d'une hauteur de deux étages, entourés d'un fossé de 4,6 mètres de large et d'une palissade de pieux, ce qui est à l'origine de Québec.
Après [[Histoire de la ville de Québec|400 ans d'histoire]], Québec est aujourd'hui une ville de plus de {{formatnum:500000}} habitants qui a maintenant une étendue de {{unité|454|km|2}}.
=== César tiré du Rhône ===
Les [[fouille]]s qui se poursuivent à [[Arles]] dans le [[Rhône]] ont permis de mettre au jour en [[2007]] et [[2008]] un important matériel de plus d'une centaine d'objets.
Le plus remarquable est ce [[buste]] de [[Jules César]] : daté de l'époque de la fondation d'[[Arelate]], entre [[-49]] et [[-46]], il représenterait le seul buste réalisé du vivant de César. Des archéologues supposent qu'il aurait pu être jeté dans le fleuve après l'assassinat de César aux [[ides de Mars]] [[-44]].
Il est prévu d'exposer le buste et le reste du matériel en [[2009]].
{{Clr}}
=== Les 60 ans d'Israël ===
[[File:David bengurion.jpg|right|140px|David Ben Gourion, considéré comme le fondateur de l'État d'Israël]].
Le [[14 mai]], l''''État d’[[Israël]]''' fête ses soixante ans.
C'est en effet le {{date|14|mai|1948}} que [[David Ben Gourion]] ''(photo)'' proclame, au nom du gouvernement provisoire, la [[déclaration d'indépendance de l'État d'Israël]] ([[s:fr:Déclaration d’indépendance de l’État d’Israël|Texte sur Wikisource]]).
Le retrait des [[armée britannique|troupes britanniques]] était en effet prévu pour le lendemain, [[15 mai]], mais ce jour-là étant un [[shabbat]], les dirigeants du futur État ont préféré avancer la date.
La proclamation de l'État d'Israël marque l'aboutissement du [[sionisme|mouvement sioniste]], qui vise à restaurer la terre d'origine du [[Juifs|peuple juif]], puis de longues négociations pour un [[plan de partage de la Palestine]], qui ne sera pas respecté.
Dès le 15 mai débute la [[guerre israélo-arabe de 1948-1949]], la première d'une [[Conflit israélo-arabe|série d'affrontements]] entre Israël, les pays arabes voisins, mais aussi les [[Palestiniens]]. Tous ces conflits auront des retombées internationales importantes, aussi bien dans la [[guerre froide]] que dans certaines des tensions actuelles.
=== Pierre Miquel, la Grande Guerre et la Nation ===
'''[[Pierre Miquel]]''' vient de mourir, le [[26 novembre]] [[2007]], à [[Boulogne-Billancourt]]. Il était né à [[Montluçon]] le [[30 juin]] [[1930]].
Historien, [[romancier]] et homme de [[télévision]], Pierre Miquel avait écrit de nombreux ouvrages sur l'[[histoire de France]], et plus particulièrement la [[Première Guerre mondiale]].
Parmi ses quelque 110 livres, on note les titres suivants : ''Le Chemin des Dames'', ''Les Poilus'', ''La Liberté guidait leurs pas'', ''Mourir à Verdun'', mais aussi ''Les Guerres de religion'' et ''Petite histoire des noms de lieux, villes et villages de France'', ainsi que des synthèses sur l'histoire de France.
Certains de ses livres sont destinés à faire mieux connaître aux enfants l'histoire de son pays.
Il était aussi enseignant, notamment à l’[[Université Paris IV-Sorbonne]] à partir de [[1975]].
=== Henri Amouroux, historien de l'Occupation ===
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=== Raul Hilberg, le pionnier dans l'histoire de la Shoah ===
'''[[Raul Hilberg]]''', né à [[Vienne (Autriche)]] le 2 juin [[1926]], est décédé le [[4 août]] [[2007]] à [[Burlington (Vermont)]]. Il reste connu comme l'un des historiens à s'être intéressés très tôt à la [[Shoah]].
Ligne 24 ⟶ 200 :
Il quitte l'Europe avec sa famille en [[1939]] pour [[Cuba]] puis gagne, seul, les [[États-Unis]]. Il y étudie le [[droit]] et les [[science politique|sciences politiques]]. Il entreprend des recherches sur l'histoire de la Shoah, devient membre du ''[[United States Holocaust Memorial Museum|United States Holocaust Memorial Council]]'' et est autorisé, à ce titre, à consulter les [[archives]] du [[Troisième Reich]] saisies par les Américains.
Il soutient en [[1955]] sa thèse sous la direction de Franz Neumann et la publie, non sans difficultés, en [[1961]], sous le titre ''La Destruction des Juifs d'Europe'' (
R. Hilberg a enseigné de 1956 à 1991 à l'université du Vermont, au département de Science politique.
<small>Le Bloc-notes de Clio présentera prochainement [[Henri Amouroux]], décédé le 5 août 2007.</small>
=== Mai 1967, un mouvement un peu oublié ===
[[Image:Blason
Quarante ans après, quelques médias évoquent les '''évènements de mai [[1967]]''' qui se sont déroulés en '''[[Guadeloupe]]'''. Depuis le début des années 1960, des revendications [[indépendantisme|indépendantistes]] se faisaient entendre, donnant lieu à quelques affrontements entre [[1961]] et [[1965]]. Le Groupe d'organisation nationale de Guadeloupe est créé en [[1963]]. Les manifestations qui se déroulent fin mai 1967, surtout à [[Pointe-à-Pitre]] sont d’abord à caractère social, mais l'échec des négociations entraîne des mouvements de violence. Le gouvernement fait appel aux [[compagnie républicaine de sécurité|compagnies républicaines de sécurité]] qui font usage de leurs armes. Le nombre de victimes, qui reste controversé, a pu être estimé à près de 80.
Ligne 40 ⟶ 215 :
=== René Rémond, entre histoire et politique ===
Mort le 14 avril 2007, '''[[René Rémond]]''' aura été l'un des historiens et politologues marquants de la France contemporaine.
Né à [[Lons-le-Saunier]] en 1918, [[École normale supérieure (Ulm)
Il reste connu comme un historien de la vie politique française depuis la [[Révolution française
Ses travaux l'ont conduit aussi à s'intéresser à la vie religieuse dans la France contemporaine ainsi qu'aux relations franco-américaines.
Revêtu des distinctions de grand officier de la [[Légion d'honneur]] et de grand-croix de l'ordre national du Mérite, il siégeait depuis 1998 à l'[[Académie française]], au {{1er}} fauteuil.
=== Henri-Jean Martin et l'histoire du livre ===
[[Image:Books01-759x535.jpg|120px|left|Livres anciens reliés]]
L’historien français '''[[Henri-Jean Martin]]''' est mort le [[13 janvier]] [[2007]]. Né en [[1924]], il a étudié à l’[[École nationale des chartes|École des chartes]] avant de devenir conservateur, d’abord à la [[Bibliothèque nationale de France|Bibliothèque nationale]], puis à la Bibliothèque municipale de [[Lyon]], ville où il ouvre la bibliothèque de [[La Part-Dieu#Bibliothèque|La Part-Dieu]] et le [[Musée de l'imprimerie (Lyon)|musée de l'Imprimerie]].
Ligne 59 ⟶ 234 :
Membre du [[Comité des travaux historiques et scientifiques]], il a enseigné à l’[[École pratique des hautes études]], à l’[[École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques|École nationale supérieure de bibliothécaires]] et à l’École des chartes.
De ''L’Apparition du livre'' (1958) aux ''Métamorphoses du livre'' (2004), H.-J. Martin a écrit ou dirigé une quinzaine d’ouvrages, parmi lesquels ''Livre, pouvoirs et société à Paris au {{s-|XVII|e}}'' [
=== L'histoire de la Grèce en deuil ===
[[Image:Giovanni Battista Tiepolo 081.jpg|120px|right|Le Mont Olympe, vu par Tiepolo]]
Six mois après le décès de [[Pierre Vidal-Naquet]], un autre historien de la [[Grèce antique]], '''[[Jean-Pierre Vernant]]''' est mort à [[Sèvres]] le 7 janvier [[2007]]. Né en [[1914]], il était philosophe de formation. Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], il participe activement à la [[Résistance intérieure française|Résistance intérieure]]. Entré au [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] en [[1948]], il se tourne vers l'anthropologie et l'histoire, s'intéressant en particulier au développement des [[mythe]]s. Directeur d'études à l'[[École des hautes études en sciences sociales|EHESS]], il a aussi été professeur au [[Collège de France]].
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L’œuvre de Jean-Pierre Vernant, forte de plus d'une vingtaine d'ouvrages, comprend ''Mythe et société en Grèce ancienne'' et ''Entre mythes et politique''. Elle a fait l'objet de traductions dans différentes langues.
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=== La Grande Guerre face à son histoire ===
[[Image:Munitions_Manufacturing_NGM-v31-p322.jpg|right|150px|Françaises fabriquant des obus, 1917.]]
* [[Antoine Prost]] et [[Jay Winter|Jay Murray Winter]], ''Penser la Grande Guerre : un essai d'historiographie'', Seuil, coll. « Points histoire », Paris, 2004, 340 p. {{ISBN|2-02-054039-
Deux historiens, un Français et un Américain, sont à l'origine d'une des rares synthèses sur l'[[historiographie]] de la [[Première Guerre mondiale]].
Ligne 77 ⟶ 252 :
Complété d'une longue bibliographie, l'ouvrage est conçu comme un travail universitaire mais se veut aussi accessible à tous les amateurs d'histoire.
=== Un historien aux [[Champs Élysées (mythologie)|Champs Élysées]] ===
'''[[Pierre Vidal-Naquet]]''', né en [[1930]], est décédé à [[Nice]] le [[29 juillet]] dernier.
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Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont deux volumes d'[[autobiographie]] où il défend ses méthodes historiques et ses prises de position.
=== Anniversaire ===
Le 17 juillet [[1936]], la tentative de coup d'État de [[Francisco Franco|Franco]] et de ses complices marquait le début de la '''[[Guerre civile espagnole|Guerre d'Espagne]]''', qui devait durer jusqu'en [[1939]]. Cette guerre meurtrière a marqué durablement le peuple espagnol, pour qui elle reste aujourd'hui encore un souvenir douloureux.
Ligne 94 ⟶ 269 :
=== Publication récente ===
* [[Bernard Barbiche]], [[Jean-Pierre Poussou]] et [[Alain Tallon]] (dir.), ''Pouvoirs, contestations et comportements dans l'Europe moderne, Mélanges en l'honneur du professeur Yves-Marie Bercé'', Presses de l'Université Paris-Sorbonne, Paris, 2005, 1149 p. {{ISBN|2-84050-400-6}}.
Pour honorer [[Yves-Marie Bercé]], historien de l'[[époque moderne]], professeur des Universités et directeur honoraire de l'[[École nationale des chartes]], ses collègues ont publié ce fort volume de mélanges.
Après quelques textes présentant la figure d'Y.-M. Bercé et une bibliographie complète de ses travaux, le volume comprend 62 contributions regroupées en trois thèmes : pouvoirs et hommes de pouvoir, contestations, comportements.
On ne s'étonnera pas que presque tous les articles concernent l'époque moderne, avec quelques incursions dans le [[Moyen Âge]] mais aussi dans l'[[histoire contemporaine]].
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[[Catégorie:Portail:Histoire|Bloc-notes/Archives]]
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